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DU
FOYER AU CENTRE CULTUREL

(La Castine : nom du calcaire
extrait de la région à l'époque ou les forges De
Dietrich
élaboraient la fonte, est utilisé comme fondant et
épurateur de la fonte)
Le Centre culturel LA CASTINE est implanté à l'endroit
de l'ancien Foyer Saint-Michel
inauguré en 1936. De nos jours, les futurs artistes de
notre région peuvent s'exprimer
dans ces locaux pour également être épurés de leur
imperfections ...
Retenons qu'à l'époque de l'inauguration (en 1936) une
prière exprimée disait "...
Tout nous a tourné au bon, que le
Bon esprit, du repos soit sur cette maison ! "
Le voeux : c'est que ce calme et repos continuent à
être exprimés dans ce lieu ...

Inauguration du Foyer Saint
Michel le 10 mai 1936.
Création du centre culturel LA
CASTINE, ouverture le samedi 25 septembre 1993,
plus de 20 000 personnes transitent chaque année dans ce
lieu .
Rappelons que ce centre culturel rayonne pour la
population de Reichshoffen et alentours
(l'intercommunalité et au-delà).


MAISON
DE RETRAITE MARZOLFF


Le docteur Marzolff est né en
1870 à Strasbourg, il s'installe à Reichshoffen en
1895.
Il découvre la pollution des puits et des fontaines
d'eau. Grâce à son action, la commune
a mis en place un réseau d'adduction d'eau potables ce
qui a mis fin aux épidémies de
fièvre typhoïde. Monsieur Marzolff était le seul
médecin à 20 km à la ronde. En 1950
il mourut à l'âge de 80 ans.
La commune a racheté la propriété familiale pour y
construire une maison de retraite
dont la première pierre fut posée le 2 septembre 1988,
et l'ouverture officielle se fera
le 4 décembre 1989. La maison de retraite a 44 chambres
individuelles, plus 2 chambres
d'hôtes et les parties de service. La maison accueille
les personnes retraitées à partir
de 60 ans, certaines ont plus de 90 ans voire 100 ans
telle que actellement Madame
BASTIAN depuis le 14 mars 2001.
(Extrait du journal de l'école
du centre de Reichshoffen).

Le docteur Auguste Marzolff.

CARNAVAL
DE REICHSHOFFEN


Chaque année vers le mois de
mars, une grande
cavalcade ...

FLEURISSEMENT
DE LA VILLE

La ville de Reichshoffen est classée ville fleurie (3
fleurs).

Le coût annuel de nos espaces
verts s'élève quand même à plus de 300 000

PLAN
D'EAU


La tulipe d'eau (système, en
forme de tulipe, de régulation d'eau) - Photo SB
Le plan d'eau de Wohlfahrshoffen est très convoité par
les pêcheurs de la région
et les promeneurs printanniers.
Situé en dehors de Reichshoffen en direction de
Nehwiller-Jaegerthal, cette retenue
d'eau a été volontairement faite pour éviter les
innodations à Reichshoffen.
Lac de montagne créé artificiellement en 1982, altitude
184 mètres, s'étend sur une
superficie de 16 hectares dans une réserve naturelle
volontaire, alimenté par la rivière
locale le Schwartzbach et le fossé de la Moerdersklamm,
évacuation contrôlée de
l'eau par une tulipe (système d'évacuation d'eau en
forme de tulipe).
Détente et équilibre de la nature, espace de repos, de
détente et de promenade,
régulation du débit du Schwartzbach, alimentation des
étangs de pêche qui sont
à
proximité.

BANC
NAPOLEONIEN

Loisirs et curiosités, avec possibilité de pêche de
première catégorie, avifaune
(faune constituée par les oiseaux) aquatique variée,
observation d'ornithologie
(zoologie qui étudie les oiseaux), aires de pique nique,
bancs napoléoniens
(banc-reposoir en grès des Vosges, pour commémorer la
naissance de l'Aiglon,
fils de Napoléon 1er - Roi de Rome, sa mort au palais de
Schönbrunn en
Autriche et le mariage de l'Empereur Napoléon III avec
Mademoiselle Eugènie
de Montijo, divers monuments commémoratifs furent
élevés ici et là.
Parmi ceux-ci, les bancs-reposoirs Alsaciens demeurent
encore de nos jours
parmi les plus célèbres...)
En Alsace, il ne reste plus guère que deux cent
cinquante bancs-reposoirs
sur le millier mis en place en 1811 et 1854.

La mémoire napoléonienne est
entretenue par les officiers et les soldats
de la grande armée, beaucoup d'Alsaciens font de
brillantes carrières
dans l'armée. Elle se manifeste par des chansons, des
bancs napoléoniens ...
L'ORIGINE DES BANCS REPOSOIRS
Les jours de foire ou de marché étaient dès le Moyen
Age pour les habitants
des villages l'occasion de venir dans les petites villes
qui avaient le droit de
marché. Chaque semaine voyait les paysans et les
paysannes lourdement
chargés amener les produits de leur récolte ou
élevage. Les paysannes
portaient de lourds paniers sur leur tête protégée par
un coussinet (Wisch)
rempli de son et de balles de blé, ce qui fortifiait le
cou et donnait à nos
aïeules fière allure. Les paysans par contre-portaient
leurs produits ou leurs
achats dans une hotte accrochée au dos par deux
courroies de cuir.
Le chemin du marché était souvent fort long et les
haltes fréquentes à
l'ombre des arbres qui bordaient la route.
1. Les bancs du Roi de Rome.
En 1811, le marquis de LEZAY-MARNÉSIA était préfet du
Bas-Rhin.
Cet administrateur impérial déploya, tous ses efforts
pour améliorer
les conditions d'existence des paysans et fut d'ailleurs
surnommé
"le préfet laboureur". Connaissant ces longues
marches et haltes, le préfet
décida la création de bancs reposoirs le long des
routes qui menaient aux
lieux de marché.
Il demanda aux municipalités de généraliser leur
construction à l'occasion
de la naissance de François, Charles, Joseph Bonaparte,
Roi de ROME et
Duc de REISCHTADT, honorant ainsi l'Empereur NAPOLÉON
Ier et son
épouse Marie-Louise.
Voici des-extraits de la lettre adressée aux
municipalités en date du 22 avril
1811 : "La solennité du deux juin doit être
marquée non seulement par
l'allégresse universelle, mais encore par des monuments,
qui en éternisent
le souvenir... L'un de ceux que je veux généraliser
dans les départements
est celui des reposoirs placés de distance en distance,
le long des routes
et des chemins communaux, pour la facilité des voyageurs
et des cultivateurs
qui portent des fardeaux. Je vous invite à prendre vos
mesures pour d'une
demi-lieue en une demi-lieue un reposoir en pierre soit
établi...
Il conviendra d'y joindre un banc... et derrière ces
bancs seront placés
4 à 5 arbres... Il faut qu'un jour chacun dise en se
reposant sous ces
ombrages "nous le devons au Roi de ROME".
L'empressement des communes fut tel que le 8 mai 1811, le
préfet écrit :
"Je savais tout ce qu'est capable de produire
l'enthousiasme des Alsaciens
pour l'Empereur. Ce qui montre jusqu'où va l'élan,
c'est que je suis sans
cesse obligé de le modérer".
Très peu de ces bancs de 1811 surnommés par la
population Nabele Bänk
(Napoléon Bänke) ont survécu ...
2. Les bancs de l'impératrice Eugénie
Sous le second empire, le préfet Auguste César WEST
reprit l'idée de son
illustre prédecesseur, car l'impératrice Eugénie de
MONTIJO décida en 1853,
un an après son mariage, "une oeuvre en faveur des
paysans".
Le 21 décembre 1853 une circulaire préfectorale
s'adresse aux maires du
Bas-Rhin "Au moment où tant de ressources se
portent sur les chemins de fer,
sur les magnifiques voies de commerce et de l'industrie,
hâtons-nous de
réaliser quelques progrès sur les voies modestes, plus
spécialement destinées
aux habitants des campagnes".
Mais cette fois-ci les frais d'achat et de taille des
pierres sont pris en charge
par le département, moyen fort habile pour remédier au
manque d'enthousiasme
des communes surtout après la révolution de 1848.
L'exposé du préfet 'WEST précise . "les bancs
reposoirs devront être établis
de deux kilomètres en deux kilomètres sur tous les
chemins vicinaux.
Ils se composeront de deux jambages de pierre massifs,
surmontés d'un linteau
(reposoirs pour les charges portées sur la tête) et
abriteront la dalle inférieure
servant de siège. Ils seront encadrés de 4 arbres. De
part et d'autre seront
plantées deux bornes qui pourront servir à la fois aux
paysans pour déposer
leurs hottes et aux cavaliers pour se remettre en
selle".
Grâce aux facilités financières, le préfet WEST peut,
dès le 25 avril 1854,
déclarer au Conseil général : "L'appel a été
partout entendu. Les habitants
ont transporté volontairement les pierres et les
communes ont fourni les arbres,
" soit des tilleuls, soit des platanes, voire des
marronniers.
Aujourd'hui ces "bancs de l'impératrice"
datés de 1854 sont les plus nombreux
à travers toute l'Alsace et font partie du paysage de
nos campagnes.
Le 21 octobre 1954, le préfet DEMANGE souhaita dans une
circulaire que les
bancs brisés et abandonnés soient redressés ou
consolidés et entretenus, actions
qui ont été entreprises ces dernières années et l'on
peut revoir un peu partout
ces "modestes monuments retraçant une page de
l'humble histoire de nos
paysans" ... (extrait de l'Encyclopédie de
l'Alsace).

PRES
DU LAC

Pêche dans les étangs, chutes
d'eau du Rauschenwasser, chapelle de
Wohlfahrtshoffen, sentier de découverte, fontaine
Kinderbrunne.
Cette étendue est classée site protégé, toute
construction devra être soigneusement
examinée.
Dans un rapport, datant de juin 2001, des Réserves
Naturelles Volontaires de France
Il est mentionné :
"Jeu dinfluence ou de pression, y compris avec
enjeu électoral.
Il sagit de la part des associations militantes
dobtenir larrêt dun projet menaçant
le site et de
concrétiser la bonne volonté des élus par une
protection réglementaire.
Reichshoffen : projet communal de Center-park à partir
du plan
deau : objet dun enjeu électoral : la RNV a
concrétisé la volonté
de la nouvelle municipalité."

Plan d'eau de Reichshoffen
(Photo SB)

LE
LAUTERBACHERHOF

Le ruisseau appelé LAUTERBACH prend sa source au
sud-ouest d'Oberbronn
et se jette dans le ruisseau de Falkensteinbach à
Gundershoffen.
Cette ancienne cense ou terme féodale date probablement
du XVème siècle.
Elle comportait encore en 1866 : 6 maisons et 7 ménages
présentant 43 habitants
(actuellement ferme Millemann). Deux tuileries (celle de
Walther Charles construite
en 1840 et celle de Guth Jacques de 1849).


WOHLFAHRTSHOFFEN


Chapelle Wohlfahrtshoffen (Photo
SB)
Ce lieu-dit est le reste d'un village disparu, encore
florissant en 1379. Il ne restait
plus rien de l'agglomération au XVIe siècle, à
l'exception de la chapelle, d'une
maison qui en relevait et qu'on affermait et d'un
ermitage. La chapelle,
reconstruite en 1851 a un choeur gothique du XIVe siècle
et trois autels datant
de 1690. Une tuilerie est citée dès le XVIIe siècle.
En 1627, un tuilier nommé
Diebold Barth exploitait une carrière de pierres
calcaires au canton de Meisenberg.
La dernier tuilier Leonhard a cessé l'exploitation en
1926. La papeterie datée de
1792 (actuelle propriété De Leusse) était exploitée
par la famille Blum. François
André Blum fabricant de papier était maire de
Reichshoffen de 1830 à 1837.
En 1866 on a recensé 25 personnes à Wohlfahrtshoffen :
12 à la papeterie, 9 à
la tuilerie et 4 au pèlerinage.
Lieu de pélerinnage catholique dédié à Marie !

S'BLUMEHIESEL


Sur la route de Jaegerthal, en amont du plan d'eau, est
située une petite maison
appelée S'Blumehiesel. Cette maisonnette ne doit pas son
nom aux fleurs mais
à la famille Blum. En effet cette famille possédait
trois papeteries, une
Niederbronn (immeuble Holorott), une à Wohlfahrtshoffen
(immeuble De Leusse)
et une à Windstein. Autorisée par décret royal du 28
août 1832, la famille Blum
a commencé à ériger une quatrième papeterie au
lieu-dit "Mörderklamm",
construction qui n'a jamais dépassé le stade des
fondations.
Cette famille a été impliquée dans la fameuse affaire
des faussaires de la
Papiermühle de Niederbronn (1802-1803). Le scandale a
éclaté après les plaintes
successives de l'Autriche, de la Russie, de l'Angleterre,
de la Hollande, de l'Espagne,
de la Prusse, de la Saxe, etc... mettant en demeure
l'Etat français de faire cesser,
sur son territoire, la fabrication de faux billets de
banque de leurs pays respectifs.
C'est que le dommage qui leur était porté se chiffrait
par plusieurs centaines de
millions. Parmi les Etats plaignants, l'Autriche avait
été la plus gravement lésée,
au point que les journaux étrangers de l'époque
annonçaient, en gros caractères,
cette nouvelle sensationnelle : l'Autriche devant la
faillite. Huit procès furent
instruits contre 125 inculpés dont 6 dans celui de la
papeterie de Niederbronn.
Monsieur Ignace Blum, issu d'une très ancienne famille
aisée et considérée de
Reichshoffen, était âgé de 27 ans au moment de
l'affaire. Après confiscation
de tous ses biens, Blum émigra avec sa famille en
Amérique.

ALTKIRCH

L'Altkirch n'est pas le lieu de l'ancienne léproserie !
Sans doute, l'Altkirch était autrefois un temple romain
dédié à Mercure (deux bas-reliefs
y ont été retirés en 1742 et décrits par Schoepflin
dans "Alsatia Illustrate"
ouvrage en deux volumes parus en latin en 1751 et dont un
exemplaire est
précieusement conservé aux archives municipales de
Reichshoffen),

L'Altkirch est le lieu d'une ancienne
église.
Le rez-de-chaussée de cette tour date du 13e ou 14e
siècle ; il correspond à
la partie inférieure de la tour choeur de l'église
appelée Altkirch
on ignore quand la nef a été détruite ; la 1ère
mention
d'un édifice religieux (à identifier avec l'Altkirch)
remonte à 994 ; dans
la tour étaient réutilisés des reliefs gallo-romains
dont subsiste en place
un seul fragment mutilé représentant peut-être Mercure
; deux bas-reliefs
ont été retirés en 1742 par Schoeplin et se trouvent
au musée archéologique
de Strasbourg ; un autre a été retiré en 1826 et
donné à la bibliothèque
de Strasbourg.
La chapelle était encore en place en 1751. Il semble que
la nef était démolie
lors de la construction de la scierie Singer.
De nombreuses générations ont foulé le sol de
l'Altkirch sans
se douter que les nombreux ossements qu'il renferme
encore proviennent
d'une période qui a marqué de son empreinte une page de
l'histoire de
Reichshoffen.
Actuellement ce monument est en ruine, faut-il absolument
le conserver
et le restaurer ? Quel est l'intérêt pour les habitants
de Reichshoffen ?

Vestige de la tour de l'Altkirch
(en très mauvais état)
dont le 1er étage a disparu au XXème siècle.
Monument historique restauré en 2014 par le SHARE et la
municipalité.

LEPROSERIE


La Léproserie de Reichshoffen était
située au Sud de la commune.
Le Lieu-dit GUTLEUTHAUS est localisé derrière les
immeubles ARTI et en
face de l'usine Alstom, à cette époque l'usine n'était
pas encore installée, le
lieu était à l'écart des habitants non lépreux de
Reichshoffen.
Le lieu des lépreux ou des païens (Heiden- auch
Leprosen- genannt)
semble avoir été construite au XIIIe siècle.
Dans un document de 1562 on mentionne une léproserie
avec
une chapelle.
Les malheurs des XIVème
et XVème
siècles :
L'Alsace est touchée par de nombreuses épidémies,
notamment la peste
noire vers 1350, environ un tiers des Alsaciens meurt, de
plus les juifs en
sont rendus responsables à tort et sont persécutés. La
lèpre est endémique et
il y a partout des léproseries comme à Reichshoffen.
Dans un document déposé aux archives départementales,
sous le n° E 2874,
on parle d'un "Güttleithaus" ou léproserie
dans un relevé de biens
appartenant aux seigneurs d'Ochsenstein dans le ban de
Reichshoffen.
C'est par euphémisme qu'on désignait les lépreux par
bonnes gens
(gute Leute) et la léproserie par Güttleithaus au
Gutleutehaus.
La léproserie était construite à l'extérieur de la
ville : assez rapprochée
pour en tirer les secours dont les malades pouvaient
avoir besoin, assez
éloignée pour rassurer les âmes inquiètes qui
redoutaient le voisinage
de la contagion. Les derniers lépreux semblent avoir
disparu entre 1685
et 1700.
De nos jours, il n'y a plus de traces apparentes de cet
édifice.

LE
SOCLE D'UN MONUMENT

Le socle d'un monument situé place de l'église (la
vierge noire) porte
l'inscription "Ex Voto 16 septembre 1855" et
nous rappelle la terrible
épidémie de choléra. Cette épidémie a duré du 12
août au 19 octobre :
382 personnes étaient malades, 104 sont mortes.

Monument uniquement catholique par la présence de la
vierge noire !

SYNAGOGUE

(voir
également la rubrique "Eglises et présence
juive")

Implantée dans la rue du même nom, la synagogue date de
1851. Depuis
la mort de M. Yvan Lang (1967) ministre officiant, il n'y
a plus de culte
dans ce temple israélite (il faut en effet, d'après le
règlement judaïque,
la présence de 10 membres hommes pour prière publique).
Dès la guerre de trente ans on note la présence de
juifs à Reichshoffen
(un manuscrit écrit en hébreux intitulé "les
mémoires d'Ascher Lévy à
Reichshoffen 1593-1635" et traduit en allemand par
le Docteur Ginsburger
en 1913 nous relate les atrocités de 1633 qui frappaient
les juifs et les non-juifs).
En 1729 on note vingt familles juives à Reichshoffen et
en 1784 trente neuf
familles comprenant 175 personnes.
Au cours de la première moitié du 19e siècle la
population israélite a
régulièrement augmenté pour atteindre le nombre 260 en
1848.
Avant la guerre de 1939-1945 on dénombrait 145,
aujourd'hui il en reste
qu'une dizaine.
L'ancienne synagogue détruite par un incendie en 1862 se
trouvait à
l'emplacement actuel de la «Backstub» de la boulangerie
Krebs, rue
des Juifs (dans une lettre adressée par la communauté
israélite au préfet
du Bas-Rhin le 15 juillet 1844 nous relevons que
l'ancienne synagogue
d'hommes n'avait que 7 mètres 50 sur 7 mètres 50 et
celle des femmes
5 mètres sur 5 mètres).
L'ancien bain rituel était implanté rue de la Fontaine
(à côté du
retaurant Jung).
Dans la tradition juive, la femme prenait chaque mois un
bain de
purification conformément aux prescriptions rabbiniques.
Aujourd'hui, ancun Juif conservateur de leur bien c'est
manifesté pour
la restauration du batiment.

LE
CHATEAU

Le château actuellement siège de l'administration
centrale du groupe
De Dietrich fut construit par Jean De Dietrich à partir
de 1770.
Selon les plans de Joseph Massol également architecte du
château
de Rohan (à Saverne ?), c'est le maître maçon
Christian G'styr qui
réalisa l'oeuvre. Il jeta bas les ruines du vieux
château féodal,
communément appelé château des Ochsenstein, construit
selon
certains documents d'archives en 1296, selon d'autres en
1232.
En 1633, le vieux manoir appartenant alors aux comtes de
Hanau Lichtenberg
avait été occupé par les Impériaux qui l'avaient
pillé et incendié. L'aspect
des ruines nous est conservé dans une aquarelle que fit
en 1865 le vicomte
Théodore de Bussière d'après un dessin de 1768.
A l'entrée du château actuel subsiste une tour,
reconstruite en 1807 pour
servir d'élévateur hydraulique et constituant dans sa
forme actuelle un curieux
échantillon d'architecture romantique. Le nouveau
château construit et meublé
avec goût resta une résidence princière jusqu'à la
révolution française.
Mis en vente, le domaine n'atteignit pas le prix du fer
qui scellait les pierres
entre elles. Monsieur Mathieu de Favier l'acquéreur,
n'avait poursuivi qu'une
transaction commerciale; il revendait le bien en 1811 à
Paul-Athanase Renouard
de Bussière, Berrichon d'origine, Alsacien par son
mariage qui le conservera
jusqu'à sa mort en 1846. Son fils aîné, le vicomte
Théodore Renouard de
Bussière le laissa lorsqu'il mourut en 1865 à sa fille
cadette qui l'apporta par
mariage au comte Paul de Leusse.
La famille de Leusse en resta propriétaire jusqu'au 30
mars 1951, date à
laquelle le château fut acquis par la Société "De
Dietrich".
Ces sites historiques ne sont pas visitables car oubien
ils sont privés ou
des batiments en utilisation telle que l'église
catholique, donc fermé en
dehors des heures de services.
Source : Extraits du journal municipal de la ville de
Reichshoffen.


LES
LAVOIRS


Le
lavoir de la rue de Haguenau
est un bâtiment de plan
rectangulaire couvert d'une toiture à deux versants qui
s'ouvre
sur la rivière du Rothgraben, c'est un lavoir public.
Autrefois, chaque semaine (le lundi), les lavandières
venaient y rincer leur linge apporté
sur une brouette avec agenouilloir et battoir. Le linge
trempait dans des baquets en bois,
remplis d'eau chaude. Ils étaient transportés en
brouette pour se rendre au lavoir.
En passant devant la boulangerie, elles y déposaient le
Baeckeofe. A midi, le linge lavé,
elles reprenaient la terrine cuite à point. Entre temps,
il fallait de l'huile de coude,
une bonne brosse et du savon de Marseille pour bien
frotter le linge. Puis un bon rinçage
suivi d'un essorage (on tordait le linge) et le séchage
sur un fil tendu. C'était aussi un
lieu de réunion féminine; on y colportait les
nouvelles, les racontars, parfois les
médisances.
A Reichshoffen on a recensé 8 lavoirs le long des
rivières qui traversent la cité mais
je ne sais pas combien de commères les fréquentaient !
Que signifie Bäckeofe ?
Le four du boulanger.
L'origine de ce plat s'explique du fait qu'autrefois, la
lessive accaparait, surtout le
lundi, toute l'activité de la ménagère. Aussi
résolvait-elle le problème de la cuisine
familiale en portant chez le boulanger, (lequel avait
fini sa cuisson depuis fort
longtemps), sa terrine garnie qui cuisait alors lentement
dans le four, sans qu'elle
ait d'autre souci que de la faire chercher par un de ses
enfants quand midi sonnait
à l'horloge du clocher de l'église ou par elle-même
lors du retour du lavoir.
La veille on préparait la viande coupée en morceaux
égaux comme pour une
estouffade et la mettre à mariner pendant 24 heures avec
un peu de vin, quelques
oignons, l'ail, le bouquet garni, le poivre.
Dans une cocotte en terre, disposer une couche de pommes
de terre émincées,
ensuite les viandes, les oignons émincés, puis une
nouvelle couche de pommes
de terre et d'oignons émincés. Mouiller avec le vin
blanc. Fermer la terrine avec
son couvercle et faire cuire au four pendant deux heures
à deux heures trente.
Servir tel quel, dans la terrine où s'est effectuée la
cuisson.

MONUMENT
AUX MORTS AVEC JEANNE D'ARC


Jeanne d'Arc est née le 6 janvier 1412
à l'âge de 17 ans, le 8 mai 1429 elle libère Orléans
à 19 ans le 30 mai 1431 dès le matin, Jeanne est
brûlée vive au Vieux Marché de Rouen
Un monument qui a déjà fait couler et fera encore
couler beaucoup d'encre à Reichshoffen !
Sous l'occupation Allemande, les "Hitler
Jugend" (jeunesse hitlériennes), encadrés
par quelques S.A. (Section d'Assaut national socialiste),
voulurent faire du zèle et
décidèrent de s'attaquer à la statue de Jeanne d'Arc
du monument aux Morts.
S'étant rassemblés à Reichshoffen-Usines, ils
arrivèrent en rangs serrés par la rue
de la Schmelz, munis de cordes dans le but de
déboulonner la statue. Mais la
population eut vent de ce projet et rapidement, les
habitants prirent place autour
du monument aux Morts afin de s'opposer à cette
tentative. Lorsque les soi-disant
"héros en uniforme nazi" se présentèrent, la
foule les encadra et les serra de près.
Les autorités civiles, craignant que la manifestation ne
dégénère, ordonnèrent à
tout le monde d'évacuer la place. Les Reichshoffenois
furent fiers d'avoir fait
échouer cette vile action par leur solidarite tandis que
les nazis s'en allèrent honteux.
Quelques jours plus tard, Jeanne d'Arc tenait dans ses
bras un petit bouquet de
fleurs qu'une habitante de Reichshoffen lui avait offert,
avec la complicité du
veilleur de nuit !
Un matin la statue avait bel et bien quitté son socle
... ! En fait, les autorités
civiles l'avaient fait transporter discrètement à la
Sous-Préfecture de Haguenau
où elle a attendu avec impatience la libération pour
retrouver son emplacement
d'origine. (Texte de Paul Philipps)
Durant l'occupation en 1940, lors d'une célébration,
les S.S. déposent une gerbe
avec croix gammée au monument aux Morts, gerbe qui sera
gardée toute la
journée par quatre citoyens de Reichshoffen appartenant
à la S.A. Lors de la
tombée de la nuit, profitant de la courte absence des
gardiens, la gerbe est
rapidement enlevée par trois bons français ... et
jetée à la rivière du Falkenstein.
Les auteurs de ce coup n'ont jamais pu être identifiés
malgré les recherches.
Le monument aux morts a fait l'objet de dégradations -
en été 2001
A deux reprises, le monument aux morts de la place
Jeanne-d'Arc a subi des
dégradations. Une des deux vasques qui jouxtent la
statue a été renversée au
mois d'août 2001. Au mois de septembre, des pavés et
plaques de grès ont été
descellés sur la marche supérieure de la stèle
destinée au dépôt des gerbes.
Carence intellectuelle profonde ou provocation, les faits
ont engendré
l'indignation des concitoyens. Plainte a été déposée
à la gendarmerie par
la municipalité.
Un monument à surveiller où à protéger, de nos jours
?!
(Jeanne d'Arc n'est pas représentative du patriotisme et
du nationalisme
en France).

ABATTOIRS


Les anciens abattoirs datent de
1876, inscription
au-dessus de la porte; autre inscription sur la table
du pignon : SCHLACHTHAUS
Situation : Rue du Ruisseau (fin des activités vers
1960).

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