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LA
GUERRE DE 1914-1918
Vue sur la Rue du château, la
tourelle qui à l'époque était le bistrot "à la
Tourelle".
Reichshoffen, en 1912 (avant la première guerre
mondiale) - collection privée MAUSOLF G.
Un groupe de soldats de
Reichshoffen en manoeuvre près de Haguenau en hiver
1913/1914.
Intervention de M. Georges
Clemenceau,
Président du Conseil des ministres, ministre de la
guerre
annonçant à la Chambre des députés les termes de la
convention d'armistice
signée le matin même, à Rethondes.
ANNALES DE LA CHAMBRE DES DEPUTES
11 NOVEMBRE 1918
- EXTRAIT -
Monsieur Georges Clemenceau, président du conseil,
ministre de la guerre :
"Messieurs, il ny a quune manière de
reconnaître de tels hommages venant des
assemblées du peuple, si exagérés quils puissent
être, cest de nous faire tous,
les uns et les autres, à cette heure, la promesse de
toujours travailler de toutes
les forces de notre coeur au bien public. (Vifs
applaudissements.)
Je vais vous donner lecture du texte officiel de
larmistice qui a été signé ce matin
à cinq heures par Monsieur le maréchal Foch,
lamiral Wemyss et les plénipotencières
de lAllemagne...
... et maintenant, Français, inclinons-nous pieusement
devant les artisans magnifiques
du grand oeuvre de justice, ceux de 1870 et ceux de 1914.
Ceux de 1870 sauvèrent non
lhonneur, certes : lhonneur était sauf,
jen atteste les mânes des héros de
"Reichshoffen",
de Gravelotte, de Sain-Privat, de Beaumont, Beaumont où
les fils de compagnons de
La Fayette viennent de venger Sedan (Vifs
applaudissements répétés) mais
ils sauvèrent
lavenir. Leur résistance a préparé nos
victoires.
Et vous, combattants sublimes de la grande guerre,
Français et alliés, votre courage
surhumain a fait de lAlsace-Lorraine, aux yeux de
lunivers, la personnification même
du droit (Applaudissements
prolongés - MM. Les députés se lèvent);
le retour de nos frères
exilés nest pas seulement la revanche nationale,
cest lapaisement de la conscience
humaine (Vives acclamations)
et le présage dun ordre plus haut.
(Acclamations unanimes.
Tous les députés se lèvent et
applaudissement longuement)".
Source
http://www.assemblee-nationale.fr/
Blessés de guerre 1914/1918
devant l'école du Centre à Reichshoffen
(à l'époque, l'école était transformée en hôpital)
Entrée des troupes françaises
dans REICHSHOFFEN en 1918.
Un soldat de passage à Reichshoffen écrivait
à sa mère le 23 septembre 1918
Chère mère,
je ne t'ai pas donné de mes nouvelles hier, j'ai reçu
hier et aujourd'hui tes lettres des 17 et 18.
Hier, marche de 20 kilomètres, aujourd'hui une de 10
kilomètres. Nous avons atteint
aujourd'hui Reischoffen, mémorable de 1870. Nous sommes
partout bien accueilli et nous
couchons dans des lits.
Ici le pays était comme partout très payoisé, les
ouvriers avaient repos, et plus de 200
alsaciennes en costume en avant du régiment.
Ce soir, bal et retraite aux flambeaux. Demain nous
devons atteindre Wissembourg sur le
Rhin et non Bitche comme c'était convenu.
Vous embrasse tous. Maurice.
LA
GUERRE DE 1939-1945
Durant l'occupation allemande (19.06.1940 au 17.03.1945),
la ville de Reichshoffen, par son
attitude francophile, a déployé une activité
résistante particulièrement prononcée qui lui a
valu la reconnaissance de la Patrie par l'attribution de
la Croix de guerre avec étoile
d'argent, remise officiellement le 21 septembre 1952 par
le Maréchal Juin. Voici la citation :
« Ville au passé historique dont
la population a durant la guerre, fait preuve d'un
courage
exceptionnel. Très éprouvée par
les destructions et les deuils, elle a apporté une aide
spontanée et efficace, d'une
ampleur rarement atteinte, aux prisonniers de guerre
évadés.
S'est acquis, par le patriotisme de
ses habitants et leur indéfectible attachement à la
France,
la reconnaissance de la Patrie ».
Extrait de « Châteaux d'Alsace. Reichshoffen »,
Edition de la revue alsacienne Illustrée :
« Ces jours funèbres déjà sont lointains.
L'impassible et souriante nature a effacé le sang,
fait refleurir les ruines. A la prostration des
lendemains mornes succède là aussi, le réveil
de la conscience. L'Alsace tout entière reflète ses
destinées dans les vicissitudes de
Reichshoffen. Luttes de races et guerres civiles, fêtes
éphémères et tenaces labeurs :
tout a vibré ici ce qui ébranla et accorda l'âme
alsacienne. Notre sol et ses tombes
garantissent d'éternels renouveaux. Ici comme ailleurs
de jeunes énergies sont en réserve.
Le point final ne saurait clore les annales de
Reichshoffen ».
En 1944, après le bombardement
de l'usine De Dietrich à Reichshoffen
(photo de la société De
Dietrich)
"La guerre de 1939-1945"
source des informations B. ROMBOURG
Un annuaire uniquement consacré à
la période de la seconde guerre mondiale est édité
par la Société d'histoire de Reichshoffen et environs
(à lire absolument).
Les mouvements du 275ème Régiment
US
Le récit (original en anglais)
a été rédigé par l'Association d'histoire du district
fédéral
de D.C. Pence (aux Etats-Unis
d'Amérique).
Les dégâts de la guerre, à
Reichshoffen.
La Bataille de Philippsbourg, du 1er
au 20 janvier 1945.
Depuis le Poste de Commandement "PC2" la
plupart du 275ème Régiment s'était déplacé
pour former les pelotons de bataillons de marche en
direction de Brumath.
Les arrivées en train des soldats se faisaient le jour
de Noël et les jours suivants.
Ceux qui n'ont pas utilisé les transports ferroviaires
étaient surtout des conducteurs d'engins,
des gardes et le personnel de maintenance qui ont
utilisé les véhicules du régiment.
A la sortie des trains, les bataillons ont marché vers
les communes désignées, ont implanté
des tentes, se sont déplacés dans des maisons vides ou
encore des immeubles.
Les 1er et 2ème bataillons se sont déplacés dans des
positions défensives le long du Rhin
et le 3ème Bataillon est resté en réserve.
"L'Offensive Ardennes" avait commencé deux
semaines auparavant et les régiments
d'infanterie de Pionniers étaient arrivés
(avec six divisions de la 42ème et 63ème)
à temps pour renforcer et aider, afin de vaincre les
allemands.
Dans les préparatifs, pour affronter l'attaque
allemande, le 275ème Régiment a été rattaché
à la 45ème Division. Suite à l'accélération des
mouvements de troupe, le 275ème
a été désigné pour traverser l'IP, à 20h30 le 31
décembre 1944, au lieu de 8 heures du matin
le 1er janvier 1945. La bonne avance d'une demi-journée
dans le programme du Régiment
était un atout face à l'ennemi.
Le plan d'attaque allemand prévu, employant la 256ème
Division de Grenadiers avec des
régiments renforcés pour passer les vallées des Vosges
et sortir à Zinswiller,
à Niederbronn et au-dessous du Windstein et une
fois-là, les allemands se préparent à
bloquer des mouvements en contre-attaque. Le moment
décisif devait être à 23 heures
le 31 décembre.
Les planificateurs allemands ont souligné l'importance
du secret, les mouvements de
troupes et de matériel dans la jonction avec l'offensive
devait être interdit après la
tombée de la nuit le 31 décembre.
À Philippsbourg vers 21h00, le 31 décembre, les soldats
du 62ème "AIBN" et la 3ème
du 275ème Régiment "Bn" étaient à la tête
du peloton. Ils ont repoussé la ligne de bataille
jusqu'aux environs de Baerenthal, poste de commandement
de "TF HUDELSON", où
des soldats avec leurs mitrailleuses ont chassé des
patrouilles de reconnaissance
allemandes.
Vers 23h00, c'est le moment décisif pour l'offensive
allemande "Nordwind".
Du 275ème régiment de Compagnie, le capitaine
"Lang" était arrivé dans sa Jeep,
avec le conducteur et l'artilleur, à la 62ème Compagnie
"PCP" de "C" près de Bannstein
pour coordonner le soutien de "Co" de
"C" par la Compagnie "Lang 1".
Les soldats avaient à peine assez de temps pour entrer
au poste de commandement
quand une radio mobile a sonné et l'interlocuteur a
annoncé
que la position de l'ennemi avance comme étant une
attaque. La personne a
précisé que l'ennemi avait des vêtements de camouflage
de neige (temps enneigé);
que la campagne entière avait été mise à feu par les
obus et avec de grandes armes à feu.
Au début, Baerenthal était l'emplacement du poste de
commandement "TFHUDELSON"
de la 275ème.
Au 275ème, le Commandant Régimentaire n'était plus en
communication, l'avant et le
poste de commandement arrière n'avaient plus aucun
contact avec lui. L'adjudant
du 275ème a quitté Baerenthal pour reconnaître un
nouveau site de poste de
commandement pour la 275ème et a choisi Niederbronn.
Finalement, il a rétablit le contact radio entre la
275ème et la 45ème.
L'armée américaine occupant
tous les deux côtés de la route de Niederbronn juste
au sud de Philippsbourg
Vers l'aube du jour du nouvel an (en 1945), la COMPAGNIE
275ème - 3ème "Bn",
le Major William Shepherd a appelé la 45ème Division
"G-3" de la 62ème AIBN "CP"
à Philippsbourg et a demandé la permission de remettre
une partie de son bataillon
afin de soutenir la 62ème.
La "G-3" a chargé le commandeur d'effectuer
tous les préparatifs pour délivrer
la 62ème. En attendant, le 3ème Bataillon devait se
déplacer en camion à
Niederbronn pour occuper tous les deux côtés de la
route de Niederbronn
juste au sud de Philippsbourg. Les deux autres bataillons
du 275ème
s'étaient également déplacés en camions -
6-"bys" et amphibie - 2ème "Bn"
parvenant
à la fonderie "de Dietrich" de Niederbronn
après minuit et 1er "Bn" s'arrêtait à
Reichshoffen. Il restait la nuit à l'usine de filerie
(TRECA). De grandes armes à
feu américaines avaient commencé a résonner en
réponse à l'infanterie de "Nordwind".
Parmi les unités étaient deux Volks divisions de
Grenadiers avec lesquels la 275ème
était devenu familier - les 256ème et 361ème - tous
deux inclus trois régiments,
chacun avec deux bataillons.
A l'aube, lors de l'attaque sur la route de Bitche, une
patrouille de combat renforcée
du 256ème bataillon d'assaut a été refoulé par la
62ème "Co" "C" en employant
leur canon calibre 0,50 "HMGS".
À 10 heures, la 275ème COMPAGNIE avec le Colonel
Charles Pettee est parvenu
à la sortie sud à Philippsbourg et a rejoint les
commandants de ses 2ème et 3ème
bataillons aux faubourgs sud-est du village.
Pettee s'était arrêté en route à son ancien poste de
commandement
au 45ème quartier général à Langensoultzbach. Là, il
avait été informé
du progrès des opérations "Nordwind" et a
reçu les ordres pour effectuer le
déploiement de son régiment à Niederbronn. La 3ème
"Bn" avait été
transporté par camion à un endroit et resterait-là, se
préparant pour délivrer
la 62ème AIBN. Le Lieutenant Barten devait déplacer son
bataillon en passant par
Zinswiller et Baerenthal. Barten lui-même devait aller
au poste de commandement de
TF HUDELSON à Baerenthal et s'accorder avec le Colonel
Hudelson à cet égard.
Très tôt le jour, Barten avaient déplacé son
bataillon de la fonderie "de Dietrich"
aux faubourgs du nord-ouest de Niederbronn, où il
déploya le bataillon dans
une position défensive. En fin d'après-midi, le 3ème
Bn a marché au pas dans le village de
Philippsbourg. Les forces d'I-K se sont déplacées sur
la route de Bitche, la Compagnie "I"
était devant et la Compagnie "K" était plus
à l'arrière.
La Compagnie "L" a marché au pas à
Philippsbourg sur la route de Baerenthal.
Ce village avait été rasé par les troupes allemandes
qui avaient pénétré par le côté Nord,
le 5 janvier.
La Compagnie "M" restait dans Philippsbourg,
avec leurs armes lourdes sur des
positions défensives.
L'obscurité tombait, juste à temps les forces d'I-K
avaient atteint la dernière rangée
de maisons au nord de l'étang gelé de Baerenthal. Ils
ont pris seulement quelques
minutes pour atteindre et passer par-delà du Lieschbach
(rivière ?).
Soudainement, des coups de tirs, le bourdonnement lourd
d'au moins
deux mitrailleuses allemandes, les tireurs étaient sur
les deux côtés de la route.
A l'arrière, les Américains n'étaient pas rester
longtemps dans le champ de tir, des voix
échangeant des renseignements et des ordres, puis des
hurlements de douleurs
et des appels aux secours. Peut-être 30 minutes après
le premier éclat de tir
il y eut des intervalles de silence qui sont devenus
très longs. Les secours sont
arrivés pour porter les blessés, ils ont enlevé les
affaires des victimes. Alors le
restant des hommes de "LANG" se sont retirés.
Au Lieschbach, où les
secours avaient garé leurs "Jeeps", un
transporteur est arrivé avec des
armes et munitions pour réarmer les hommes.
Le 1er Peloton principal s'est retiré du site
d'embuscade, à l'entrée du Lieschbach
et au sud où il y avait une passerelle donnant accès
aux passagers. Les tireurs
du Peloton, 3ème et des équipages "lmg" ont
pris des positions sur un terrain
à l'ouest de la route. Redoutant une approche, ils ont
tenu une garde,
lorsqu'une patrouille allemande, assez importante, s'est
avancée à la passerelle.
Quand le chef de la colonne l'a atteint, ils ont ouvert
le feu. Quoique l'ennemi ait
pris des positions de tir et ait obstinément combattu,
se retirant finalement et
partant en laissant sept morts.
Evacuation de la population de
Dambach-Neunhoffen, de passage à Reichshoffen en 1940.
Remarques allemandes de
l'après-guerre :
Dans le secteur de la 256ème Division des Volks
Grenadiers allemands, l'objectif principal
pendant le deuxième jour
"Nordwind" avait été raser Philippsbourg.
Dans ce secteur quelques
groupes d'assauts allemands étaient
restés à l'arrière. Les explications dans des rapports
allemands étaient :
1) les précautions de sécurité strictes ont
sérieusement endommagé la reconnaissance
et ont limité l'information sur le
terrain.
2) le plan avait été d'attaquer avec deux bataillons
des 476ème Grenadiers manoeuvrant
dans le secteur limité de
Baerenthal et les routes de Bitche; le terrain accidenté
a forcé
une large séparation, plus de
contact visuel entre les bataillons. Donc l'avance de
toutes les deux unités a été
interrompue.
Pour le 2 janvier, il est devenu évident que la force
des attaques était insuffisante.
Lors d'une réunion nocturne, à minuit entre : la 45ème
Division Asst CG Colonel Paul
Adams et la 275ème du Colonel Pettee au poste de
commandement de la 275ème
à Niederbronn, ont défini les objectifs à prendre pour
la 275ème :
1 - Le Falkenberg, entre le carrefour formée par la
route de Neunhoffen et la route
Sturzelbronn;
2 - L'Angelsberg, l'angle juste à l'est de Weihersberg
(l'angle entre l'Angelsberg et
la route de Neunhoffen);
3 - La Colline 30, ce chiffre arbitraire assigné par le
Colonel Adams - la colline
était au nord de la route de Bitche.
Les pelotons de tireurs couvraient le croisement
principal à l'intersection de
Bitche et la route vers Neunhoffen et l'entrée du sud de
Philippsbourg.
L'autre peloton de tireurs, était resté à Niederbronn
en temps que réserve.
En attendant, la 62ème "AIBN" était en phase
de retrait dans son secteur, qu'il avait
défendu avec succès.
Le 275ème S-3, à 13 heures au 2ème jour de
l'opération "Nordwind",
a annoncé à la 45ème Division G-3 de la 62ème, selon
les derniers éléments,
avaient rasé Philippsbourg à 11 heures du matin. En
attendant le 275ème S-3
a effectué les déploiements de trois de ses pelotons de
tireurs pour défendre les
parties de terrain prescrites par "Adams", à
partir de 12 heures (midi)
:
L'attaque réelle sur
Philippsbourg a été menée le 3 janvier 1945 et était
couronnée de succès.
Le retrait de la Septième Armée commandée par
"SHAEF", a été effectué
le 21 janvier 1945.
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