SUR LES TRACES DU PASSE DE
REICHSHOFFEN
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EMPREINTES RECENTES
Nouvelle gendarmerie
intercommunale
à Reichshoffen
(photo lors de la
construction).
Avec 23 gendarmes (dont 3
adjoints), ce qui en fait la plus grosse brigade territoriale de la compagnie.
La Castine
(nom du calcaire extrait de la région
à l'époque ou les forges De Dietrich élaboraient la fonte, est utilisé comme fondant
et épurateur de la fonte) implanté à l'endroit de l'ancien Foyer Saint-Michel inauguré
en 1936. De nos jours, les futurs artistes de notre région peuvent s'exprimer dans ces
locaux pour également être épurés de leur imperfections ...
Retenons qu'à l'époque de
l'inauguration (en 1936) une prière exprimée disait "... Tout nous a tourné
au bon, que le Bon esprit, du repos soit sur cette maison ! " , le voeux : c'est que ce calme et repos continuent à être exprimés dans
ce lieu ...
Création du centre culturel LA
CASTINE, ouverture le samedi 25 septembre 1993, un volume de plus de 20 000
personnes véhiculent chaque année dans ce lieu .
Rappelons que ce centre culturel rayonne pour la population de Reichshoffen et alentours
(l'intercommunalité et au-delà).
Maison de retraite Marzolff
Le docteur Marzolff est né en 1870 à
Strasbourg, il s'installe à Reichshoffen en 1895. Il découvre la pollution des puits et
des fontaines d'eau. Grâce à son action, la commune a mis en place un réseau
d'adduction d'eau potables ce qui a mis fin aux épidémies de fièvre typhoïde. Monsieur
Marzolff était le seul médecin à 20 km à la ronde. En 1950 il mourut à l'âge de 80
ans.
La commune a racheté la propriété familiale pour y construire une maison de retraite
dont la première pierre fut posée le 2 septembre 1988, et l'ouverture officielle se fera
le 4 décembre 1989. La maison de retraite a 44 chambres individuelles, plus 2 chambres
d'hôtes et les parties de service. La maison accueille les personnes retraitées à
partir de 60 ans, certaines ont plus de 90 ans voire 100 ans telle que actellement Madame
BASTIAN depuis le 14 mars 2001.
(Extrait du journal de
l'école du centre de Reichshoffen).
Le carnaval de Reichshoffen
Chaque année vers le mois de mars,
une grande cavalcade ....
Fleurissement de la ville
La ville de Reichshoffen est classée
ville fleurie (1 fleur).
QUELQUES PARTICULARITES
Plan d'eau
La tulipe d'eau (système, en forme de tulipe, de régulation d'eau) - Photo SB
Schéma près du plan d'eau
Le plan d'eau de Wohlfahrshoffen est très convoité par les pêcheurs de la région et
les promeneurs printanniers.
Situé en dehors de Reichshoffen en direction de Nehwiller-Jaegerthal, cette retenue d'eau
a été volontairement faite pour éviter les innodations à Reichshoffen.
Lac de montagne créé artificiellement en 1982, altitude 184 mètres, s'étend sur une
superficie de 16 hectares dans une réserve naturelle volontaire, alimenté par la
rivière locale le Schwartzbach et le fossé de la Moerdersklamm, évacuation contrôlée
de l'eau par une tulipe (système d'évacuation d'eau en forme de tulipe).
Détente et équilibre de la nature, espace de repos, de détente et de promenade,
régulation du débit du Schwartzbach, alimentation des étangs de pêche qui sont à proximité.
Banc Napoléonien
Loisirs et curiosités, avec possibilité de pêche de première catégorie, avifaune
(faune constituée par les oiseaux) aquatique variée, observation d'ornithologie
(zoologie qui étudie les oiseaux), aires de pique nique, bancs napoléoniens
(banc-reposoir en grès des Vosges, pour commémorer la naissance de l'Aiglon, fils de
Napoléon 1er - Roi de Rome, sa mort au palais de Schönbrunn en Autriche et le mariage de
l'Empereur Napoléon III avec Mademoiselle Eugènie de Montijo, divers monuments
commémoratifs furent élevés ici et là.
Parmi ceux-ci, les bancs-reposoirs Alsaciens demeurent encore de nos jours parmi les plus
célèbres...)
En Alsace, il ne reste plus guère que deux cent cinquante bancs-reposoirs sur le millier
mis en place en 1811 et 1854.
La mémoire napoléonienne est
entretenue par les officiers et les soldats de la grande armée, beaucoup d'Alsaciens font
de brillantes carrières dans l'armée. Elle se manifeste par des chansons, des bancs
napoléoniens ...
L'ORIGINE DES BANCS REPOSOIRS
Les jours de foire ou de marché
étaient dès le Moyen Age pour les habitants des villages l'occasion de venir dans les
petites villes qui avaient le droit de marché. Chaque semaine voyait les paysans et les
paysannes lourdement chargés amener les produits de leur récolte ou élevage. Les
paysannes portaient de lourds paniers sur leur tête protégée par un coussinet (Wisch)
rempli de son et de balles de blé, ce qui fortifiait le cou et donnait à nos aïeules
fière allure. Les paysans par contre-portaient leurs produits ou leurs achats dans une
hotte accrochée au dos par deux courroies de cuir. Le chemin du marché était souvent
fort long et les haltes fréquentes à l'ombre des arbres qui bordaient la route.
1. Les bancs du Roi de Rome.
En 1811, le marquis de LEZAY-MARNÉSIA était préfet du Bas-Rhin. Cet
administrateur impérial déploya, tous ses efforts pour améliorer les conditions
d'existence des paysans et fut d'ailleurs surnommé "le préfet laboureur".
Connaissant ces longues marches et haltes, le préfet décida la création de bancs
reposoirs le long des routes qui menaient aux lieux de marché.
Il demanda aux municipalités de généraliser leur construction à l'occasion de la
naissance de François, Charles, Joseph Bonaparte, Roi de ROME et Duc de REISCHTADT,
honorant ainsi l'Empereur NAPOLÉON Ier et son épouse Marie-Louise.
Voici des-extraits de la lettre adressée aux municipalités en date du 22 avril 1811 :
"La solennité du deux juin doit être marquée non seulement par l'allégresse
universelle, mais encore par des monuments, qui en éternisent le souvenir... L'un de ceux
que je veux généraliser dans les départements est celui des reposoirs placés de
distance en distance, le long des routes et des chemins communaux, pour la facilité des
voyageurs et des cultivateurs qui portent des fardeaux. Je vous invite à prendre vos
mesures pour d'une demi-lieue en une demi-lieue un reposoir en pierre soit établi... Il
conviendra d'y joindre un banc... et derrière ces bancs seront placés 4 à 5 arbres...
Il faut qu'un jour chacun dise en se reposant sous ces ombrages "nous le devons au
Roi de ROME".
L'empressement des communes fut tel que le 8 mai 1811, le préfet écrit : "Je savais
tout ce qu'est capable de produire l'enthousiasme des Alsaciens pour l'Empereur. Ce qui
montre jusqu'où va l'élan, c'est que je suis sans cesse obligé de le modérer".
Très peu de ces bancs de 1811 surnommés par la population Nabele Bänk (Napoléon
Bänke) ont survécu ...
2. Les bancs de l'impératrice Eugénie
Sous le second empire, le préfet Auguste César WEST reprit l'idée de son
illustre prédecesseur, car l'impératrice Eugénie de MONTIJO décida en 1853, un an
après son mariage, "une oeuvre en faveur des paysans".
Le 21 décembre 1853 une circulaire préfectorale s'adresse aux maires du Bas-Rhin
"Au moment où tant de ressources se portent sur les chemins de fer, sur les
magnifiques voies de commerce et de l'industrie, hâtons-nous de réaliser quelques
progrès sur les voies modestes, plus spécialement destinées aux habitants des
campagnes".
Mais cette fois-ci les frais d'achat et de taille des pierres sont pris en charge par le
département, moyen fort habile pour remédier au manque d'enthousiasme des communes
surtout après la révolution de 1848.
L'exposé du préfet 'WEST précise . "les bancs reposoirs devront être établis de
deux kilomètres en deux kilomètres sur tous les chemins vicinaux. Ils se composeront de
deux jambages de pierre massifs, surmontés d'un linteau (reposoirs pour les charges
portées sur la tête) et abriteront la dalle inférieure servant de siège. Ils seront
encadrés de 4 arbres. De part et d'autre seront plantées deux bornes qui pourront servir
à la fois aux paysans pour déposer leurs hottes et aux cavaliers pour se remettre en
selle".
Grâce aux facilités financières, le préfet WEST peut, dès le 25 avril 1854, déclarer
au Conseil général : "L'appel a été partout entendu. Les habitants ont
transporté volontairement les pierres et les communes ont fourni les arbres, " soit
des tilleuls, soit des platanes, voire des marronniers.
Aujourd'hui ces "bancs de l'impératrice" datés de 1854 sont les plus nombreux
à travers toute l'Alsace et font partie du paysage de nos campagnes.
Le 21 octobre 1954, le préfet DEMANGE souhaita dans une circulaire que les bancs brisés
et abandonnés soient redressés ou consolidés et entretenus, actions qui ont été
entreprises ces dernières années et l'on peut revoir un peu partout ces "modestes
monuments retraçant une page de l'humble histoire de nos paysans" ... (extrait
de l'Encyclopédie de l'Alsace).
Près du lac
Pêche dans les étangs, chutes d'eau du Rauschenwasser, chapelle de Wohlfahrtshoffen,
sentier de découverte, fontaine Kinderbrunne.
Cette étendue est classée site protégé, toute construction devra être soigneusement
examinée.
Dans un rapport, datant de juin 2001, des Réserves Naturelles Volontaires de France
Il est mentionné :
"Jeu dinfluence ou de pression, y compris avec enjeu électoral.
Il sagit de la part des associations militantes
dobtenir larrêt dun projet menaçant le site et de
concrétiser la bonne volonté des élus par une
protection réglementaire.
Reichshoffen : projet communal de
Center-park à partir du plan
deau : objet dun enjeu électoral : la RNV a concrétisé la volonté
de la nouvelle municipalité."
Plan d'eau de Reichshoffen (Photo SB)
LE LAUTERBACHERHOF
Le ruisseau appelé LAUTERBACH prend sa
source au sud-ouest d'Oberbronn et se jette dans le ruisseau de Falkensteinbach à
Gundershoffen.
Cette ancienne cense ou terme féodale date probablement du XVème siècle.
Elle comportait encore en 1866 : 6 maisons et 7 ménages présentant 43 habitants
(actuellement ferme Millemann). Deux tuileries (celle de Walther Charles construite en
1840 et celle de Guth Jacques de 1849).
WOHLFAHRTSHOFFEN
Chapelle Wohlfahrtshoffen (Photo SB)
Ce lieu-dit est le reste d'un village disparu, encore florissant en 1379. Il ne restait
plus rien de l'agglomération au XVIe siècle, à l'exception de la chapelle, d'une maison
qui en relevait et qu'on affermait et d'un ermitage. La chapelle, reconstruite en 1851 a
un choeur gothique du XIVe siècle et trois autels datant de 1690. Une tuilerie est citée
dès le XVIIe siècle. En 1627, un tuilier nommé Diebold Barth exploitait une carrière
de pierres calcaires au canton de Meisenberg. La dernier tuilier Leonhard a cessé
l'exploitation en 1926. La papeterie datée de 1792 (actuelle propriété De Leusse)
était exploitée par la famille Blum. François André Blum fabricant de papier était
maire de Reichshoffen de 1830 à 1837.
En 1866 on a recensé 25 personnes à Wohlfahrtshoffen : 12 à la papeterie, 9 à la
tuilerie et 4 au pèlerinage.
S'BLUMEHIESEL
Sur la route de Jaegerthal, en amont du plan d'eau, est située une petite maison appelée
S'Blumehiesel. Cette maisonnette ne doit pas son nom aux fleurs mais à la famille Blum.
En effet cette famille possédait trois papeteries, une Niederbronn (immeuble Holorott),
une à Wohlfahrtshoffen (immeuble De Leusse) et une à Windstein. Autorisée par décret
royal du 28 août 1832, la famille Blum a commencé à ériger une quatrième papeterie au
lieu-dit "Mörderklamm", construction qui n'a jamais dépassé le stade des
fondations.
Cette famille a été impliquée dans la fameuse affaire des faussaires de la Papiermühle
de Niederbronn (1802-1803). Le scandale a éclaté après les plaintes successives de
l'Autriche, de la Russie, de l'Angleterre, de la Hollande, de l'Espagne, de la Prusse, de
la Saxe, etc... mettant en demeure l'Etat français de faire cesser, sur son territoire,
la fabrication de faux billets de banque de leurs pays respectifs. C'est que le dommage
qui leur était porté se chiffrait par plusieurs centaines de millions. Parmi les Etats
plaignants, l'Autriche avait été la plus gravement lésée, au point que les journaux
étrangers de l'époque annonçaient, en gros caractères, cette nouvelle sensationnelle :
l'Autriche devant la faillite. Huit procès furent instruits contre 125 inculpés dont 6
dans celui de la papeterie de Niederbronn.
Monsieur Ignace Blum, issu d'une très ancienne famille aisée et considérée de
Reichshoffen, était âgé de 27 ans au moment de l'affaire. Après confiscation de tous
ses biens, Blum émigra avec sa famille en Amérique.
"L'ALTKIRCH"
Autrefois temple romain dédié à Mercure (Deux bas-reliefs y ont été retirés en 1742
et décrits par Schoepflin dans "Alsatia Illustrate" ouvrage en deux volumes
parus en latin en 1751 et dont un exemplaire est précieusement conservé aux archives
municipales de Reichshoffen), l'église dite des lépreux ou des païens (Heiden- auch
Leprosen- kirche genannt) semble avoir été construite au XIIIe siècle. Dans un document
de 1562 on mentionne une léproserie avec une chapelle. Les malheurs des XIVème
et XVème siècles : La mortalité : L'Alsace est touchée par de nombreuses
épidémies, notamment la peste noire vers 1350, environ un tiers des Alsaciens meurt, de
plus les juifs en sont rendus responsables et sont persécutés. La lèpre est endémique
et il y a partout des léproseries comme à Reichshoffen.
Le rez-de-chaussée de cette tour date
du 13e ou 14e siècle ; il correspond à la partie inférieure de la tour choeur de l'
église appelée Altkirch et Heidenkirche ; on ignore quand la nef a été détruite ; la
1ère mention d' un édifice religieux (à identifier avec l' Altkirch) remonte à 994 ;
dans la tour étaient réutilisés des reliefs gallo-romains dont subsiste en place un
seul fragment mutilé représentant peut-être Mercure ; deux bas-reliefs ont été
retirés en 1742 par Schoeplin et se trouvent au musée archéologique de Strasbourg ; un
autre a été retiré en 1826 et donné à la bibliothèque de Strasbourg
La chapelle était encore en
place en 1751. Il semble que la nef était démolie lors de la construction de la scierie
Singer.
Dans un document déposé aux archives départementales, sous le n° E 2874, on parle d'un
"Güttleithaus" ou léproserie dans un relevé de biens appartenant aux
seigneurs d'Ochsenstein dans le ban de Reichshoffen. C'est par euphémisme qu'on
désignait les lépreux par bonnes gens (gute Leute) et la léproserie par Güttleithaus
au Gutleutehaus.
La léproserie était construite à l'extérieur de la ville : assez rapprochée pour en
tirer les secours dont les malades pouvaient avoir besoin, assez éloignée pour rassurer
les âmes inquiètes qui redoutaient le voisinage de la contagion. Les derniers lépreux
semblent avoir disparu entre 1685 et 1700. De nombreuses générations ont foulé le sol
de l'Altkirch sans se douter que les nombreux ossements qu'il renferme encore proviennent
d'une période qui a marqué de son empreinte une page de l'histoire de Reichshoffen.
Actuellement ce monument est en ruine, faut-il absolument le conserver et le restaurer ?
Nous vivons dans une civilisation chrétienne, devons-nous absolument concerver ce
monument païen ? Quel est l'intérêt pour les habitants de Reichshoffen ?
Vestige de la tour de l'Altkirch (en très mauvais état) dont le 1er étage a disparu au
XXème siècle (Photo SB)
SUR LE SOCLE D'UN MONUMENT
Le socle d'un monument situé place de l'église (la vierge noire) porte l'inscription
"Ex Voto 16 septembre 1855" et nous rappelle la terrible épidémie de choléra.
Cette épidémie a duré du 12 août au 19 octobre : 382 personnes étaient malades, 104
sont mortes.
LA SYNAGOGUE
(voir également
la rubrique "Eglises et présence juive")
Implantée dans la rue du même nom, la synagogue date de 1851. Depuis la mort de M. Yvan
Lang (1967) ministre officiant, il n'y a plus de culte dans ce temple israélite (il faut
en effet, d'après le règlement judaïque, la présence de 10 membres hommes pour prière
publique).
Dès la guerre de trente ans on note la présence de juifs à Reichshoffen (un manuscrit
écrit en hébreux intitulé "les mémoires d'Ascher Lévy à Reichshoffen
1593-1635" et traduit en allemand par le Docteur Ginsburger en 1913 nous relate les
atrocités de 1633 qui frappaient les juifs et les non-juifs).
En 1729 on note vingt familles juives à Reichshoffen et en 1784 trente neuf familles
comprenant 175 personnes.
Au cours de la première moitié du 19e siècle la population israélite a régulièrement
augmenté pour atteindre le nombre 260 en 1848.
Avant la guerre de 1939-1945 on dénombrait 145, aujourd'hui il en reste qu'une dizaine.
L'ancienne synagogue détruite par un incendie en 1862 se trouvait à l'emplacement actuel
de la «Backstub» de la boulangerie Krebs, rue des Juifs (dans une lettre adressée par
la communauté israélite au préfet du Bas-Rhin le 15 juillet 1844 nous relevons que
l'ancienne synagogue d'hommes n'avait que 7 mètres 50 sur 7 mètres 50 et celle des
femmes 5 mètres sur 5 mètres).
L'ancien bain rituel était implanté rue de la Fontaine (à côté du retaurant Jung).
Dans la tradition juive, la femme prenait chaque mois un bain de purification
conformément aux prescriptions rabbiniques.
Aujourd'hui, ancun Juif conservateur de leur bien c'est manifesté pour la restauration du
batiment.
LE CHATEAU
(voir également la rubrique "Histoire De Dietrich")
Le château actuellement siège de l'administration centrale du groupe De Dietrich fut
construit par Jean De Dietrich à partir de 1770. Selon les plans de Joseph Massol
également architecte du château de Rohan (à Saverne ?), c'est le maître maçon
Christian G'styr qui réalisa l'oeuvre. Il jeta bas les ruines du vieux château féodal,
communément appelé château des Ochsenstein, construit selon certains documents
d'archives en 1296, selon d'autres en 1232.
En 1633, le vieux manoir appartenant alors aux comtes de Hanau Lichtenberg avait été
occupé par les Impériaux qui l'avaient pillé et incendié. L'aspect des ruines nous est
conservé dans une aquarelle que fit en 1865 le vicomte Théodore de Bussière d'après un
dessin de 1768.
A l'entrée du château actuel subsiste une tour, reconstruite en 1807 pour servir
d'élévateur hydraulique et constituant dans sa forme actuelle un curieux échantillon
d'architecture romantique. Le nouveau château construit et meublé avec goût resta une
résidence princière jusqu'à la révolution française.
Mis en vente, le domaine n'atteignit pas le prix du fer qui scellait les pierres entre
elles. Monsieur Mathieu de Favier l'acquéreur, n'avait poursuivi qu'une transaction
commerciale; il revendait le bien en 1811 à Paul-Athanase Renouard de Bussière,
Berrichon d'origine, Alsacien par son mariage qui le conservera jusqu'à sa mort en 1846.
Son fils aîné, le vicomte Théodore Renouard de Bussière le laissa lorsqu'il mourut en
1865 à sa fille cadette qui l'apporta par mariage au comte Paul de Leusse.
La famille de Leusse en resta propriétaire jusqu'au 30 mars 1951, date à laquelle le
château fut acquis par la Société "De Dietrich".
Ces sites historiques ne sont pas visitables car oubien ils sont privés ou des batiments
en utilisation telle que l'église catholique, donc fermé en dehors des heures de
services.
Source : Extraits du journal municipal de la ville de Reichshoffen.
Les lavoirs
Le lavoir de la rue de Haguenau
est un bâtiment de plan rectangulaire
couvert d'une toiture à deux versants qui s'ouvre sur la rivière du Rothgraben, c'est un
lavoir public.
Autrefois, chaque semaine (le lundi), les lavandières venaient y rincer leur linge
apporté sur une brouette avec agenouilloir et battoir. Le linge trempait dans des baquets
en bois, remplis d'eau chaude. Ils étaient transportés en brouette pour se rendre au
lavoir. En passant devant la boulangerie, elles y déposaient le Baeckeofe.
A midi, le linge lavé, elles reprenaient la terrine cuite à point. Entre temps, il
fallait de l'huile de coude, une bonne brosse et du savon de Marseille pour bien frotter
le linge. Puis un bon rinçage suivi d'un essorage (on tordait le linge) et le séchage
sur un fil tendu. C'était aussi un lieu de réunion féminine; on y colportait les
nouvelles, les racontars, parfois les médisances.
A Reichshoffen on a recensé 8 lavoirs le long des rivières qui traversent la cité mais
je ne sais pas combien de commères les fréquentaient !
Que signifie Bäckeofe ?
Le four du boulanger.
L'origine de ce plat s'explique du fait qu'autrefois, la lessive accaparait, surtout le
lundi, toute l'activité de la ménagère. Aussi résolvait-elle le problème de la
cuisine familiale en portant chez le boulanger, (lequel avait fini sa cuisson depuis fort
longtemps), sa terrine garnie qui cuisait alors lentement dans le four, sans qu'elle ait
d'autre souci que de la faire chercher par un de ses enfants quand midi sonnait à
l'horloge du clocher de l'église ou par elle-même lors du retour du lavoir.
La veille on préparait la viande coupée en morceaux égaux comme pour une estouffade et
la mettre à mariner pendant 24 heures avec un peu de vin, quelques oignons, l'ail, le
bouquet garni, le poivre.
Dans une cocotte en terre, disposer une couche de pommes de terre émincées, ensuite les
viandes, les oignons émincés, puis une nouvelle couche de pommes de terre et d'oignons
émincés. Mouiller avec le vin blanc. Fermer la terrine avec son couvercle et faire cuire
au four pendant deux heures à deux heures trente.
Servir tel quel, dans la terrine où s'est effectuée la cuisson.
Le monument aux Morts avec
Jeanne d'Arc
Jeanne d'Arc est née le 6 janvier 1412
à l'âge de 17 ans, le 8 mai 1429 elle libère Orléans
à 19 ans le 30 mai 1431 dès le matin, Jeanne est brûlée vive au Vieux Marché de Rouen
Un monument qui a déjà fait couler et fera encore couler beaucoup d'encre à
Reichshoffen !
Sous l'occupation Allemande, les "Hitler Jugend" (jeunesse hitlériennes),
encadrés par quelques S.A. (Section d'Assaut national socialiste), voulurent faire du
zèle et décidèrent de s'attaquer à la statue de Jeanne d'Arc du monument aux Morts.
S'étant rassemblés à Reichshoffen-Usines, ils arrivèrent en rangs serrés par la rue
de la Schmelz, munis de cordes dans le but de déboulonner la statue. Mais la population
eut vent de ce projet et rapidement, les habitants prirent place autour du monument aux
Morts afin de s'opposer à cette tentative. Lorsque les soi-disant "héros en
uniforme nazi" se présentèrent, la foule les encadra et les serra de près. Les
autorités civiles, craignant que la manifestation ne dégénère, ordonnèrent à tout le
monde d'évacuer la place. Les Reichshoffenois furent fiers d'avoir fait échouer cette
vile action par leur solidarite tandis que les nazis s'en allèrent honteux.
Quelques jours plus tard, Jeanne d'Arc tenait dans ses bras un petit bouquet de fleurs
qu'une habitante de Reichshoffen lui avait offert, avec la complicité du veilleur de nuit
!
Un matin la statue avait bel et bien quitté son socle ... ! En fait, les autorités
civiles l'avaient fait transporter discrètement à la Sous-Préfecture de Haguenau où
elle a attendu avec impatience la libération pour retrouver son emplacement d'origine. (Texte
de Paul Philipps)
Durant l'occupation en 1940, lors d'une
célébration, les S.S. déposent une gerbe avec croix gammée au monument aux Morts,
gerbe qui sera gardée toute la journée par quatre citoyens de Reichshoffen appartenant
à la S.A. Lors de la tombée de la nuit, profitant de la courte absence des gardiens, la
gerbe est rapidement enlevée par trois bons français ... et jetée à la rivière du
Falkenstein. Les auteurs de ce coup n'ont jamais pu être identifiés malgré les
recherches.
Le monument aux morts a fait l'objet de
dégradations - en été 2001
A deux reprises, le monument aux morts de la place Jeanne-d'Arc a subi des dégradations.
Une des deux vasques qui jouxtent la statue a été renversée au mois d'août 2001. Au
mois de septembre, des pavés et plaques de grès ont été descellés sur la marche
supérieure de la stèle destinée au dépôt des gerbes. Carence intellectuelle profonde
ou provocation, les faits ont engendré l'indignation des concitoyens. Plainte a été
déposée à la gendarmerie par la municipalité.
Un monument à surveiller où à
protéger, de nos jours !
(Jeanne d'Arc n'est pas
représentative du patriotisme et du nationalisme en France).
Les anciens abattoirs datent de 1876, inscription au-dessus de la porte; autre inscription
sur la table du pignon : SCHLACHTHAUS
Situation : Rue du Ruisseau (fin des
activités vers 1960).
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