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LIEN VERS
SCHIRLENHOF EN 2007
Schirlenhof
a reçu la visite du comte Zeppelin ...
C'est à SCHIRLENHOF qu'a lieu la
première rencontre sanglante de la guerre
Franco-Allemande, le 25 juillet 1870 lors d'un
engagement entre une Patrouille
du 12e Régiment de chasseurs à cheval et une
Patrouille allemande commandée
par le comte Zeppelin, futur constructeur de
ballons dirigeables du même nom.
Le premier militaire français tombe ce jour
en Alsace.
Le sous-officier du 12ème chasseur à
cheval, Claude Pagnier, est tué lors de cet
accrochage avec la patrouille de dragons
badois à Schirlenhof ...
HISTOIRE
Autres noms :
Scheuerlenhof -
Scheurenhof - Chapelle de Schirlenhof - Schierlenhof -
Schirlenhoff
on trouve également l'orthographe : Schlerlenhof (en
Allemagne)
Ce hameau est peuplé d'une
centaine habitants.
Au 18ème siècle, Schirlenhof
faisait partie du bailliage de Niederbronn.
SIGNIFICATION DU NOM
"SCHIRLENHOF"
Ce nom se compose de la façon suivante SCHIRLEN
+ HOF
anciennement Scheuerlenhof de Scheuer (signifiant frotter
en allemand), Scheuerle est aussi
un nom de famille allemande signifiant tondeur,
HOF, désigne la cour, la ferme, le domaine.
Mais encore, on trouve la racine allemande Scheuer qui
signifie Grange
Pour cette localité, la signification serait :
La ferme ou le domaine des Scheuerle
ou le domaine des tondeurs (peut-être
un ancien élevage de moutons ?)
ou plutôt le domaine de la grange !
En français on adoptera l'appellation suivante : Schirlenhofenois(oise)
Plan
du hameau
GENERALITES
Le hameau de Schirlenhof est
implanté à lEst dans les collines entre la Sauer
et la
Zinsel du Nord.
En 1784, cette cense situé sur le
ban de Gundershoffen est composé de 8 feux
La commune, née en 1973 de la
fusion des communes de Eberbach-Woerth, Griesbach
et Gundershoffen, comprend les hameaux de Hoellenhof
(Ingelshof), du Lauterbacherhof
(aujourd'hui rattaché à Reichshoffen !) et de
Schirlenhof.
Accrochage militaire à
Schirlenhof !
L'auberge lors de l'accrochage
de 1870.
L'ancienne auberge (octobre
2007)
Le comte Zeppelin
Dans les
derniers jours du mois de Juillet 1870, la 3e armée
allemande, sous les ordres
du prince royal de Prusse, se concentrait dans le
Palatinat bavarois et poussait
ses avant-postes jusque sur la Lauter, qui servait, à
cette époque, de frontière entre l'Alsace
et les pays allemands.
L'état major prussien n'avait pas de renseignements,
bien certains sur la situation
et la puissance des forces françaises dans la
Basse-Alsace. Pour y voir clair, on résolut
d'envoyer en Alsace une reconnaissance d'officiers.
Ce fut le capitaine de l'état-major comte
Zeppelin, des troupes wurtembergeoises,
qui en reçut le commandement. Il choisit, pour
l'accompagner, le lieutenant von Wechmar,
le lieutenant von Villez, les seconds lieutenants von
Gayling et von Winsloe.
Sept dragons badois des 1er et 3e régiments servaient
d'escorte.
La petite troupe se mit en route le 24 Juillet, équipée
fort légèrement, sans manteaux
casques ou chabraques; les cavaliers avait emporté
seulement deux jours davoine
pour les chevaux. On se dirigea sur Lauterbourg, petite
place forte française à lembouchure
de la Lauter, dans le Rhin.
Bien que lon fût en temps de guerre, le pont-levis
de la place était baissé.
Cette négligence des Français inspira au capitaine von
Zeppelin un coup de bravade.
Il fit mettre sabre au clair et se précipita à la
charge dans la ville, en poussant des hurras.
Le poste de la porte, composé de gendarmes et de
douaniers, surpris de cette avalanche
de cavaliers ennemis, la laissa passer sans même songer
à faire usage de ses armes.
La petite troupe allemande traversa donc la ville
dune course effrénée et sortit de Lauterbourg
par la porte opposée, allant détruire le télégraphe
sur la route de Haguenau et de Strasbourg.
Vers midi, la patrouille sarrêta pour faire manger
les chevaux elle se remit en route une
heure plus tard et arriva aux environs du village
alsacien de Krotweiler.
Cest dans ce village queut lieu la première
rencontre les allemands avec une patrouille
de cavalerie française. Celle-ci chargée par ses
adversaires dut se retirer laissant entre
les mains du comte Zeppelin un lancier blessé et un
gendarme. Le comte, dont le cheval
avait été grièvement blessé dans l'action, prit le
cheval du lancier et se dirigea sur la station
d'Hanspach, sur la ligne ferrée Wissembourg-Haguenau.
Là les cavaliers mirent hors
de service l'appareil télégraphique les aiguilles de la
voie et repartirent au galop vers
la forêt de Haguenau. De là, les deux prisonniers
furent expédiés au quartier général
prussiens, sous l'escorte du lieutenant von Gayling,
accompagné de deux dragons;
le restant de la patrouille passa la nuit dans les bois.
Le lendemain, réduite à
quatre officiers et cinq dragons, elle se dirigea sur
Woerth, où elle apprit que la
cavalerie française occupait en forces les villages de
Froeschviller, Reichshoffen et Niederbronn.
Les chevaux les Allemands étaient épuisés. Le
comte de Zeppelin résolut donc de leur
donner un peu de repos et, dans ce but, se dirigea vers
le hameau de Schirlenhof.
On fouilla consciencieusement les maisons pour
sassurer quil ny avait pas de soldats
Français,
puis les cavaliers entrèrent dans la cour de lauberge
Léonhardt et mirent leurs bêtes à
labri dans une grange. Puis, pendant que les
officiers déjeunaient, les dragons conduisirent
tranquillement leurs montures à la fontaine du village.
Soudain, la sentinelle placée à la porte de
lauberge poussa son formidable " Heraus
!"
cri dalarme des Allemands ; un peloton du 21ème
chasseurs à cheval français arrivait au galop,
sous les ordres du lieutenant de Chabot.
Dun coup de carabine à bout portant, la
sentinelle allemande abat le maréchal des logis
Pagnier.
Le
maréchal-des-logis / Chef PAGNIER 5ème escadron de
chasseurs à cheval
Les chasseurs mettent pied à terre et se jettent sur les
dragons pour venger la mort de
leur sous-officier.
"Dans lauberge, dit le capitaine Painvin, qui
a, avec d'intéressants détails, relaté
lincident,
les officiers allemands sétaient précipités aux
fenêtres, mais déjà les chasseurs français
étaient dans la cour. Un gefreite et deux dragons
parvinrent à détacher leurs carabines
de leurs selles et à faire feu sur les chasseurs, tandis
que les officiers tiraient avec leurs
revolvers par les fenêtres et du haut de
lescalier. Mais les Français pénètrent en nombre
dans la cour et la lutte devient acharnée. Le
lieutenant von Wechmar est blessé dun coup
de sabre; le lieutenant von Winsloe, qui se,
défend courageusement, tombe frappé à mort
de deux balles que lui tire le lieutenant de
Chabot.
Le comte de Zeppelin, reconnaissant quune
plus longue résistance est inutile, se sauve
par la cuisine, enfourche un cheval français et
séchappe dans un bois voisin.
Le lieutenant von Villiez et quatre dragons sont
capturés par les Français. Ainsi, seul de
toute la patrouille, le comte de Zeppelin avait
pu séchapper. Il parvint à repasser la
frontière
et rapporta au quartier général de la IIIe armée les
renseignements recueillis.
Au bruit de la fusillade, les autres pelotons de
lescadron de chasseurs français avaient rallié
les vainqueurs. Le général de Bernis, qui accompagnait
le régiment, complimenta vivement
le lieutenant de Chabot et ses vaillants cavaliers.
Ici se place un incident amusant.
Au montent où les Français se retiraient en
emmenant leurs prisonniers, laubergiste tout
effaré sortit de sa cave et vient au générai, le
bonnet à la main, demandant à qui il fut
présenter la note. Le général rit à
lidée de payer la casse.
On dit cependant. que les battus paient lamende,
répond-il gaiement, mais la France
est assez riche pour payer sa gloire.
Et il lui donne le double de la somme réclamée.
Quelques jours plus tard, le lieutenant de Chabot
recevait la croix de la Légion dhonneur;
deux chasseurs de son peloton étaient médaillés.
Le lieutenant de Chabot de 1870 est devenu général de
division.
info du site web http://perso.wanadoo.fr/images.collection/petit_journal_militaire_34.htm
Maquette
de l'assaut sur la Patrouille du comte Zeppelin à
Schirlenhof le 25.7.1870
A
la recherche des Allemands
Alors que la
patrouille allemande est dans la forêt du
"Grossenwald", près de Reichshoffen,
lintendant du comte Paul de LEUSSE, maire de
Reichshoffen, aperçoit des uniformes allemands.
Il informe de suite le maire, qui avise la gendarmerie de
Woerth. Le gendarme FREY fait le rapport
au général de BERNIS, stationné à Niederbronn.
Ce dernier décide denvoyer un escadron à cheval
à la recherche des Allemands.
Après avoir fouillé les bois sans résultats,
le lieutenant de CHABOT, commandant lescadron,
est renseigné par des cultivateurs qui travaillent dans
les champs environnants des cavaliers,
venant du village dEberbach, se sont dirigés vers
le hameau de Schirlenhof, non loin de là.
En fait, les soldats allemands se sont rendus à
lauberge Schneider, pour se reposer et se
restaurer.
Alertés par les bruits des chevaux de la patrouille
française pénétrant dans la cour de lauberge,
les Allemands ouvrent le feu. Le combat fait ses deux
premières victimes le maréchal-des-logis/chef
PAGNIER côté français, tué à bout portant par un
factionnaire allemand, et le sous-lieutenant
WINSLOE côté allemand, atteint par deux coups de
pistolet au bas-ventre tirés par le lieutenant de
CHABOT.
Trois officiers allemands et trois dragons sont faits
prisonniers. Le comte von ZEPPELIN réussit à
prendre la fuite, en sautant par une fenêtre donnant sur
la cour. Il monte sur un cheval, gagne
furtivement la proche forêt où il sarrête pour
rajuster le harnachement de sa monture. Il gagne
Froeschwiller et le "Soultzthal" près de
Lembach.
Pris dans un orage et en raison de lobscurité de
la nuit tombée, il passe la nuit dans une ferme
dun homéopathe du nom de Pierre MULLER, qui, bon
gré mal gré, le conduit jusquà
la frontière allemande près de Schönau. Il peut
regagner tranquillement Karlsruhe pour transmettre
dimportants renseignements à son état-major.
Deux autres dragons réussissent également à
séchapper, ils sont repris le lendemain par les
gendarmes de Woerth.
Mise à part ce fait historique sur la guerre de 1870, le
hameau de Schirlenhof demeure
un lieu sans autre grand fait notable.
Maison à Schirlenhof vers 1918,
vue arrière d'une habitation.
Ancienne auberge qui avait
accueili le comte Zeppelin
Un métier rare, Maréchal-Ferrant.
Artisan
dont le métier est de ferrer les chevaux. Presque
toujours connu en tant que
maréchal ferrant ou forgeron. Il donne aussi les soins
de base aux animaux quand ils sont
malades.
Il est
généralement le premier cité dans les métiers
équestres car un des plus anciens.
Depuis le
Moyen age, les techniques n'ont quasiment pas changé (sauf
que de nos jours, les
maréchaux
achètent souvent des fers forgés d'avance car ils n'ont
pas d'installations pour fabriquer
les
fers).
MARECHAL FERRANT
67110 SCHIRLENHOF ( GUNDERSHOFFEN )
FERME KLEIN
Le hameau de Schirlenhof, au
premier plan la grande ferme Klein (Photo
DNA)
La première exploitation laitière
du Bas-Rhin.
Une exploitation agricole hors
normes.
En 1983, Alfred Klein a repris l'exploitation familiale
à Schirlenhof.
En 1984, il construit un premier bâtiment qui héberge
une cinquantaine de vaches.
En 1996, Elisabeth, son épouse, reprend une exploitation
à Reichshoffen,
ce qui permet au couple de quasiment doubler ses quotas
de production.
Depuis, l'association avec Gérard Dollinger a une fois
de plus permis de voir plus loin
tout en respectant les normes européennes.
Avec 935 000 litres de lait par an, le GREC (Groupement
Agricole d'Exploitation en Commun)
des Petits Fermiers est la première exploitation
laitière du Bas-Rhin, rien de moins !
Cette structure regroupe les trois associés, Alfred et
Elisabeth Klein, et Gérard Dollinger.
Son cheptel compte pas moins de 150 vaches de race
Prim'Holstein, des veaux et des
génisses, soit environ 300 animaux. La production
annuelle par vache s'élève à 7 500 litres
par an.
Une exploitation ultra-moderne en logettes paillées, un
système qui permet d'offrir
plus de confort aux bêtes, couchées sur de la paille.
(Source DNA)
Auberge, dans laquelle le Comte
Zeppelin a fait une halte un peu houleuse, en 1870 !
Carte postale, représentant la
fuite du comte Zeppelin (décor identique carte
ci-dessus)
Vue avant sur l'auberge
Accrochage avec les soldats du
Comte Zeppelin (décor identique carte postale ci-dessus)
Lien Web :
Fait partie de la communauté de
communes du
Pays de niederbronn
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