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ROUTES
ROMAINES

C'est une des routes les plus
importantes de la Gaule.
Elle vient de Reims et Verdun,
passe par Metz, Tarquimpol (Decempagi) et Sarrebourg.
Au Col de Saverne elle pénètre dans la cité des
Triboques; de là, deux lignes
conduisaient à Strasbourg; une, la plus ancienne sans
doute, par la capitale Brumath;
une autre directement, par Wintzenheim et Hurtigheim. De
Strasbourg cette route
se dirigeait vers Offenbourg et l'Allemagne du Sud.
Les 5 voies secondaires
Parmi les voies secondaires il faut
signaler les «chemins vicinaux», d'un intérêt plutôt
local. La capitale était le point de départ de cinq
routes. Trois parmi elles sont
constituées par des tronçons de «routes nationales».
Une quatrième voie se dirigeait
probablement vers Concordia (Wissembourg), par
Schweighausen et Surbourg.
Cette voie n'est pas encore suffisamment connue; mais
elle mérite toute attention;
il semble qu'elle soit notée dans l'itinéraire
d'Antonin.
Une cinquième route traversait
le canton de Niederbronn
Une cinquième route importante,
mais dont l'étude a été négligée, partait de Brumath
et reliait la capitale avec le pays de Bitche, puis avec
la vallée de la Blies et la région
de Kaiserslautern, qui, dès l'époque préhistorique,
fut un des principaux carrefours.
Elle gagnait Mertzwiller, puis Niederbronn, Philippsbourg
et Bitche. Cette route n'est
qu'hypothétique dans son tracé, quoique certaine dans
son existence. Un autre tracé
(ou un dédoublement de cette voie) passe par
Pfaffenhoffen, Gumbrechtshoffen et
Zinswiller; de là elle remonte la Zinsel par Baerenthal
et Moutterhouse. Par Lemberg
et la vallée de la Schwalbbach, elle gagne la région de
Nusswiller, Volmunster et
Deux-Ponts. Entre Zinswiller et Volmunster, cette route
est certaine sur un long parcours.
Les dizaines kilomètres de routes romaines suivaient, en
théorie, une ligne droite,
les voies romaines étaient tracées, autant que
possible, selon le plus court chemin.
En fait, elles empruntaient les plus court chemin entre
le point de départ et celui
d'arrivée. Une seule de ces routes était rectiligne, la
via appia. La ligne droite
pouvait être dangereuse car elle permettait de voir les
déplacements des troupes.
Les routes romaines étaient beaucoup plus résistantes
que celles de nos jours,
parce qu'elles étaient recouvertes d'un dallage en
pierre et il y avait moins de
circulation qu'aujourd'hui.
Le réseau primitif, reliant Rome aux cités voisines,
s'étendit à mesure que les
relations commerciales se développaient et que la
conquête progressait.
D'autres carrefours importants étaient Saverne, où nous
avons une voie vers
Reinhardsmünster, une autre vers Wasselonne, une
troisième vers Bouxwiller.
Du Col de Saverne, une route très importante
s'embranchait vers Trèves; mais elle
est complètement en dehors de la région qui nous
occupe.
Nous ne pouvons énumérer ici toutes les voies
secondaires; nous nommons
cependant une route qui ne servait pas exclusivement ou
principalement au trafic
commercial. C'est une voie sacrée qui reliait le Donon,
centre religieux, avec
Strasbourg et Brumath. Le sommet sacré était de même
relié par une voie, dite
des «processions», avec Sarrebourg et, par une
troisième, avec le centre du pays
des Leuques

Une ancienne route pavée à
Reichshoffen.
Les routes romaines avaient de 1 mètre 10 centimètres
à 7 mètres de large.
Elles avaient environ un mètre de profondeur. Pour
construire les routes, on creusait
une trachée jusqu'au roc, ensuite on mettait 50
centimètres de grosses pierres et on
ajoutait du gravier par-dessus. Finalement, on dallait.
Le dallage était bombé pour
permettre l'écoulement de l'eau.

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