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L'ECOLE
Les écoles paroissiales passaient
pour la règle jusqu'à la révolution. Les maîtres
d'écoles
paroissiaux étaient choisis par
les habitants de la commune. Il était indispensable
qu'ils
aient une belle voix et qu'ils
sachent jouer à l'orgue. Ils étaient en même temps
sacristain,
organiste, sonneur de cloches, les
mettant ainsi dans la dépendance absolue du clergé.
Selon la confession de la
population, les curés ou les pasteurs inspectaient les
écoles,
critiquaient, admonestaient ou
louaient les éducateurs de la jeunesse et se croyaient
seuls compétents pour en
surveiller ou réviser les programmes (il est dit dans
les
programmes que le maître d'école
devra mettre tout son zéle à enseigner aux enfants
les bonnes moeurs, la prière,
l'écriture, le calcul et comment il faut s'y prendre
pour
servir la messe).
L'école en 1912, au fond de la
rue sur la droite, le batiment avec un petit clocher.
Le document le plus ancien qui témoigne de I'existence
d'une école à Reichshoffen date
de 1793. La liste des citoyens
établie en 1793 mentionne une maison N°32 dit
"Schulhaus"
(selon les archives municipales).
Il y avait à l'époque 300 maisons et 1954 habitants.
Jusqu'à la Révolution la langue
enseignée est l'allemand (malgré
150 ans de rattachement à la France).
La loi du 27 janvier 1794 prescrit
la nomination d'un instituteur de langue française
dans chaque commune des
départements (dont le Bas-Rhin) : c'est l'enseignement
du
français rendu obligatoire. La
suppression en bloc, décrétée pour tous les anciens
maîtres d'écoles oaroissiaux
laissait une série de communes rurales sans aucun
enseignement primaire (seules 29
communes sur 400 gardaient un instituteur).
En 1799, il y avait 105
instituteurs dans les écoles publiques des 623 communes
du Bas-Rhin, dont un seul
instituteur dans le Canton de Niederbronn : celui
Reichshoffen
(archives du musée de Haguenau E/C
5 311 de Sorgius).
Déjà les cahiers de doléances de 1789 déploraient la
situation de l'enseignement primaire.
Par la voix de Danton, la Révolution a proclamé
"l'instruction est, après le pain,
le premier besoin du peuple"
et que l'Etat a pour mission d'assurer cette instruction
dans un régime démocratique.
Un peu plus tard, en 1810, Reichshoffen comptait 2346
habitants (2112 catholiques,
23 protestants, 5 calvinistes et
206 juifs), 4 étrangers et 47 militaires. Il y avait
toujours
une seule école publique mixte.
Plusieurs documents (procès-verbaux de délibération
du Conseil Municipal) témoignent
des ennuis causés au seul instituteur de l'époque
Jean-Pierre Schlosser (élèves
astreints à des services domestiques, abandon d'école
pour courir après des repas des
fêtes de noces et de baptêmes, s'est soustrait des
devoirs de sacristain ... ).
D'une lettre datée du 17 octobre 1810, adressée par le
Sous-Préfet de Wissembourg
(Reichshoffen faisait partie de
l'arrondissement de Wissembourg jusqu'en 1870, date
de la création de celui de
Haguenau) au Maire de Reichshoffen nous apprenons que
le Sieur Schlosser à son tour
s'est plaint que ses émoluments (l'instituteur avait un
traitement en argent fourni par la
caisse communale et surtout des revenus en nature.
Monsieur Schlosser touchait une
rétribution en grains qu'il percevait souvent par voie
de contrainte) ne lui sont pas
rentrés à temps. La même lettre nous apprend que le
Sieur Laboussière donnait quelques
leçons privées à des enfants de la commune.
C'est le 15 mars 1813 que le Sieur François Joseph
Eschenlauer remplace le sieur
Schlosser. Celui-ci restera en
fonction jusqu'en 1830. Par suite de l'effectif
impressionnant,
on a recruté en 1816 un aide
instituteur François Théodore Lehmann. L'effectif
était
variable.
Au début du 19e siècle l'absentéisme était tel que le
quart était présent en hiver et le
sixième en été. Pour la plupart
des villages, l'année scolaire ne durait de fait que 6
mois,
à peu près : depuis la Saint
Michel (29 Septembre) ou seulement la Saint Martin
(11 novembre) jusqu'à Pâques.
Aussitôt que venait la belle saison, dès que l'on
pouvait
commencer les travaux de la
campagne, l'école se vidait, tout au plus y envoyait-on
encore de petits enfants qui ne
pouvaient rendre aucun service aux champs de
sorte que, par la force des choses,
l'école si elle n'était pas fermée, se transformait
en quelque sorte en une vraie salle
d'asile.
Les parents retenaient leurs enfants pour travailler aux
champs ou pour leur porter
la nourriture s'ils y travaillaient
eux-mêmes, pour garder les petits enfants à la maison,
pour faire paître le bétail au
dehors, etc... Cela durait jusqu'après les vendanges.
L'instituteur était désolé «
ils oublient en été ce qu'ils ont appris en hiver ».
C'est l'ordonnance du Roi du 29 février 1816 qui
introduit le brevet de capacité.
Cependant un programme officiel
fait encore défaut. La première école normale
pour la formation des instituteurs
est créée à Strasbourg en 1810 (première en France)
grâce au préfet Lezay Marnésia.
La première entrée ouvrit la porte à 25 élèves.
Malgré les annonces faites dans
les journaux, les instituteurs bilingues étaient rares.
Les changements politiques
successifs durant le 19e siècle ont constamment
influencé
l'enseignement en Alsace. La
fréquentation s'améliorait au fil des années. Dès
1812
le conseil municipal a demandé
l'obtention d'un établissement de soeurs de la
providence
pour l'instruction et l'éducation
d'une jeunesse aussi nombreuse. C'est le 1er novembre
1821 que les deux soeurs prennent
possession du logement et de la salle de classe situés
dans l'ancienne maison commune (10,
rue des Juifs).
Le 15 janvier 1830, M. Schluty Sébastien remplace
Monsieur Eschenlauer à l'école de
garçons et restera en fonction
jusqu'à l'arrivée des frères en 1860.
On peut préciser, à propos de Sébastien SCHLUTY,
qu´il a en 1932 publié une
« Elevation » dans un journal des
organistes, où il est présenté comme organiste à
Agen.
Jean Malandin organiste titulaire de grandes orgues de
léglise Saint Sever de ROUEN
joue (encore aujourd'hui en 2003)
une oeuvre
de Schluty. Il a inscrit l'une de ses compositions (assez
brève mais très caractéristique)
dans un programme de concert :
"l'orgue en France au temps de Victor Hugo"
Sébastien Schluty est né en 1804,
son frère Joseph est l'auteur de méthodes d'harmonium,
la famille Schluty a quitté l'Alsace après la guerre de
1870 et Sébastien s'est installé
à Agen.
(informations recueillies
auprès de M. Malandin).
A partir de 1834, l'écolage (l'écolage ou droit que
paie chaque écolier, a varié suivant
l'époque. D'abord droit en nature,
l'écolage a été fixé en 1821 à 50 centimes par
trimestre,
gratuité pour les élèves
indigents, puis supprimé de 1834 à 1854) est supprimé
et
l'enseignement est absolument
gratuit à Reichshoffen pour tous les enfants de la
commune sans distinction de culte
et de condition, les institutrices et les instituteurs
étant spécialement rétribués
sur la caisse municipale au moyen d'allocations
annuelles votées au budget.
Le 28 Janvier 1835, le Conseil Municipal a délibéré
une demande de quelques Israélites
tendant à obtenir reconnaissance
formelle d'une école spéciale communale israélite.
"Considérant qu'il existe à
Reichshoffen trois écoles, l'une de filles tenue par une
soeur
française et l'autre aussi de
filles tenue par deux soeurs enseignant l'allemand et
une troisième école de garçons
française et allemande tenue par un instituteur et
un aide" le Conseil Municipal
ne donne pas suite favorable à la demande.
Pendant 16 ans, la communauté
israélite revient à charge une dizaine de fois sans
succès.
En 1846, la maison De Dietrich ouvre une salle d'asile
privée à leurs frais personnels
et tenue par Mme Schaeffer.
En 1851, conformément à l'article 27 de la loi du 15
mars 1850, une école privée israélite
ouvre ses portes dans un local
situé au premier étage de la maison n°164 rue dite
Hauptgasse ou rue du Temple (le
premier instituteur fut Moïse Gimpel, lui-même
remplacé en novembre 1851 par
Samuel Weill. A partir de 1854 c'est Gabriel Loeb
qui dirigea l'école israélite
jusqu'au 4 mai 1888, lui-même remplacé par Abraham
Levy.
Les effectifs étaient les suivants
: 41 en 1855, 53 en 1856, 52 en 1866, 39 en 1873.
C'est en 1919 que l'école
israélite est supprimée. Il restait 6 enfants).
La situation scolaire en 1851 redevient préoccupante.
L'école de garçons confiée
à un instituteur et un seul aide
est fréquentée par 286 enfants. Il faut absolument
une 3e salle et un deuxième aide.
La même année est ouverte une salle d'asile
(enfants des deux sexes au-dessous
de 6 ans).
En 1853 la situation ne s'est guère améliorée :
"l'ancienne maison commune où
fonctionne l'école de garçons
(emplacement qui abrite aujourd'hui le dépôt
d'incendie à l'angle de la rue du
Moulin et de la rue du Général Leclerc) a
deux salles, l'une hébergeant 80
élèves, l'autre plus grande avec 112 élèves.
Mais dans la saison pluvieuse en
automne et en hiver il y a plus de 250 enfants
qui fréquentent l'école et à
défaut de place plus de 60 de ces petits malheureux
sont obligés de s'asseoir sur le
plancher boueux des couloirs" (séance du
Conseil Municipal du 28 juillet
1853).
En automne 1855, l'école de garçons est transférée à
la maison commune
construite en 1832 à la place du
restaurant de la Couronne (ancienne mairie au
croisement) et la mairie rétablie
dans l'ancienne maison commune (actuel dépôt
d'incendie). Restaient l'école de
filles et la salle d'asile. C'est en 1859 que l'école
fut construite à l'emplacement de
l'hôtel la Fleur (actuel temple protestant).
En 1861 Monsieur Loeb l'instituteur
israélite s'est installé à l'ancienne école
des filles, rue des Juifs acquise
par la communauté juive, l'ancien local étant
dans un état fort délabré.
En 1854 l'écolage est réintroduit après 20 ans de
gratuité totale : 0,20 F par
élève et par mois jusqu'en 1860,
puis 0,30F par mois pour les abonnés et 0,60 F
pour les non abonnés. Une liste
des enfants indigents admis gratuitement était
dressée tous les ans par chaque
école (en 1856 le nombre d'indigents
s'élevait à 106 : 52 sur 252 à
l'école de garçons, 44 sur 208 à l'école de filles,
10 sur 53 à l'école israélite).
Pas de rétribution scolaire pour les enfants de
la salle d'asile qui étaient au
nombre de 109 en 1856.
En 1860, M. Schluty démissionne et les deux adjoints
sont révoqués pour inconduite.
Le Conseil Municipal est d'avis de
confier la direction de l'enseignement à l'école
de garçons vacante à 3 frères de
l'ordre de la doctrine chrétienne dont l'établissement
est à Hilsenheim. Les trois
frères logent au grenier de l'école (bâtiment ancienne
mairie, à l'angle de la rue du
Général Leclerc et de la rue de la Liberté).
En 1865 une classe supérieure est créée et le frère
Jérôme est nommé pour
enseigner les matières
facultatives énoncées par l'article 23 de la loi du 15
mars
1850 (les matières obligatoires
étaient : instruction religieuse et morale, lecture,
écriture, élément de langue
française, calcul et système légal des poids et
mesures,
lecture et écriture allemande,
notions élémentaires de géographie, chant religieux.
Les matières facultatives :
arithmétique appliquée aux opérations pratiques,
éléments d'histoire, notions de
sciences physiques et d'histoire naturelle applicables
aux usages de la vie. Notions
élémentaires sur l'agriculture, l'industrie et
l'hygiène,
l'arpentage, le nivellement, le
dessin linéaire et la gymnastique).
Une rétribution scolaire spéciale est demandée à
chaque élève : 5F par mois au
début, puis 3,30F aux abonnés et
6,60F aux non abonnés. Toujours en 1865 est
ouverte l'école pour les adultes
(circulaire préfectorale du 31 mars 1865).
Les cours du soir ont lieu pendant
l'hiver, 2 jours par semaine de 20 heures à 21 heures.
En 1866 on recensait 75 adultes aux
cours.
La bibliothèque communale est née en 1869. M. Bloqué
de Paris a fait à la ville un
don de 500 magnifiques volumes. Le
Conseil Municipal dans sa séance du 12 février
1869 l'a nommé à l'unanimité
fondateur de cette oeuvre philanthropique.
Une école privée sous la direction de M. Charles
Greiner fonctionne à l'usine De Dietrich
dès 1869.
Le 23 mars 1884 la commune acquiert les jardins de
l'Ackerhof avec maison d'habitation
de M. Jean Robein moyennant la
somme de 31010 Mark (158 ares).
En 1886 on construit sur l'emplacement de l'école de
garçons : 4 classes rez-de-chaussée
actuel, le 1er étage ne sera
construit qu'en 1912). Coût: 39936 Mark.
En 1888, le Conseil Municipal lance le projet de
l'ouverture d'une "Mittelschule" mais
il avortera.
Le 18 Novembre 1893 on décide la suppression de
I'écolage. En effet à la suite de la
fermeture de l'entreprise Singer,
les conditions de travail se sont aggravées à
Reichshoffen.
Jusqu'en 1909 le nettoyage des écoles s'est fait par les
élèves. Le 6 février 1909,
le Conseil Municipal a décidé que
la commune prendrait en charge la nettoyage et
le chauffage.
Durant la première moitié du XXe siècle l'enseignement
à Reichshoffen, comme partout
en Alsace, a souffert des deux
guerres mondiales, celle de 1914-18 et celle de 1939-45.
On ne saurait négliger les
difficultés importantes, localisées dans l'espace ou le
temps
qui marquaient le passage d'une
souveraineté à l'autre.
Les premières excursions des
écoliers de Reichshoffen.
Entre les deux guerres le statut religieux a subi de
nombreux assauts. A la veille de
la guerre de 1939-1945, l'Alsace
n'est encore qu'incomplètement fondue dans l'unité
française. Elle est toujours
attachée, en priorité, à son statut religieux et
scolaire qui
lui semble préserver sa
personnalité.
Les locaux scolaires, relativement peu endommagés par la
guerre suffisent
provisoirement aux besoins.
En 1945, l'école de garçons accueille les 6 classes de
garçons, 2 classes de filles et
2 classes maternelles ; 4 classes
de filles fonctionnent à l'école de filles. En tout
environ
450 élèves des classes primaires
et 80 des classes maternelles.
Dès la fin de 1946, l'école protestante privée de
Reichshoffen-Usines reprend son
autonomie avec une trentaine
d'élèves des classes primaires.
En été 1954 : installation du chauffage central à
l'école de garçons.
1954/55 : Construction d'une école maternelle à 4
classes avec salle de jeu et salle de
repos au centre.
1955/57 : Construction de l'école de filles à 10
classes avec salle d'enseignement ménager.
1959/61 : Equipement et modernisation des locaux de
l'école de garçons. Aménagement de
77 ares de cour de récréation.
1959 : Création d'un C.E.G. rattaché à l'école de
garçons et ouverture d'une classe de 6e.
1962 : Le collège d'enseignement général complet
existe avec 6e, 50, 4e, 3e.
1964 : Construction de l'école interconfessionnelle
mixte à 4 classes du quartier ouest.
1966 : Construction d'un coliège d'enseignement
général municipal à 13 classes rue du Cerf.
A partir de 1966, le collège était ouvert aux élèves.
De 1966 à 1967, c'était un collège d'enseignement
général.
De 1967 à 1984, c'était un collège d'enseignement
secondaire.
En 1985, c'était uniquement un collège.
C'est seulement en 1978 que la Segpa a été créée.
Le collège a été baptisé en 1992. Françoise Dolto
était en fait une psychiatre pour enfants.
Avant la construction du collège les élèves allaient
au cours complémentaire à Niederbronn.
Le cours complémentaire assurait l'enseignement de la
6ème à la 3ème, à partir de 1945.
Le collège accueille 516 élèves dont 76 pour
l'enseignement adapté.
Ils viennent de Reichshoffen, Dambach, Neunhoffen,
Winstein, Jaegerthal, Gundershoffen
et Nehwiller
La majorité des élèves issus de ce collège vont à
Haguenau (soit au LEGT, au LEGTI,
ou au LEP)
Collège Françoise DOLTO (Groupe scolaire OUEST)
14 rue du Cerf - 67110 Reichshoffen
Tél. 03 88 09 04 60
1967 : Le C.E.G. municipal est nationalisé.
Rentrée 1968/1969 : Transformation du C.E.G. en C.E.S.
1969 : Mise en service de l'école maternelle à 2
classes avec salle de jeu au quartier ouest.
1977 : Agrandissement et aménagement du C.E.S. afin de
porter sa capacité à 600 places,
construction d'une nouvelle
demi-pension et d'une S.E.S. de 96 élèves avec
ateliers.
La construction de l'école du
Centre date de
1885/1886 (photo SB)
ORGANISATION GENERALE ACTUELLE
Groupe scolaire du Centre : Ecole mixte et maternelle
Groupe scolaire du quartier Ouest : Ecole mixte et
maternelle
Source : Société d'histoire de
Reichshoffen et environs
LYCEE
PROFESSIONNEL PRIVE
Le Lycée professionnel privé
"De Dietrich"
(extrait de la revue d'entreprise De Dietrich
"Contact" de décembre 1999)
par Jean-Claude WINLING
L'école privée (photo De
Dietrich)
Avant 1870
Les archives De Dietrich révèlent que déjà avant la
guerre de 1870 une section
d'apprentissage fonctionnait dans
chacune des usines de l'époque, à savoir Jaegerthal,
Zinswiller, Niederbronn,
Mertzwiller, Mouterhouse et Reichshoffen.
Il est vrai que la formation des jeunes a, de tous temps,
fait partie des valeurs de l'entreprise.
Les responsables de la Société se
sont toujours montrés sensibles aux problèmes de
l'apprentissage, confiant à des
personnes compétentes le soin de dispenser un
enseignement
complet aux jeunes gens, souvent
fils de salariés de l'entreprise.
Flash back sur quelques dates qui marquèrent l'histoire
de la formation des jeunes chez
De Dietrich...
ler juillet 1867 : le Jury International de l'Exposition
Universelle de Paris décerne à la
Maison De Dietrich un Grand Prix
pour les efforts accomplis en faveur de «L'harmonie
sociale et le bien être des
populations».
De 1921 à 1956
4 Mai 1921 : la délibération de gérance fait état de
la décision de créer une école
d'apprentissage sur le site de
Reichshoffen.
début 1947 : au lendemain de la seconde guerre mondiale,
la Direction des Etablissements
De Dietrich décide de rouvrir, au
sein même de l'entreprise, une école d'apprentissage
destinée à former des apprentis,
tant dans les métiers manuels que dans les emplois
de bureau.
Le premier concours d'entrée a lieu en septembre 1947
et, en octobre 1947, l'Ecole
Professionnelle De Dietrich &
Cie ouvre officiellement ses portes à l'usine de
Reichshoffen.
1948 : la Direction met à la disposition des apprentis
l'ancienne menuiserie aménagée
en atelier d'apprentissage avec des
machines-outils et tout l'outillage nécessaire
à la formation professionnelle.
Les cours destinés aux apprentis commerciaux sont
dispensés dans un local de l'usine
de Niederbronn.
1950 : l'école se distingue à l'exposition
interprofessionnelle et interentreprises à
Strasbourg avec la présentation de
modèles réduits de wagon pour transport de potasse,
de wagon-ballast et de meubles de
bureau. Cette même année, la première promotion
se présente aux examens du CAP et
obtient des résultats remarquables avec 98 % de reçus.
1951 : la construction de nouvelles salles de classe
permet d'améliorer notoirement
les conditions d'enseignement.
1955 : le démarrage de cours de perfectionnement pour
les ouvriers méritants répond
à l'objectif de constituer une
pépinière d'agents de maitrise et de techniciens.
1956 : formation de la première promotion du travail et
succès d'un ouvrier au Brevet
Professionnel de
mouleur-noyauteur-fondeur.
PLUS D'UN SIECLE DE FORMATION DES
JEUNES
de 1948 à 1958 : quelque 500 apprentis sont formés dans
des métiers aussi divers que
ceux d'ajusteur, de
modeleur-noyauteur, de menuisier, d'électromécanicien,
de dessinateur,
d'outilleur, de
tôlier-chaudronnier, de tourneur... Dans la période, 85
aides-comptables,
employés de bureau et
sténodactylographes sont passés par l'école
d'apprentissage.
A cett époque déjà, en plus du bagage intellectuel
indispensable à la formation des élèves,
le corps enseignant s'est efforcé
«de transmettre aux jeunes des qualités d'exactitude,
de propreté, d'ordre, de tenue et
de leur inculquer l'amour du travail, la joie dans
l'effort
et une ferme volonté de
perfectionnement».
L'appellation «Ecole d'Enseignement Technique Privée»,
attribuée par la suite à l'école,
n'a pas modifié les valeurs et les
missions de l'établissement, si ce n'est que les
apprentis
ont adopté le statut d'élèves à
compter de 1968.
1978 : De Dietrich signe un contrat d'association avec
l'Etat, par lequel son Lycée s'engage
à respecter, entre autres, les
programmes officiels menant à la préparation des
diplômes
nationaux.
L'établissement, qui est aujourd'hui dénommé Lycée
Professionnel Privé De Dietrich, doit
son existence et sa réputation à
tous les responsables de l'entreprise qui ont eu le
courage
et la lucidité de concrétiser un
projet ambitieux. N'oublions pas d'associer à cette
renommée toutes les personnes, des
enseignants aux élèves, qui oeuvrent jour après
jour dans le respect des valeurs
propres à la culture d'entreprise De Dietrich: l'esprit
d'équipe,
le goût du travail bien fait, la
propreté et l'ordre, le respect de l'autre...
LA DERNIERE DECENNIE
La promotion de 1999 a quitté, fin juin, le Lycée
Professionnel Privé De Dietrich sur un
sans-faute. Ne disposant pas de
suffisamment d'éléments pour établir un bilan chiffré
des activités de formation menées
durant tout le XXe siècle, nous avons préféré limiter
notre rétrospective à la
dernière décennie.
Le "LPP" a ainsi accueilli de 1990 à 1999
(années de sortie) un total de 322 élèves,
parmi lesquels 193 ont été
formés aux structures métalliques (chaudronnerie),
89 à la productique mécanique, 39
au dessin d'études et de conception et
1 au modelage pour la fonderie. Le
taux de réussite, toutes spécialités confondues,
est supérieur à 98% sur la
décennie, avec des scores de 100% lors des sessions
1991, 1992, 1995, 1997, 1998 et
1999.
A l'issue de leur formation, 82% des élèves ont
intégré l'un des établissements
du Groupe, les 18% restants ayant
opté pour une autre solution; les raisons principales
des départs sont dues aux
obligations militaires, à la poursuites d'études, à
certaines
opportunités d'embauche, mais
aussi à quelques (rares) échecs aux examens.
Le bilan ne serait pas complet sans évoquer les
formations de soudeurs dans le cadre
des contrats de qualification (plus
d'une soixantaine), et les actions de formation
interne à destination des
salariés du Groupe ...
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