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LE
HAMEAU DE WOHLFAHRTSHOFFEN

En 1789, la ville de Reichshoffen,
presqu'entièrement confinée dans ses remparts
du 13ème siècle, compte, avec les hameaux de
Wohlfartshoffen et du Lauterbacherhof,
environ 2000 âmes et constitue le bourg le plus
important de ce coin des Vosges du Nord.
Situation géographique :
Wohlfahrtshoffen est situé à un
kilomètre au nord de la ville de Reichshoffen, en allant
vers
Jaegerthal.
Anciens noms :
Wolwersheim, Wolfershofen, Wölffershofen.
En bon français les habitants sont appelés les
wohlfahrtshoffenois(es),
mais on les appellera aussi "Rishefler".
Recensement :
En 1866 on a recensé 25 personnes à
Wohlfahrtshoffen :
12 à la papeterie, 9 à la tuilerie et 4 au pèlerinage.


HISTOIRE

DE FORTES PERSONNALITES DANS CE
HAMEAU
Ce hameau est cité pour la première fois en 1372, il
est question d'un "Dorf" Wolwersheim,
ce qui laisse supposer plusieurs habitations.
Ce lieu-dit est le reste d'un village disparu,
encore florissant en 1379.
Il ne restait plus rien de l'agglomération au XVIème
siècle, à l'exception de la chapelle,
d'une maison qui en relevait et qu'on affermait et d'un
ermitage.
L'existance d'un lieu de culte est attestée dès le
Moyen-Age. Seul le choeur de la chapelle,
de style gothique, a été préservé.
L'édifice fut construit au 14ème siècle.
Au XVIème siècle, il ne reste plus grand chose de cette
ancienne agglomération
(uniquement la chapelle et une maison).
A cette époque, ce lieu de culte dépendait de l'église
de Niederbronn.
Au 16ème siècle, la chapelle se trouvait dans le ban de
Reichshoffen.
Les Hanau-Lichtenberg ont le droit d'autorité sur ce
lieu.
Ce seigneur luthérien pris possession de cet édifice en
1571 et fit démolir la nef en 1579.
Il rentra alors en conflit direct avec l'évêque qui fut
seul propriétaire.
Ce procès gagna en faveur de l'autorité épiscopale,
l'édifice religieux sera reconstruit après
la guerre de 30 ans.
La chapelle, reconstruite en 1851 a un choeur gothique du
XIVe siècle et trois autels datant
de 1690.
Une tuilerie est citée dès le XVIIe siècle.
En 1627, un tuilier nommé Diebold Barth exploitait une
carrière de pierres calcaires au canton
de Meisenberg.
Le dernier tuilier Leonhard a cessé l'exploitation en
1926.
La papeterie datée de 1792 (actuelle propriété De
Leusse) était exploitée par la famille Blum.
La famille De Leusse était réputée à Reichshoffen de
1866 à 1871 à travers
le Comte Paul de Leusse, premier magistrat de la ville,
puis le comte
Jean de Leusse Maire de 1920 à 1940 et 1945 à 1953 et
enfin le Comte Pierre de Leusse
Maire de 1953 à 1971.
Mais à l'époque ils firent résidence au château de
Reichshoffen.
François André Blum fabricant de papier était maire de
Reichshoffen de 1830 à 1837.
Cette même famille BLUM fut entachée par une sombre
affaire de faussaire en 1802-1803.

Chapelle
Wohlfahrtshoffen (Photo SB)
La Papeterie de Wohlfahrtshoffen
Lactuelle propriété De Leusse « La Papeterie »
rappelle une activité exercée pendant plus
dun siècle par la famille Blum. Propriétaire de
trois papeteries (celles de Windstein,
de Wohlfrahrtshoffen et de la Liesclamm), voire de quatre
à certaines périodes
(celle de Wasenberg), il est indispensable
dévoquer sommairement la généalogie de
cette famille.
Daprès létat des moulins en 1772, la
construction du moulin à huile remonte à 1708,
la papeterie à 1713. Cet état attribue en 1772, la
propriété de lhuilerie à Goetschel
et la papeterie à François Grégoire Blum. La présence
de la famille Blum à Reichshoffen
est attestée par un acte de baptême de 1739. En effet,
le 3 avril 1739 est née Catherine
Magdalena Blum fille de Grégoire Blum «
Papiermülle-Werkmeister », catholique et
de Rosina Ursinus, calviniste.(...). Grégoire et Rosina
avaient cinq enfants : 2 garçons,
François Grégoire né en 1724 et Jean Jacques né en
1730 et 3 filles. Veuf en 1750,
Grégoire sest remarié en 1753 avec Catherine Wolf
qui lui a donné un fils, Jean Michel,
en 1755.(...)
Les deux aines avaient appris le métier de papetier.
Lorsque le père Grégoire mourut
en 1758, Jean Grégoire soccupait déjà activement
non seulement de la papeterie de
Wohlfahrtshoffen, mais il avait construit une autre
papeterie sur le Falkensteinbach
à la Liesclamm, limite des bans de Niederbronn et de
Reichshoffen.
Il devait en construire une troisième en 1767 à
Windstein.(...). La deuxième épouse de
Grégoire décède alors que son fils Jean Michel
navait que 5 ans(...).
Jean Michel Blum; demi-frère de François Grégoire,
âgé de 20 ans en 1775 avait
également appris le métier de papetier. En 1788, il
souhaita être indépendant après
sêtre marié en 1787. Il se fit rembourser sa part
dhéritage de Jean Grégoire pour
acheter un moulin à Vinningen, près de Pirmasens.
François Grégoire mourut en 1790
à lâge de 66 ans. Son fils Jean Michel
sétait intéressé très tôt au métier de
papetier.
Il prit la succession de son père.(...). Il navait
que 22 ans lorsquil épousa Madeleine
Héberlé, dont il eut sept enfants. (...).A la mort de
Jean Michel, en 1824, cest son fils aîné,
François André, qui lui succéda à la papeterie de
Wohlfahrtshoffen. Très estimé à
Reichshoffen, François André fut maire de 1830 à 1837.
Il avait épouse Louise Héberlé,
de la même famille que sa mère Madeleine(...).

Quelques
plants de vigne à Reichshoffen


LE
HAMEAU DE LAUTERBACHERHOF


Situation géographique :
Situé à plus de deux kilomètres au sud de la ville de
Reichshoffen, en allant vers
Gumbrechtshoffen. A proximité du ruisseau appelé
LAUTERBACH, qui prend
sa source au sud-ouest d'Oberbronn et se jette dans le
ruisseau de Falkenstein
à Gundershoffen. A l'opposé du hameau Wohlfahrtshoffen.
Le Lauterbacherhof comportait en 1866 :
6 maisons et 7 ménages représentant 43 habitants.
Deux tuileries (celle de Walther Charles construite en
1840 et celle de
Guth Jacques de 1849).
L'existance de ce hameau semble remonter au 15ème
siècle.
Autour d'une seule habitation c'est constitué petit à
petit un village.
D'abord rattaché à Niederbronn puis à Reichshoffen en
1498.
Une chapelle dédié à Saint-Jean fut construite dans ce
hameau.
De nos jours, il ne reste plus de trace de cet édifice
depuis la démolition
par le réformé protestant le comte de
Hanau-Lichtenberg, en 1579.
Ce qui lui valut un procès avec le prince-évêque de
Strasbourg.
Au début de l'année 1789, Le Lauterbacherhof est une
SEIGNEURIE PARTICULIERE de M. de Dietrich
(Cette ancienne cense ou terme féodale appartient alors
à Reichshoffen).
Aujourd'hui c'est la ferme Millemann.

LIBERATION
EN 1944 DU LAUTERBACHERHOF

Le 3
décembre 1944, le 179ème régiment dinfanterie US
a atteint la hauteur de
Gumbrechtshoffen.
Le 4
décembre 1944, le 179ème prend Gundershoffen et occupe le village
situé au Nord,
le Lauterbacherhof, le régiment
traçait de nombreux tirs alors que la détermination
allemande
était darrêter l'avancé alliée renforcé.
Le 6
décembre 1944, la Compagnie « G » prend le Lauterbacherhof.
C'est la libération du petit hameau !


Vue
sur la ferme du Lauterbacherhof

HISTOIRE

UN LIEU DE FORTES CONVICTIONS
SPIRITUELLES
Un responsable de l'église
Amish-Mennonites "Isaac Hochstettler" a vécu
au LAUTERBACHERHOF.
Isaac Hochstettler était le neveu de l'immigrant
américain Jacob Hochstetler.
A la différence de son oncle, Isaac est resté en
Europe. Il est né à Weinberg (en 1740),
aussi appelé Climont, dans le Val de Villé, une vallée
à environ 80 kilomètres au nord
de Sainte-Marie-aux-Mines.
Les Hochstettlers étaient des Anabaptistes, connus aux
Etats-Unis d'Amérique comme
"Amish-Mennonites".
Le premier mariage d'Isaac était avec Maria Siegel,
cette famille a vécu dans la région
de la Saare en Allemagne. Ce mariage a dû avoir lieu
quelques années après 1760,
son frère Christian s'est déplacé dans le Nord de
Gumbrechtshoffen en 1768,
tandis qu'Isaac s'est déplacé au Lauterbacherhof,
hameau voisin; tous les deux
étaient près de la ville de Reichshoffen. Le fils
d'Isaac Jacob est né en 1765, probablement
peu de temps après ce déplacement. Jacob était le seul
enfant d'Isaac issu de son premier
mariage. La femme d'Isaac est morte vers 1770 et il a
ensuite épousé Anna Rupp, la veuve
de Hans Ringenberg. Ringenberg avaient été le locataire
de la ferme connectée avec le
château Bärbelstein (Berwartstein) à la frontière
dans le Palatinat en Allemagne.
À ce moment-là, Isaac avait été choisi comme ministre
(ou ancien) dans l'église
Amish-Mennonite au Frönschburgerhof en Alsace. Ainsi de
1770 à 1784 il a vécu
en Allemagne et était "ancien" dans une
église qui avait des membres qui ont vécu
dans les deux pays, la France et l'Allemagne. À la
Conférence Essingen en 1779 appelée
par Hans Nafziger Aîné d'Essingen, Isaac a été nommé
comme ancien à l'église du
Frönschburgerhof, quoiqu'il vive au Bärbelsteinerhof.
Son frère Christian à sûrement
vécu au Lauterbacherhof pendant cette période.
Après la deuxième femme d'Isaac, Anna Rupp est morte au
alentour de 1784,
il est retourné en Alsace et a épousé Catherine
Schantz. Il a sans doute, à nouveau,
vécu au Lauterbacherhof, selon un rapport de
Reichshoffen sur un avis de mariage
"de Jean Hochstettler et Anna Hollin" en 1799.
Erwin Hochstättler de Cologne, en
Allemagne un descendant d'Isaac et un historien, a
mentionné que les signatures au
contrat de mariage disent "Isaak Hochstettler et
Anna Hollin." Jean ou Johannes étaient
le père d'Isaac et d'une façon ou d'une autre les noms
ont été mélangés. Donc nous
concluons que c'était un rapport d'Isaac de son
quatrième mariage et que sa femme
Catherine Schantz était morte après un mariage de 1784.
Isaac a vécu pendant la
dernière période de cette vie au Neuhof près du
Niederlauterbacherhof jusqu'à sa mort
en 1817. Aucun doute, il a continué ses devoirs en temps
qu'ancien jusqu'à l'âge de 77 ans.
Par ce temps-là, son oncle Jacob en Amérique était
décédé depuis 1776 et tous ses enfants
étaient également morts. Il n'y a aucune preuve qui
indiquait que les familles avaient
contacté l'un où l'autre après l'émigration de Jacob
en Amérique. Au quatrième mariage
d'Isaac, il avait 56 ans et Anna avait 47 ans. Elle
était la veuve de Christian Güngerich
de Steinseltz, Isaac avait huit enfants, comme suit :
Le fils le plus agé d'Isaac est JACOB (1765-1857) il
était un "ancien" Amish à Münsterhof
dans le Palatinat. Il était le seul fils d'Isaac issu de
sa première femme Maria Siegel.
Il est né à Lauterbacherhof en Alsace.
Le deuxième fils PETER est né à Bärbelstein en 1771,
a épousé Magdalena Unsicker
et a vécu d'abord au Lauterbacherhof et ensuite au
Neuhof en Alsace. Il s'est déplacé
plus tard près d'Augsburg en Bavière. Peter est mort en
1822. Sa veuve était la
personne qui a dû recevoir une lettre de la Pennsylvanie
parlant du massacre
des Hochstetler.
Son fils Joseph a émigré vers 1820 ou après la mort de
son père en 1822 et s'est installé
dans l'Illinois, où il est mort en 1854. Certains de ces
descendants vivent maintenant
près de Pékin, dans l'Illinois.


Important feu de grange à la
ferme du Lauterbacherhof.
Source des infos : La société
d'histoire de Reichshoffen et environs.

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