De 1789 à 2008
"Histoire
politique à Reichshoffen"
LES REPRESENTANTS DE LA PETITE VILLE
DE REICHSHOFFEN
(plus
d'une vingtaine de Maires à Reichshoffen)

Les Maires sont d'abord désignés par le pouvoir
central, souvent issus d'élections censitaires
(pour être électeur du suffrage censitaire, il faut
être âgé de 30 ans et payer au moins 300 francs
dimpôt par an.
Pour être «élu», les conditions requises sont encore
plus sévères : être âgé dau moins 40 ans et
acquitter au moins 1000 francs dimpôt.
Sous la Restauration (1814-1830), sur une population
masculine denviron 15 millions de personnes,
seuls 100 000 citoyens sont électeurs et 20 000
susceptibles de se porter candidat)
ou tout simplement symboliques, les maires ne
sont désignés par le suffrage universel masculin qu'à
compter de la loi de 1884.
Le droit de vote féminin n'est acquis, quant à
lui, qu'en 1945. La représentation des femmes
en temps que conseillère municipale date de 1944
"les femmes sont électrices et éligibles dans les
mêmes conditions que les hommes"...
La durée légale des mandats électifs a
elle-même beaucoup variée dans le temps puisqu'elle a
été d'1, 2, 4 et 6 ans.
La parité homme-femme est une loi récente (6 juin
2000),
le but étant de favoriser l'égal accès des
hommes et des femmes aux mandats électoraux et fonctions
électives.
Un
syndic
Après la révolution, fin 1789, les affaires de la
Commune de Reichshoffen sont dirigées par un Syndic.
Heberlé, et une dizaine d'officiers
municipaux dont
Amann, Fritsch, Hentz, Müller, Schleininger,
élus par les citoyens payant plus de dix livres
d'impôts.
Le Maître d'école Lehman rédige les
procès-verbaux des séances qui se tiennent
généralement le dimanche matin,
après la messe (Reichshoffen était à dominante
catholique), en présence du Curé et
parfois du Seigneur Jean de Dietrich.
C'était une sorte de conseil municipal.
Joseph
MILLET dit Millet Senior

Devient courtement le premier Maire de Reichshoffen, mais
nommé au Conseil Général de Bas-Rhin,
il est remplacé.
Etait marié avec la soeur de François Antoine Heberlé.
La chronique scolaire de Reichshoffen mentionne que M.
Millet était Maire de Reichshoffen pendant la
révolution.
Né le 15 mars 1770 et décédé le 7 mai 1834
(inscription sur sa pierre tombale).
François
Schleininger

Remplace Monsieur MILLET le 25 juillet 1790.
Celui-ci engagea sa fidélité au Roi Louis XVI et jura
de défendre
"jusqu'à la dernière goutte de sang",
la nouvelle Constitution (élaborée en 1789 et 1790).
Maire de 1790 à 1799 (?)
François
Antoine Heberlé
Sera maire de Reichshoffen de 1799 à 1811 (par
nomination du Préfet le 14 juin 1799,
à l'époque le Maire n'était pas encore élu).
Il est démissionnaire le 11 février 1811.
Il est le meunier de la ville, fabricant d'huile,
métier hérité de père en fils dans cette famille.
Né à Reichshoffen le 16 décembre 1771 et décédé le
9 juillet 1848 à l'âge de 77 ans,
marié dans la commune avec Wolff Catherine le 15 juillet
1793, ils eurent 12 enfants.
Peter
Sattler (?)
Succéda à HEBERLE
Maire de 1811 à 1830 (?).
François
André Blum
Fabricant de papier (la papeterie était l'actuelle
propriété De Leusse à Wohlfahrtshoffen)
était maire de Reichshoffen de 1830 à 1837.
Famille entachée par une sombre affaire de faussaire en
1802/1803.
Athanase
Paul Vicomte Renouard de Bussierre

Maire de 1837 à 1840.
Vicomte : titre de noblesse immédiatement inférieur
au Comte,
ou suppléant d'un Comte.
Né en 1803 décédé en 1865.
A l'époque, il fut propriétaire du château de
Reichshoffen.
A écrit quelques ouvrages.
Vicomte
Théodore de Bussierre

Maire de 1840 à 1843.
Succession familiale pour le poste de Maire.
Faisant parti de la noblesse locale.
Joseph
Steuerer
Maire de 1843 à 1848
Le 1er adjoint au Maire est François Thierry Heberlé.

Jean-Baptiste
GEIGER
Maire de 1848 à 1854
Le 1er adjoint au Maire est toujours François Thierry
Heberlé jusqu'en 1852.
A cette époque la ville comptait 2737 habitants.
Antoine
Millet dit Millet Junior
Fils d'un ancien Maire Joseph Millet
Né en 1807, il sera Maire de la ville de 1854 à 1866.
En 1866, on peut parler de la fin de la dynastie
municipale pour la famille Heberlé.
Le
Comte Paul de Leusse

Le nouveau châtelain, est élu maire de Reichshoffen de
1866 à 1871.
En 1869 il fut également député des arrondissements
Haguenau-Wissembourg.
Sûrement le plus jeune Maire de Reichshoffen (à l'âge
de 31 ans).
Né en 1835 à Paris et décédé en 1906 (à 71 ans).
Il épousa la fille du Vicomte de Bussièrre.
Michel
Fleischel

Maire de 1871 à 1874
Né en 1831 et décédé en 1903.
Grand-père de Gaston Fleischel, l'inventeur de la boîte
de vitesses automatique.
Homme protestataire au régime classique, il se présente
au élection de député en 1888,
et a faillit être élu contre le prince de
Hohenlohe-Schillingsfürst,
à cette époque les derniers nobles avide de pouvoir se
proposaient pour être élus
(curieusement omis dans le livre "Monographie de
Reichshoffen-Nehwiller").
Joseph
Schaller
Maire de 1874 à 1888
Jules
Senentz
En 1887, le secrétaire de mairie SENENTZ
succéda à SCHALLER Joseph comme maire.
de 1888 à 1906.

Joseph
Wackermann

Maire de 1906 à 1914
Jacques
IFFLAND

Maire de 1914 à 1919
Période difficile de la 1ère guerre mondiale.
Descendant de la famille Iffland (garage automobile
actuel)
Le
comte Jean de Leusse (JDL)

Le sénateur-maire de Reichshoffen, de LEUSSE, de 1920 à
1940,
cette année-là sous la pression allemande il
démissionne et quitte la ville.
(Après la guerre, il reprendra la charge de premier
magistrat de la ville).
Autre propriétaire du château de Reichshoffen.
Certains pensent qu'il a quitté indignement la ville,
pendant que d'autres ont dû
assurer sa responsabilité durant une période ingrate !
Et il est revenu, soi-disant, courageusement !
Eugène
EIBEL
Alors premier adjoint devient le maire successeur du 24
juin 1940 jusqu'au début mai 1941,
après le départ précipité du Comte de Leusse.
Messieurs Joseph Alber et Marcel Ober sont les adjoints
au Maire.
En 1945, Eugène EIBEL reprit en mains la destinée du
Syndicat des Aviculteurs de Reichshoffen.
Albert
MAI
Prend la relève en mai 1941, sous l'occupation allemande
en temps que Bürgermeister.
Période difficile, le Maire est sous le regard
surveillé des Nazis.
S'occupait principalement de l'état civil, il était
sous les ordres du Landkommissar allemand Müller.
Le
retour du comte "JDL"

Né en 1877 décédé en 1963.
Après la guerre, en 1945, lorsque les choses se
remettent lentement en place,
le comte Jean de Leusse sort de son effacement pour
reprendre la magistrature locale jusqu'en 1953.
C'est le retour valeureux du comte au poste de maire de
Reichshoffen !
Comte
Pierre de Leusse

Fils du précédent Maire, il siège de 1953 à 1971.
Né en 1905 décédé en 1976.
Le futur Maire François Grussenmeyer devient son adjoint
en 1953,
(le conseil municipal est composé de 20 hommes, sans
aucune femme,
elles avaient pourtant le droit d'élection).
C'est la fin du règne municipal de la famille de
Bussièrre et de Leusse, malgré une tentative
infructueuse de Mme de Leusse en 1989.

François
Grussenmeyer

(Politiquement de droite, RPR, Gaulliste),
de 1971 à 1989 (18 années de premier magistrat de la
commune de Reichshoffen).
Né en 1918, décédé en 1997.
Les premières femmes élues au conseil apparaissent
tardivement à Reichshoffen.
Fils d'un modeste menuisier employé pendant 43 ans aux
usines de Dietrich,
François Grussenmeyer, né le 11 mai 1918 à
Reichshoffen,
après ses études à l'institut Christiani, de
Constance,
qui lui ont ouvert les portes de la chefferie du Génie
de Bitche,
comme conducteur des travaux. En 1947, François
Grussenmeyer entre au conseil municipal
de Reichshoffen, devient adjoint en 1953 et maire de 1971
à 1989.
Le général Koenig le place en quatrième position sur
sa liste législative en 1956,
mais il n'est pas élu. En 1958, il est élu au deuxième
tour.
Député, pendant 35 ans, jusqu'à son retrait volontaire
en 1993,
mais aussi comme maire de Reichshoffen et comme
conseiller général de Woerth (de 1961 à 1992).
En 1989, le fief de Grussenmeyer s'écroule.
Rectificatif
d'un internaute :
"Je tiens à
vous préciser qu'il ne s'est pas représenté en 1989.
Dire qu'il n'a pas été réélu est donc une erreur que
j'espère involontaire.
Je vous prie de bien vouloir la rectifier".
Charles
Antoine Zimmer

(Politiquement de tendance Vert/Socialisme)
Reichshoffen était un bastion de la droite classique,
que seul M. Zimmer à su briser
en proposant une politique plus ouverte, sociale et pour
les intérêts de tous.
Enseignant, maire de 1989 à 2001 (12 années).
En l'espace de peu de temps, il a réalisé dans la
commune de grands changements,
rares sont ceux qui dans le passé peuvent en dire
autant.
Le fait d'avoir politiquement un seul mandat lui a permis
de consacrer son temps
au développement de la ville. La Castine (centre culturel), l'Espace Loisirs (SJA),
un local pour le troisième âge, la restauration des
axes et rues principaux de la ville,
la restauration de la gare SNCF, la mise en place d'un
local pour le musée du fer,
restauration de l'église Saint-Michel, le soutien aux
associations locales,
mise aux normes du réseau sanitaire et beaucoup d'autres
choses ...
Merci à Charles et à ses collaborateurs pour tout ce
travail.
Hubert
Walter

(Politiquement de droite UMP)
à
partir de 2001, maire de Reichshoffen, Hubert
WALTER, professeur de religion catholique.
Le conseil municipal de Reichshoffen se compose de 29
conseillers.
Le
Conseil Municipal de Reichshoffen est élu au suffrage
universel direct tous les 6 ans.
Le suffrage universel direct : la population vote
directement pour choisir le Conseil municipal.
Le Maire est élu au suffrage universel indirect
cest-à-dire par les Conseillers Municipaux.
Le suffrage universel indirect : la population locale
vote pour une personne ou un groupe de personnes qui,
elles mêmes, choisiront le Maire.
Le
suffrage universel : c'est le droit de vote pour tous les
citoyens d'un pays sans aucune distinction de race, de
fortune, de profession
(ce
qui n'était pas le cas au 19ème siècle).
Les
élections sont à un ou deux tours au scrutin de liste
sans adjonction ni suppression de noms
Source
des informations :
le site Web Reichshoffen.free.fr
Monographie de Reichshoffen-Nehwiller (dont certains
Maires ont été omis !)
Revue l'Outre-Forêt n° 99
DNA
Chronique scolaire de Reichshoffen
Internautes correspondants ...
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