SUR LES TRACES DU PASSE DE REICHSHOFFEN


PERSONNALITES CONNUES,
ISSUES OU DE PASSAGE A REICHSHOFFEN






GASTON FLEISCHEL




Né à Reichshoffen en 1885 (décédé en 1965), il est l'inventeur de la boîte de vitesse automatique.
Jeune ingénieur, il s'installe en Lorraine, débarqué à Jarville, à la fin du XIXe siècle, a pratiquement inventé la boîte de vitesses automatique. Peugeot et Citroën adopteront ses brevets mais Fleischel dut livrer une longue bagarre aux USA pour que soit reconnue sa paternité... en 1953. Lui aussi, comme les "de Dietrich", venait de Reichshoffen.
Aujourd'hui, une rue la ville porte à juste titre son nom.

Le monde rural traditionnel, alors qu'il brillait de ses derniers feux dans l'entre-deux-guerres, pouvait encore susciter en son sein ou accueillir des industriels de génie. Tel fut le cas de Bléneau où s'installa, après la guerre de 1914, l'ingénieur Gaston Fleischel (né à Reichshoffen en 1885 - décédé à Nanterre en 1965), dans une usine située au bord du Loing et aujourd'hui en grande partie disparue, où prit place plus tard la Coopérative agricole.

D'une ancienne famille de l'AIsace du Nord, qui ne cessait de protester contre l'annexion de cette province par les Allemands à la suite de la guerre de 1870-1871, Gaston Fleischel grandit en France, les siens, peu après sa naissance, étant venus s'y établir. Son père et son grand-père maternel créèrent alors, à Jarville-Nancy, une entreprise de fabrication d'instruments de pesage et de commerce du bois, la société Kuhn et Fleischel.

Dans une telle ambiance, le jeune Gaston ne pouvait devenir qu'un patriote fervent et un passionné de mécanique. Dès l'âge de 18 ans, il « bricolait » une motocyclette et mettait au point un changement de vitesse automatique fondé sur le principe de la poulie à diamètre variable : ce fut son premier brevet. Sorti de l'école centrale des Arts et Manufactures comme major de sa promotion (1910), il lui fallut bientôt, comme tous ceux de sa génération, endosser l'uniforme et faire face à l'agresseur. Et c'est en tant qu'officier d'artillerie qu'il fit la Première Guerre mondiale.

Désirant s'installer en province, il acheta, en 1919, des bâtiments disponibles à Bléneau et y transféra l'usine de construction mécanique de précision fondée à Courbevoie avant la guerre. Il reprit alors ses recherches sur l'automatisme, si bien que l'on put voir bientôt, sur les routes proches de Bléneau, rouler les premiers prototypes, des B 14 et des C 6, équipées d'une boîte Cotal et d'une transmission automatique Fleischel. Les routes comportant de bonnes côtes étaient préférables pour ces essais, particulièrement la côte de Saint-Eusoge, entre Bléneau et Rogny.

Très vite les grands constructeurs s'intéressèrent à cette invention, Citroën mais aussi Peugeot. C'est cette dernière marque qui présenta au Salon de l'automobile de 1935 une 402 équipée du nouveau dispositif que le président de la République, Albert Lebrun, admira et se fit expliquer.

Pour diffuser cette découverte, une nouvelle société fut créée, la T.A.F. (Transmissions automatiques Fleischel). Une active prospection fut menée et les constructeurs étrangers manifestèrent à leur tour un grand intérêt. Des contacts furent pris avec Fiat, le motoriste anglais Wilson, mais surtout aussi les Américains (Chrysler) et les Allemands (le motoriste M. I. A. G.).

Le pot de terre français contre le pot de fer américain
Survint la guerre qui allait tout mettre par terre. L'usine allemande de Francfort fut détruite. Gaston Fleischel fut surpris par l'armistice aux Etats-Unis où il avait été envoyé en mission par le gouvernement français et où il passa tout le restant de la guerre rallié à la France libre. Cette guerre lui fut particulièrement douloureuse. Non seulement il était seul, éloigné des siens, mais il assista impuissant à la mise sous séquestre et à la commercialisation de ses brevets en vertu des mesures prises par les Américains à l'égard des brevets des pays ennemis ou occupés, dont la France par conséquent. Plus cruelle encore fut pour lui la nouvelle de la mort de son fils Michel, officier d'aviation, disparu en vol en 1945 dans les combats pour la libération de la France. Celui-ci, ancien élève du Iycée Jacques-Amyot, fait prisonnier en 1940, s'était évadé et avait rejoint l'Angleterre. En son souvenir, la promotion 1984 de l'Ecole de l'air de Salon-de-Provence reçut le nom de lieutenant Michel Fleischel.

Ce n'est qu'en 1947 que les brevets furent restitués à la T.A.F. Mais celle-ci n'était pas assez puissante pour attaquer en contrefaçon les constructeurs américains. Elle vendit alors les brevets à une société franco-américaine la Speciality Equipment and Machinery Corporation qui, avec le concours de Gaston Fleischel, attaqua Packard, I'un des constructeurs américains. Toute l'industrie automobile américaine se solidarisa avec Packard et ce fut la lutte du pot de terre contre le pot de fer. Une longue bataille juridique s'engagea à l'issue de laquelle les industriels d'Outre-Atlantique, qui ne se sentaient pas si sûrs d'eux qu'ils voulaient le faire croire, finirent par proposer une transaction qui traduisait toutefois le rapport de force. Ils rachetèrent pour une bouchée de pain la Speciality Equipment, mais, au bas du document final, à côté de celles de ces géants, figurait la signature de Gaston Fleischel. Par cet accord, il se voyait ainsi reconnaître la priorité de ses travaux et la paternité de l'invention. Fait sans précédent, de puissants trusts avaient accepté de négocier avec un simple particulier. Bel hommage moral à défaut d'être financier !


Article de Jean-Pierre ROCHER - L'Yonne Républicaine


REMY BRICKA

Chanteur, homme-orchestre et aventurier téméraire, Rémy Bricka actuellement âgé de 51 ans (en 2001), il passe son enfance à Reichshoffen (au Nº 8 de la rue des Zouaves) et à Niederbronn-les-Bains. Rémy a proposé d'acquérir la maison où il résidait, enfant, dans la cité balnéaire (l'ancienne propriété Bury, les parents du champion olympique, rachetée par la ville). Il a envoyé un courrier électronique à la mairie pour se porter candidat à l'achat et s'y installer.
Il a passé une partie de sa jeunesse et notamment ses premières performances d'athlète à la "St-Georges de Reichshoffen".
Tout le monde se souvient du défi extraordinaire que cet enfant de Niederbronn voulait relever en reliant Los Angeles à Sydney sur des skis flottants. Il n'a pas réussi son pari fou, mais est revenu sain et sauf après 7 800 km en mer, parcourus en 153 jours. Une performance qui mérite le respect d'autant plus que Rémy Bricka donne l'impression d'être bien dans sa peau avec les pieds bien sur terre.



GERARD BUCHHEIT, Champion de France

Originaire de Reichshoffen, né en 1948, Gérard Buchheit s'est consacré dès sa jeunesse à la course à pied, et en particulier au demi-fond. Champion d'Alsace puis champion de France il est qualifié pour les jeux Olympiques de Munich en 1972. Il se retire de la compétition en 1975 et s'installe avec sa femme à Oberbronn. Aujourd'hui il s'est reconvertit à la vente sous le nom des "Cuisines Buchheit".
Avis aux futurs athlètes pour suivre un bon exemple !


L'équipe de fléchettes « Nono » champion de France et 3ème aux championnats d'EUROPE
L'équipe de fléchettes « Nono » de Reichshoffen a remporté brillamment le titre de champion de France, au mois d'avril 2001 à Dijon. Elle se prépare ensuite pour le championnat d'Europe.  
(La FEF "Fléchettes Electroniques France" organise tous les ans un championnat départemental par équipe, composée de quatre joueurs et d'un remplaçant. La saison débute en septembre et se termine en mars.  Suivant les résultats de ces matches, les quatre meilleures équipes qualifiées disputent le championnat de France). Celui-ci s'est déroulé en 2001 à Dijon. Une trentaine d'équipes environ étaient présentes. A cette occasion, l'équipe « Nono » de Reichshoffen a remporté le titre de champion de France.  A présent, ces joueurs se préparent au championnat d'Europe qui se déroulera à Porec, en Croatie, du 19 au 27 mai 2001. Chaque nation est représentée par une équipe. Ainsi 14 équipes seront présentes pour concourir au titre de champion d'Europe.  
L'équipe « Nono » est composée des cinq joueurs suivants : Luc Gemminger, Daniel Struni, Fabrice Bertrand, Jean-Noël Schwern et Christian Wolfer.
Luc Gemminger est vice-champion de France en individuel en 1999. Daniel Struni, bien qu'il ait débuté les fléchettes par hasard il y a seulement deux ans, est un joueur à l'avenir prometteur. En effet, il a réussi l'exploit de se qualifier pour trois finales, qui se sont déroulées le même jour. Après avoir remporté la finale en équipe à Dijon, il a dû se concentrer à nouveau et mobiliser toute son énergie pour la finale de championnat de France en individuel où il est arrivé deuxième, derrière Bertrand Fabrice, appartenant au même club.  
Le jeu de fléchettes fait appel à la dextérité, à la concentration et à la faculté de prévision du joueur. En effet, au cours d'un match, le joueur doit se concentrer non seulement sur sa gestuelle, mais aussi, à chaque tour, calculer afin de viser les chiffres de la cible lui permettant d'arriver au score final. Et tout ceci, dans un contexte sonore un peu bruyant.

...
Les championnats d'Europe de fléchettes électroniques par la EDU (European Darts Union) se sont déroulés fin mai 2001 à Porec, en Croatie. La France, représentée par l'équipe Nono de Reichshoffen a réalisé une très belle performance, en ce classant troisième. Retour sur l'excellente saison de l'équipe.

Pour disputer le titre européen, chaque pays présente une équipe. La France était représentée par l'équipe Nono de Reichshoffen, vainqueur des championnats au niveau national. L'équipe est composée de Daniel Sturni, Luc Gemminger, Fabrice Bertrand, Christian Wolffer, Eric Fricker, Martin Spaeter, Stéphane Didiot.  Avant le sport, il y avait une soirée d'inauguration. Afin de mettre les joueurs dans l'ambiance, la soirée particulièrement réussie leur a réservée quelques surprises avec feu d'artifice sur l'eau, concert et animations.  Pendant les épreuves, l'équipe Nono s'est trouvée confrontée à l'Allemagne, la République tchèque et la Slovaquie. Au deuxième tour, la France et la Suisse restent qualifiées. Finalement, la France se classe troisième derrière la Hongrie et la République tchèque (1re place). BRAVO A NOS CHAMPIONS !


FREDERICK DE DIETRICH

Philippe-Frédéric issue de la famille De Dietrich
(voir rubriques Maires) premier maire de la ville de Strasbourg.



GENERAL MAC MAHON

Maréchal de France et homme politique (1808-1893). Il fut gouverneur de l'Algérie de 1864 à 1870. La guerre le rappela en France. Battu à Wissembourg et à Reichshoffen. Le 4 Août 1870 le Maréchal est de passage au Château De Dietrich de Reichshoffen.
Ce même 4 août défaite de Wissembourg; le 6 août bataille de Froeschwiller (appelé Woerth par les Allemands et connue sous le nom de charge de Reichshoffen).



LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE ALBERT LEBRUN

Le 9 août 1939 le président de la République française Albert LEBRUN est en visite à Reichshoffen chez Monsieur le Comte et Madame la Comtesse de Leusse. Le 26 octobre de cette même année le président de la République séjourne quelques heures au Château de Reichshoffen.


LE MARECHAL JUIN


Pour une remise de médaille de guerre le Maréchal JUIN est en visite à Reichshoffen le 21 septembre 1952.


JACQUES CHIRAC


Grand ami de François Grussenmeyer (ancien député-maire), Jacques Chirac était en visite à Reichshoffen le 28 février 1978 pour l'inauguration de la nouvelle mairie.


ETTORE BUGATTI


Ettore Isidoro Arco Bugatti est né en 1881. D'abord apprenti chez un marchand de bicyclettes; il participa, dès l'âge de 18 ans à des courses automobiles en Italie du Nord, c'est dans ses premières courses qu'il développa son goût pour la vitesse.
Exposant sa première construction à Milan en 1901, il se fit remarquer par le Baron de Dietrich dont la firme se trouvait en Alsace et est embauché comme ingénieur en chef à l'usine de Reichshoffen. C'est là qu'il créera ses premiers modèles (des quatre cylindres).
S'associant ensuite avec Emile Mathis, Ettore continue à dessiner des voitures. Puis en 1909, il va travailler à Cologne pour Fabrik Deutz qui éprouvera des difficultés à percer sur le marché automobile. Ettore quitte alors Cologne pour s'installer en 1910 à Molsheim près de Strasbourg. C'est ainsi que naquirent les Automobiles Ettore Bugatti.


EMILE MATHIS

Deux grands constructeurs ont oeuvré à Reichshoffen où il fait si bon vivre à l’ombre des cigognes : Ettore Bugatti (déjà cité ci-dessus), l’homme de Molsheim qu’on ne présente plus et Emile Mathis, le strasbourgeois visionnaire. Tout séparait les deux hommes. Au moins dans leur conception de l’automobile. Et pourtant, ils ont débuté ensemble. Pour la firme De Dietrich, entre 1902 et 1904. L’un, Bugatti, conçoit la future De Dietrich licence Bugatti. L’autre, Mathis, s’occupe de la commercialisation.
L’aventure ne dure que deux ans. Deux années intenses qui ont instillé à Emile Mathis le virus de l’automobile. Et, lorsque De Dietrich le remercie, en 1904, il puise dans ses maigres économies et fonde, à Strasbourg, la société “Mathis and Co”. Dans ses bagages, il emmène Ettore Bugatti et tous deux créent les voitures Mathis-Hermès, licence Bugatti. Les premiers modèles sortiront des ateliers fin 1904 et recevront un très bon accueil lors de leur présentation au salon automobile de Berlin, puis à celui de Paris.



GOETHE

Du mois d'avril 1770 au mois d'août 1771, Goethe, alors âgé de 21 ans, effectuait des études de droit à Strasbourg. En compagnie de deux amis de Bouxwiller, étudiant en droit, il entreprit le 22 juin, au cours des vacances de la Saint-Jean 1770, une chevauchée vers Sarrebrück. De passage à Reichshoffen "Au château de Reichshoffen" et aux forges de Niederbronn, Goethe et Weyland marqueront un dernier arrêt avant de rejoindre par Haguenau Strasbourg, leur ville de départ, où ils arrivèrent le 4 juillet.


L'autorail du Général DE GAULLE et COTY

 C'est dans les ateliers de l'usine de Reichshoffen (actuellement ALSTOM) que va être restauré l'ancien autorail (stocké depuis 1996) des présidents de la République. D'illustres voyageurs comme Coty et de Gaulle l'ont emprunté.

La restauration de ce véhicule prestigieux, voilà qui peut apparaître comme un élément fédérateur pour les personnels de l'entreprise. D'autant que l'autorail présidentiel est sorti de ces mêmes ateliers, où il fut fabriqué entre les deux guerres et transformé après 1945.

 Ce sont les grands-pères et les pères des ouvriers actuels qui ont ainsi participé à la « saga des autorails ».

L'association des amis de la société de Dietrich va gérer ce projet à échéance lointaine. Car il y a du travail à la clé. L'autorail présidentiel, racheté à la SNCF par Coca Cola (couleurs actuelles de l'autorail), avait été transformé en voiture de réunion, avant de croupir sous la pluie et le vent sur une voie de garage du côté de Lunéville. Il est devenu propriété du musée du Chemin de fer de Mulhouse, mais la pièce de collection a bigrement souffert.

 Mais le XD 2511, moteur ronflant, ne devrait pas retourner au musée. L'association le verrait mieux retrouver du service sur les rails pour faire, pourquoi pas, la promotion de cette région industrielle et touristique de l'Alsace du Nord.


et vous !
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