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Lembach est composé de Mattstall, Pfaffenbronn et
Disteldorf.
Lembach et la Sauer.
LEMBACH
Noms anciens : Lonunbuach, Launiacum,
Lunombuacharo marca
LEMBACH
Selon Michel Paul Urban dans son livre "la Grande
Encyclopédie d'Alsace"
signifierait "L'endroit ou le terrain est
instable".
Launiacum est formé du radical Law-on fondé sur la
racine paléo-européenne LAW qui
signifie "contenant un mouvement en soi",
"terrain instable, glissant, éboulements ..."
suivie du suffixe iacum transformé en germanique par
BACH.
SUPERFICIE
- ALTITUDE
Le ban communal s'étale sur une superficie de 4 889 ha
Altitude minimum 177 m maximum 551
mètres.
Altitude du village : 190 mètres.
C'est le territoire le plus vaste du nouveau
Canton de Reichshoffen.
EVOLUTION
DE LA POPULATION
En 1793, il y avait 1 186 habitants, en 1836 il y avait
un maximum de 2 129 habitants.
En 2012, la commune comptait 1 620 habitants.
Depuis mars 2015, ce village est rattaché au nouveau
canton de Reichshoffen.
ARMOIRIES
Les armoiries de Lembach se décrivent de la façon
suivante :
« De gueules à l'écusson cousu de sinople
chargé de trois fasces d'argent,
en pointe, sommé d'un arbre d'or. »
L'empreinte des Fleckenstein est dans les
armoiries locales de Lembach.
En héraldique, l'arbre évoque la richesse forestière,
ici il est en or et accentue cette idée !
HISTORIQUE
Mentionné pour la première fois en 786 sous le nom de
Lunombuacharo marca et comme
possession de labbaye de Wissembourg, le village se
trouve semble-t-il à lemplacement dune
ancienne voie romaine.
Il est rapidement divisé en deux parties, lune
dite « LeFlecken », appartenant jusquen 1789 à
lévêché de Strasbourg, et lautre, un ban
allodial dit « sDorf », en la possession de la
famille
Ettendorf à partir du XIIe siècle.
En 1327, ceux-ci, qui détiennent Le Flecken en fief de
lévêché de Strasbourg, donnent
eux-mêmes les deux parties du village en fief aux
seigneurs du Fleckenstein. La partie du
Flecken est dévastée par les Français vers 1675 et le
ban passe en 1680 à la couronne de
France, qui le donne en fief aux Rohan Soubise. Le
village reste ainsi divisé jusquà la
Révolution française, les habitants du fief devant
acquitter des impôts dont les villageois de
lalleu sont affranchis.
Il subit dimportantes destructions durant la guerre
de Trente Ans, est pillé et incendié par les
Français durant la guerre de succession du Palatinat, de
1689 à 1697, puis occupé par eux
en 1704, lors du retour de leurs troupes, défaites à la
guerre de succession dEspagne.
Malgré une activité agricole et le développement du
commerce, le village subsiste difficilement
jusquau début du XXe siècle, où une émigration
se produit vers lAmérique.
Cependant, la construction dune ligne de chemin de
fer reliant Lembach à Woerth et Haguenau
en 1899 lui permet de se désenclaver et
lexploitation forestière lui assure désormais un
développement économique suffisant.
Sources des infos : www.lembach.fr
Merci d'apporter vos compléments d'informations.
Lhistoire de Lembach continue, elle a été
marquée par une succession de périodes de
prospérité et de déclin. En 1899 est ouverte une
petite ligne de chemin de fer qui relie Lembach
à Walbourg, et à la grande ligne
Wissembourg-Strasbourg. Cette ligne marque le début du
tourisme dans la haute vallée de la Sauer. La ligne est
exploitée par le réseau Alsace-Lorraine
puis par la SNCF. La ligne est fermée en 1975 pour le
trafic marchandises et déclassée en 1990.
Les rails sont déposés en 1992 pour permettre
l'aménagement d'une piste cyclable.
Entre 1930 et 1935, la construction de louvrage de
la ligne Maginot, le Four-à-Chaux, marque la
dernière grande période de prospérité économique.
En 1939, lors de la déclaration de la Seconde Guerre
mondiale, les habitants de Lembach sont
évacués en Haute-Vienne. À la fin de la guerre, le
village est libéré deux fois : une première fois
le 14 décembre 1944, et une seconde fois le 19 mars
1945.
À partir des années 1970, les habitants voient fermer
les commerces les uns après les autres,
victimes de la grande distribution implantée dans les
villes proches. Le village noffrant plus guère
de travail, Lembach ne peut contenir le départ des
jeunes habitants, et subit un important
vieillissement de la population.
Le 1er septembre 1972, la commune fusionne avec le
village de Mattstall qui devient commune
associée.
En 1993, la commune de Lembach fait partie des membres
fondateurs de la Communauté de
communes de la Vallée de la Sauer, qui devient la
Communauté de communes
Sauer-Pechelbronn en 2008.
En mars 2015, Lembach-Mattstall sont rattachés au
nouveau canton de Reichshoffen
LES
HABITANTS
Les habitants de Lembach sont appelés LEMBACHOIS(ES).
"Lembacher" en alsacien.
"GETZEGUSCHT" est le petit nom de certains
habitants de Lembach, que dautres appelaient
"Vöjelguscht" ?
Les Goetz (sGetze) et les VOGEL (sVöjels)
sont des familles lembachoises de longue date.
PHOTOS
Lieu de l'ancienne synagogue de Lembach,
complètement disparue.
(Rue de la Synagogue)
Récit complémentaire :
A Lembach, la rue de la synagogue indique le lieu
dun ancien lieu de culte juif.
Une maisonnette très stylisée à lalsacienne est
un local à poubelles, un panneau explicatif
indique lexistence dune synagogue
jusquen 1944.
La synagogue empiétait sur la rue actuelle à partir du
mur de la maison au N° 5, la synagogue
était de petite taille. Il ne reste plus rien de visible
sur place, même pas une pierre !
Pourtant quelques pierres avec des inscriptions
hébraïques avaient été retrouvées !
Dailleurs les anciens du voisinage disent que la
toiture avait été soufflée par les bombardements
de guerre. De façon malhonnête et irrespectueuse les
gens du village ce sont servi en pierre de
grès des Vosges et petit à petit cet édifice religieux
était pillé ! Les grosses pierres de grès
rouge faisaient laffaire de certains habitants non
juifs !
De nos jours, on remarque encore à proximité dune
habitation voisine un pilier de portail
dentrée très imposant, ces pierres proviendraient
de la synagogue. Cette même habitation
était autrefois occupée par des juifs.
La nuit des choses disparaissait, le lendemain fut
constaté la disparition des bancs en bois.
Les pierres étaient détachées la nuit à labri
de tout regard et au fur et à mesure le bâtiment
était dépouillé et dégradé et finalement il a
disparu
En face de la synagogue, sur lautre côté de la
rue (entre le n° 7 et 9) la maison de lofficiant
juif,
également complètement disparue ! Seul le dessin
effectué par lartiste John Hilaire Claeys et
quelques vieilles cartes postales témoignent de la
présence juive ancienne à Lembach !
Le maire Charles Schlosser sinterrogeait à juste
titre, il avait des doutes sur la destruction Nazie
de cette synagogue !!!!
Synagogue de Lembach, reconstitution
graphique de John Hilaire Claeys
Synagogue avant 1945.
Emplacement synagogue
Ancienne maison juive, pilier d'entrée
récupéré de la synagogue !
Un lavoir à chaînes à Lembach.
Lembach en 1903.
Poste de douane à Lembach.
Lien web (à
compléter) :
LEMBACH
Un livre à se procurer !
MATTSTALL
MATTSTALL est cité pour la première fois en 1129,
signifierait "L'étable du pré".
De l'allemand MATTE "pré" et STALL
"étable"
Le village est labellisé par quatre fleurs.
Ses habitants sont appelés les Mattstallois
("Mattstaller" en alsacien).
Coupé : au 1er parti au I de gueules à neuf macles
dor ordonnés posées trois, trois et
trois, au II dhermine, au 2e de sinople à trois
fasces dargent.
Nous avons toujours cette empreinte des Fleckenstein.
"La macle" est une pièce héraldique en forme
de losange évidé
dans notre cas c'est l'ancienne possession de la maison
de Rohan en 1680.
Photo Christiane Allenbach.
Rue de la synagogue à Mattstall !
Sur Google Map une Rue de la synagogue est indiquée,
mais cest plutôt la Rue du cimetière à
partir de la Rue de lancienne Gare. Il ny
avait pas de synagogue dans le village de Mattstall.
Cest
une indication erronée !
Ruelle ou chemin de terre vers le cimetière à
Mattstall (pas la rue de la Synagogue !).
Sur la carte Cassini, Mattstall est nommé Malenthal.
Malenthal est également mentionné dans
les Lois et arrêtés Relatifs aux Mines. La commune sous
son actuel nom est parfois citée
dans les textes anciens qui font mention de la Verrerie
de Mattstall.
Cette Verrerie n'est plus en activité, mais son
emplacement est aujourd'hui le Lieu-dit de la
Verrerie.
La forêt de Mattstall est parsemée des bunkers de la
Ligne Maginot. Lors de la deuxième guerre
mondiale les habitants furent évacués en Haute-Vienne
à Nantiat. La ligne de front est passée
par le village lors de la libération de l'Alsace en mars
1945
Le 1er septembre 1972, la commune fusionne avec le
village de Lembach et devient commune
associée.
Mattstall est un village fleuri qui a obtenu sa
troisième fleur
Photo Mattstall, copyright de P. Lang
LA VERRERIE DE MATTSTALL
Cette verrerie a été fondée en 1556 daprès le
bail accordé par le Baron de Fleckenstein à
Ulrich Greiner de Finsternroth de la région du Mainhardt
Wald à lest de Heilbronn.
Acte dacensement du 23 avril 1556 :
« Moi, Ulrich Greiner de Finsternroth, reconnaît et
déclare que Notre Henri de Fleckenstein,
baron de Dagstul, mon bien-veillant Seigneur, ma
autorisé à construire une verrerie dans sa
forêt de hêtres de Mattstall, le tout conforme à
laccord suivant: »
« Moi, Henri de Fleckenstein, baron de Dagstul,
reconnaît et déclare avoir autorisé Ulrich Greiner
de Finsternroth et ses héritiers à construire une
verrerie dans ma forêt de hêtres de Mattstall et
à lexploiter dans son ensemble de façon ordonnée
pendant 20 ans à dater de ce jour.
Un accord pourra prolonger ce délai. Ils auront le droit
de couper et de brûler pour leurs propres
besoins et leurs fours tout le bois nécessaire sauf le
bois de chêne. Personne dautre ne pourra
couper du bois hormis mes héritiers pour leur propre
usage.
Pour cela, Ulrich Greiner et ses héritiers paieront
comptant chaque année à dater de la Saint
Georges, 23 avril 1557, 50 florins valeur de Strasbourg
et ainsi chaque année pendant 20
années.
En outre, ils paieront pour chaque acre de prés ou de
champs 3 kreutzer, une mesure de blé et
la dîme. De même, pour chaque habitation construite par
le verrier ou par son aide, ils paieront
annuellement un schilling de Strasbourg comme impôt
foncier. Ils livreront une poule à carnaval,
une au temps de la moisson et une à la Saint Martin
ainsi que le font tous les habitants.
...
Ulrich Greiner a juré devant Dieu de respecter tous les
articles du bail et y appose également
son sceau.
Lorsquil signa ce contrat, Ulrich Greiner était
encore propriétaire de Finsternroth; il ne le vendit
quau jour de la Saint Urbain en 1559 pour 3500
florins au Seigneur Casimir de Hohenlohe.
Anne Ott, lépouse dUlrich Greiner,
appartenait à la bourgeoisie de Heilbronn.
De ses enfants, nous ne connaissons que Balthasar
(Balthes) qui resta au Wurtemberg dans la
forêt de Mainhardt et Agathe qui se maria avec Jean Wild
de Wissembourg.
En plus de la verrerie de Mattstall, près de Lembach
(67), qu'Ulrich Greiner créa pour lui et ses
descendants, il acheta à son neveu Christophe Greiner,
maître verrier, la verrerie de Kreenberg
également près de Lembach.
De ce Christophe Greiner, descend une lignée de Greiner
de Brumath en Alsace, dont
Albert Greiner de Paris, Président de l'Eglise
luthérienne de France.
Cest Jean-Pierre Greiner, né à Mattstall, mari de
Sybille Katherine Schmoll, née à Speyer,
qui construisit en 1663 limposante maison de
Mattstall. Elle porte toujours au-dessus de la porte
les inscriptions suivantes :
"Der Herr bewahre, Unsern Eingang und Ausgang von
nun an bis in Ewigkeit"
"Que Dieu protège notre entrée et notre sortie
maintenant et pour léternité"
Un texte issu de la Bible provenant du Psaume 121.
Thierry Stumpf est maréchal-ferrant à Mattstall
PFAFFENBRONN
Distant de 3 km de Lembach, Le Hameau de
Pfaffenbronn compte environ 60 habitants.
Signification possible du nom Pfaffenbronn :
Il semble que la présence d'eau
"Bronn" FONTAINE donnerai le sens d'un
"ruisseau sous-terrain".
Moulin à huile de Pfaffenbronn construit
au 19ème siècle, toujours en activité.
Lannexe du Pfaffenbronn porte le nom de « Glashitt
», site pour lequel aucune trace historique na
pu être relevée à ce jour pour prouver la présence
d'une ancienne verrerie !
Ses habitants sont appelés les Pfaffenbronnois(es).
DISTELDORF
Est-ce que le nom de ce hameau est issu du nom de famille
Distel ?
Nous savons que "Distel" est un nom de famille
d'origine alsacienne et lorraine, signifiant chardon,
ce surnom a dû désigner un artisan chargé de mettre
les pointes métalliques sur les laineuses à la
place de chardons naturels.
Mais c'est le village des "Charbonniers".
Diesteldorf perché à une altitude de
350 mètres.
Le hameau du Disteldorf a très probablement vu le jour
suite à louverture par les Fleckenstein
de la Verrerie au-dessus de Mattstall.
Un petit hameau où naîtront entre 1720 et 1780 près de
cent enfants !
Lorigine du village remonte au 17e siècle où les
Fleckenstein font construire une verrerie près
de Mattstall. Le nom Disteldorf est mentionné pour la
première fois en 1651 et devient un village
de charbonniers qui dépend administrativement de
Lembach.
En 1831, il compte 12 maisons abritant plus de 100
personnes. Il sagissait essentiellement de
familles nombreuses et dans la cour commune des Wucher et
des Schlick se côtoyaient les
14 et 17 enfants des deux familles.
Vers la fin du 19è siècle ses habitants y construisent
une école et posent avec laide du Comte
Renouard de Bussières, propriétaire du domaine de la
Verrerie un réseau deau.
Une ancienne communauté catholique. La petite école
avec son fier clocheton construite en 1873.
Disteldorf est connu pour ses fameux charbonniers
appellés les "Gueules noires" qui ont
traditionnellement travaillé pour les verreries, puis
pour les fonderies et les forges De Dietrich.
Les maisons, évacuées en 1939, sont endommagées en
juin 1940 par des tirs dartillerie.
Seule la famille Isel Nicolas retournera y vivre au
retour de la Haute-Vienne.
Les autres familles resteront à Lembach et
ladministration nazie fera démolir leurs maisons
en
1942. Disteldorf ne sera pas reconstruit.
La seule maison du Disteldorf ayant résisté au
temps et aux événements !
Famille Nicolas ISEL.
A lheure actuelle, 4 maisons sont encore habitées
ou habitables (en 2009, 17 habitants).
Les seuls vestiges dautrefois sont une fontaine et
deux croix rurales.
La première croix trilobée (1781) se trouve à
lentrée du hameau et la deuxième (1853) se situe
au centre.
Inscriptions sur le montant de la porte.
Ses habitants sont appelés les Disteldorfois(es).
Isel
http://www.charbonniers.fr/
Le Gimbelhof vers 1930.
Les autres lieux-dits sont Katzenthal, Soultsthal,
Froensbourg, Fleckenstein ou Gimbelhof,
mais également les hameaux de Trautbronn ou de
Roehrenthal, des annexes plus
minuscules comme la ferme de Hichtenbach, la Schmeltz
(fonderie) ou Welschthal.
Trautbronn ou Sandbronn, cette annexe est aussi en
relation directe avec la verrerie.
Une ribambelle de noms à associer à Lembach.
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