SUR LES TRACES DU PASSE DE REICHSHOFFEN
mise à jour le 7 juin 2002
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LES EGLISES, TEMOIGNAGES DE FOI ET LA PRESENCE
JUIVE

Dans de nombreux villages, deux clochers témoignent de
la présence de deux communautés chrétiennes :
catholique, protestante et autres confessions
chrétiennes.
L'Alsace à la croisée de courants de pensée, demeure
la région la plus multiconfessionnelle de France.
La Paroisse Catholique Saint-Michel

Le clocher de l'église catholique domine
fièrement toute la contrée.
HISTORIQUE
Avant que la Révolution Française crée les communes,
on parlait de la "paroisse du Val de
Reichshoffen".
Son passé a valu à la paroisse de disposer d'une
église classée "Monument historique", dont la
construction dans un style classique remonte à la fin du
XVIIIe siècle (1772). Le clocher haut de 72 mètres
renferme un carillon de cinq cloches dont la sonnerie a
fait retenir son inscription à l'inventaire des
Monuments historiques dès 1917. Enfin, depuis janvier
1977, le secrétariat d'Etat à la Culture a classé le
buffet d'orgue Stiehr-Stieffel.
A l'écart du bourg la paroisse possède la chapelle de
Wohlfahrtshoffen, restaurée il y a quelques années. Le
choeur gothique sur croisée d'ogives du XIVe siècle a
été augmenté au XIXe siècle d'une nef rectangulaire.
Le restaurant attenant donné en gérance libre est
également propriété de la paroisse.
En 1972 la commune a doté la paroisse d'un nouveau
presbytère d'un style résolument moderne au 9 Place
Jeanne d'Arc.
FONCTIONNEMENT DE LA PAROISSE
En vertu du Concordat de 1802 toujours en vigueur en
Alsace-Lorraine, ce n'est pas le curé mais le Conseil de
Fabrique qui gère matériellement la paroisse. A ce
conseil de 5 membres s'ajoutent de droit le curé et la
maire catholique de la commune. Le remplacement des
membres se fait par vote du conseil même (cooptation).
Pour l'animation pastorale le Concile Vatican II a
proposé à chaque paroisse de constituer un Conseil
Paroissial où se retrouvent des chrétiens actifs qui
acceptent de porter avec le prêtre la responsabilité de
toute la vie paroissiale et de l'évangélisation.
LA PAROISSE PROTESTANTE
(Eglise Evangélique Luthérienne)

Installation du premier pasteur en 1962
HISTORIQUE
Pour la communauté protestante de Reichshoffen, beaucoup
de personnes du 20ème siècle ont vécu son histoire.
L'histoire de la paroisse protestante est jeune,
dynamique et cultive un esprit de famille.
Avant la deuxième guerre mondiale, on trouvait à
Reichshoffen une trentaine de protestants qui
s'intégraient les uns à la paroisse de Niederbronn, les
autres à celle de Gundershoffen.
Après la deuxième guerre mondiale, le nombre de
protestants augmentait régulièrement et bientôt
s'élevait à quatre cents personnes. De nouveaux
problèmes se sont posés : enseignement biblique, cure
d'âme; vie spirituelle de toute la communauté.
Pour ces raisons, l'Eglise nomma un premier pasteur
Thomas Brech. Celui-ci oeuvrait activement à
Reichshoffen-Windstein de 1962 à 1971.
De 1971 à 1973 les responsables et conseillers
presbytéraux ont oeuvré avec zèle et enthousiasme au
sein de la paroisse. En 1973 la croissance faiblie.
Un nouveau pasteur fut nommé en automne 1977
(Jean-Pierre Bronnenkant) et depuis 1992 le pasteur
Monique Gisselbrecht.
En 2002, la paroisse a fêté ses 40 ans d'existence,
avec une belle croissance.
UN LIEU DE CULTE

Eglise Protestante (Photo SB)
La paroisse protestante n'ayant pas d'Eglise, les cultes
et différentes réunions se tiennent à l'ancienne
école de filles, 8 rue du Général Leclerc. Ce
bâtiment est mis à la disposition par la commune
civile.
Les travaux de rénovation ont commencé, car la nouvelle
toiture est terminée. La rénovation de la salle
paroissiale ainsi qu'un logement pour le pasteur au
premier étage sont envisagés pour l'année 1979.
Aujourd'hui les locaux sont disponibles, vis à vis de
l'église catholique, dans l'ancien "Hôtel la
fleur" et l'ancienne école, le bâtiment date de
1859.
Une rénovation intérieure est faite en 2002.
L'EGLISE
EVANGELIQUE LIBRE
Cette communauté évangélique de Reichshoffen (dont la
Bible dans son intégralité constitue l'autorité en
matière de foi et de vie et la souveraineté de
Jésus-Christ est reconnue dans l'existance du croyant)
connaît son démarrage à Gundershoffen. Avec un passé
récent, elle est propulsée de l'avant par des femmes
célibataires, très dynamique et prenant appui dans la
prière elles commencent un travail d'évangélisation
dans les années 1970. Des personnes s'ajoutent à ce
groupe et ne cesse de grandir.
En 1993, la communauté achète un local (ancienne maison
De Dietrich) dans la commune, presqu'à cheval entre
Gundershoffen et Reichshoffen.
Aujourd'hui, renforcée par un pasteur, cette
communauté, près d'une cinquantaine de personnes,
devient le troisième témoignage chrétien dans la
ville.

Le lieu des rencontres de l'Eglise Evangélique Libre
de Reichshoffen.
COMMUNAUTE
JUIVE
Le témoignage Juif est actuellement très faible et
c'est pourquoi la synagogue de Reichshoffen n'est plus
opérationnelle. Mais le passé a laissé des traces ...
Dès la guerre de trente ans, la présence de juifs est
constatée à Reichshoffen (un manuscrit écrit en
hébreux intitulé "les mémoires d'Ascher Lévy à
Reichshoffen 1593-1635" et traduit en allemand par
le Docteur Ginsburger en 1913 nous relate les atrocités
de 1633 qui frappaient les juifs et les non-juifs).
En 1729 on note vingt familles juives à Reichshoffen et
en 1784 trente neuf familles comprenant 175 personnes.
En 1763, Reichshoffen est une commune aisée, ses
recettes s'élèvent à trois mille quatre cent quatre
vingt deux livres, provenant pour l'essentiel de la
location des champs et des prés, de l'exploitation des
nombreuses forêts. La location des emplacements pour les
marchés du jeudi et pour la foire de la St Georges et de
la St Michel, rapporte soixante livres. Les juifs, quant
à eux, payent cent soixante seize livres comme droits de
pâturage et de glandée.
En 1810, Reichshoffen comptait 2346 habitants (2112
catholiques, 23 protestants, 5 calvinistes et 206 juifs),
4 étrangers et 47 militaires.
En 1851, conformément à l'article 27 de la loi du 15
mars 1850, une école privée israélite ouvre ses portes
dans un local situé au premier étage de la maison
n°164 rue dite Hauptgasse ou rue du Temple (le premier
instituteur fut Moïse Gimpel, lui-même remplacé en
novembre 1851 par Samuel Weill. A partir de 1854 c'est
Gabriel Loeb qui dirigea l'école israélite jusqu'au 4
mai 1888, lui-même remplacé par Abraham Levy. Les
effectifs étaient les suivants : 41 en 1855, 53 en 1856,
52 en 1866, 39 en 1873. C'est en 1919 que l'école
israélite est supprimée. Il restait 6 enfants).
Au cours de la première moitié du 19e siècle la
population israélite a régulièrement augmenté pour
atteindre le nombre 260 en 1848.
Avant la guerre de 1939-1945 on dénombrait 145,
aujourd'hui il en reste qu'une dizaine.
La synagogue juive est implantée dans la rue du même
nom, elle date de 1851. Depuis la mort de M. Yvan Lang
(1967) ministre officiant, il n'y a plus de culte dans ce
temple israélite (il faut en effet, d'après le
règlement judaïque, la présence de 10 membres hommes
pour prière publique).
LA SYNAGOGUE

La synagogue dans sont état actuel (Photo SB)
Implantée dans la rue du même nom, la synagogue date de
1851. Depuis la mort de M. Yvan Lang (1967) ministre
officiant, il n'y a plus de culte dans ce temple
israélite (il faut en effet, d'après le règlement
judaïque, la présence de 10 membres hommes pour prière
publique).
Dès la guerre de trente ans on note la présence de
juifs à Reichshoffen (un manuscrit écrit en hébreux
intitulé "les mémoires d'Ascher Lévy à
Reichshoffen 1593-1635" et traduit en allemand par
le Docteur Ginsburger en 1913 nous relate les atrocités
de 1633 qui frappaient les juifs et les non-juifs).
En 1729 on note vingt familles juives à Reichshoffen et
en 1784 trente neuf familles comprenant 175 personnes.
Au cours de la première moitié du 19e siècle la
population israélite a régulièrement augmenté pour
atteindre le nombre 260 en 1848.
Avant la guerre de 1939-1945 on dénombrait 145,
aujourd'hui il en reste qu'une dizaine.
L'ancienne synagogue détruite par un incendie en 1862 se
trouvait à l'emplacement actuel de la
"Backstub" de la boulangerie Krebs, rue des
Juifs (dans une lettre adressée par la communauté
israélite au préfet du Bas-Rhin le 15 juillet 1844 nous
relevons que l'ancienne synagogue d'hommes n'avait que 7
mètres 50 sur 7 mètres 50 et celle des femmes 5 mètres
sur 5 mètres).
L'ancien bain rituel était implanté rue de la Fontaine
(à côté du restaurant Jung).
Dans la tradition juive, la femme prenait chaque mois un
bain de purification conformément aux prescriptions
rabbiniques.
Aujourd'hui, aucun Juif conservateur de leur bien c'est
manifesté pour la restauration du bâtiment.
EVOLUTION DES DIFFERENTES CONFESSIONS CHRETIENNES
ET JUIVE

Trois principales confessions chrétiennes sont
présentes dans la ville de Reichshoffen :
les catholiques, les protestants et les évangéliques.
Une femme de foi, telle que Suzanne de Dietrich, se
rapproche de la mouvance protestant et évangélique
libre.

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