Bienvenue à GUNDERSHOFFEN et dans ses communes fusionnées !
  L'HISTOIRE DE GUNDERSHOFFEN
  QUELQUES DECOUVERTES HISTORIQUES
   
   
   
 





GUNDERSHOFEN EN ALLEMAGNE


Il existe également un petit village Gundershofen (avec un "F") en Allemagne
(Ce Gundershofen allemand est une petite localité qui se situe entre Ulm, Ehingen et
Reutlingen, idéalement implanté dans une vallée).
Mais nous allons nous intéresser à la ville de
Gundershoffen en France.

GUNDERSHOFEN EN ALLEMAGNE
Gundershofen en Allemagne


Gundershofen en Allemagne (Baden-Wurttemberg)


GUNDERSHOFEN EN ALSACE


La commune est issue de la fusion, en 1973, des anciennes communes de Eberbach-Woerth,
Griesbach et Gundershoffen. Elle comprend en outre les hameaux de Hoellenhof, du
Lauterbacherhof et de Schirlenhof. La mairie se trouve à Gundershoffen. Le chef-lieu
s'est développé sur l'important axe de communication - chemin de fer, route
nationale 62 - Strasbourg-Sarreguemines - qui emprunte ici la vallée du Falkenstein.
Il se trouve à 6 km au Sud-Est de Niederbronn. Les autres villages et hameaux qui font
partie de la commune sont implantés à l'Est du chef-lieu dans les collines entre la Sauer
et la Zinsel du Nord.

Le nom de la ville peut être dérivé de Gund (signifiant pâturage) ou bien de Gunther
puisque nous trouvons la première orthographe sous la forme de Guntershoven en 1371
(LEHMANN, charte 326). P. RITSELHUBER, Dictionnaire, donne une mention Gonzolinhus
en 736 sans pourtant mentionner la Source.
Le site de la Hardt est déjà habité en 208 après J.C., selon la découverte d'un autel
romain daté et dédié à Mercure. Gundershoffen porte dans ses armoiries « d'argent
à l'aigle bicéphale de gueules » rappelant que le village appartenait aux terres d'empire
faisant partie du Landgraviat de Basse-Alsace. En 1280 le fief passe aux mains du bailli
provincial OTTO III d'OCHSENSTEIN et fera partie du bailliage de Niederbronn dans
la seigneurie d'Oberbronn.
Le pont de Gundershoffen verra les LICHTENBERG et leurs alliés rattraper Georges
d'OCHSENSTEIN et le comte Schafried de LINANGE, qui seront tous deux emmenés
et enfermés pendant plus d'un an dans le donjon du château de Lichtenberg.
Au décès de Georges d'OCHSENSTEIN (le dernier de la dynastie) le village revient à
la famille de DEUX-PONTS-BITCHE. En 1526 il est aux mains du Comte Reinhard de
DEUX-PONTS-BITCHE LICHTENBERG, puis en 1570 il revient en héritage aux Comtes
de HANAU-LICHTENBERG, qui introduisent la Réforme en 1571 en nommant le premier
pasteur KÜBLER Michel. Au cours de la Guerre de Trente Ans le village est déserté
et les habitants se réfugient jusqu'à Ingwiller (GUGGENBÜHL, Ingwiller).
De nombreuses familles suisses viennent repeupler le village après la guerre
(14 mariages suisses entre 1661 et 1720). A la Contre-Réforme, une cure catholique
est installée en 1685 et l'année d'après un prévôt français est nommé.


Gundershoffen, Rue Principale


L'église de Gundershoffen sera soumise au simultaneum de 1715 à 1909, date de la
construction de l'église catholique Saint-Jacques le Majeur. En 1842-1843, le
simultaneum donne lieu à de violents affrontements entre les deux communautés
chrétiennes. En 1758, les communautés protestantes et catholiques reconstruisent
une église commune à leurs frais. A la fin du XVIIIe siècle, la famille de DIETRICH
devient propriétaire du village et participe à la construction du presbytère
protestant en 1780. En 1784 (3 novembre), il y avait 8 familles israélites (38 personnes).
En 1793, Gundershoffen est le théâtre de combats entre Autrichiens et Français.

Les sobriquets dont sont affublés les villageois sont Drecknase (nez sales),
Schollebisser (ceux qui mordent les sillons), Halbjude (demi-juifs), Mörder (assassins).
(extrait de l'encyclopédie de l'Alsace)




Une maison bleue typiquement alsacienne à Gundershoffen
(dépourvue du poteau électrique et panneau porte-miroir qui dévalorisent
actuellement cette façade),
une nouvelle forme de pollution, de type visuelle !



ARCHITECTURE CIVILE


Monument au lieutenant allemand van Winsloë, tué en 1870.



ARCHITECTURE SACREE


A Gundershoffen :
Eglise catholique moderne.
Eglise luthérienne du 18ème siècle.
Oratoire de l'église méthodiste.
Cimetière juif.

Eglise catholique d'Eberbach moderne.
Eglise mixte luthérienne et catholique de Griesbach moderne.
Chapelle de Schirlenhof.


L'entrée principale de l'église catholique Saint-Jacques.

A Gundershoffen dans l'église catholique l'orgue, construit par Joseph STIEHR, était
initialement prévu pour le couvent du Mont Sainte-Odile.
De 1862 à 1907, au Mont Sainte-Odile cet orgue est précieusement utilisé et laisse
place à un nouvel orgue fabriqué par François KRIESS, il a été démonté, et finalement
offert (par l'évêché) à Gundershoffen en 1909.




VESTIGES PREHISTORIQUES ET ANTIQUES


Récit vers 1860, fouilles à Gundershoffen selon le Docteur Kuhn :

Un peu plus loin que l'usine, (actuellement "ALSTOM-DDF"), de Reichshoffen, en se
dirigeant vers Haguenau, se trouve le village de Gundershoffen, remarquable surtout
par un ravin taillé dans les marnes supérieures du lins dans lequel on rencontre un
grand nombre de fossiles. A l'ouest de Gundershoffen et à peu de distance de ce village,
on trouve une lande sablonneuse et stérile en grande partie, qu'on nomme Hardt,
et au milieu de laquelle était un vicus d'une assez grande importance, si l'on en juge
par les débris qu'on y a trouvés, tels que vases funéraires, briques romaines, fragments
d'une statue équestre, caducée enroulé de deux serpents en pierre, bracelets, etc.
Mais ce qu'on y a découvert de plus intéressant, ce sont les restes d'un temple romain
à un mètre de profondeur. Les murs, qui avaient 1 mètre 50 d'élévation, formaient un
quadrilatère de 6 mètres dont l'intérieur était rempli de tuiles plates, de chapiteaux;
au pourtour de l'édifice, plusieurs dalles à bas-reliefs, monuments votifs érigés en
l'honneur de Mercure, portaient les inscriptions suivantes :
D.M. LVPERCIANVS
LVTELLIVS EX V.
L.M.




Ancienne borne avec la destination Niederbronn.



PLUSIEURS DECOUVERTES


Un bas-relief représentant Mercure avec tous ses attributs; un coq est à ses pieds.

(Les animaux associés à Mercure sont le coq et le bouquetin et la tortue en Italie)
Ce Mercure portant sur son bras gauche un enfant qui tient un poisson.
Mercure tient une bourse (la bourse, symbole des gains que procure le commerce)
dans la main droite, et à ses pieds est une petite table sous laquelle se trouve un
coq becquetant.


Un fragment de stèle représentant Mercure, trouvé à Gundershoffen,
témoigne d'une spiritualité païenne avant l'ère chrétienne.



Un autre bas-relief représente la partie inférieure de Mercure qui tient une tortue entre
les jambes, à ses côtés, on remarque un trépied sous lequel est un coq becquetant.
Ce monument date de l'an 208 de Jésus-Christ.
Le bas-relief représente Mercure avec ses attributs ordinaires et un coq sur l'épaule droite.

(Mercure, comme les autres divinités romaines a été adopté par les Gaulois.
Le nom grec de Mercure est Hermès : Dans la mythologie il est le Messager des dieux;

protecteur des voyageurs, des voleurs et des marchands - le dieu du commerce, le patron
des marchands et de l'Eloquence. Zeus était son père et Maïa, fille d'Atlas, sa mère.
Le culte de Mercure fut introduit à Rome en 495 av. J.-C.
A notre ère chrétienne, le culte des divinités romaines ont complètement disparues

et pour prouver la supériorité du christianisme, les chrétiens construisaient en lieu
et place d'un ancien temple romain une chapelle ou une église chrétienne, le dessus
prennant l'avantage sur le dessous ! ).



En 1809, la résistance éprouvée par un soc de charrue fit découvrir un bas-relief de
Mercure consacré à ce dieu par Lucius Sanexius; il était accompagné de débris
de briques, restes d'un sacellum, et d'une médaille de Constantin. L'inscription portait :
MERCVRIO SA
CRVM LVCIVS SAN ...
EX JVSSV POSVIT L.M.


En 1815, le duc de Wellington passa une grande revue des troupes alliées dans
cette plaine sablonneuse; une batterie élevée à la même époque dans le voisinage
mit à découvert plusieurs urnes cinéraires en terre commune et une pierre carrée
contenant une urne de verre.

A peu de distance du village d'Uttenhoffen, on a découvert un levier de balance
romaine en bronze datant incontestablement de l'époque de l'occupation de notre
pays par les Romains. Le chemin qui part du moulin de Griesbach et se dirige sur
la droite, conduit à Mietesheim. Après avoir passé la rivière, on croise la nouvelle
ligne ferrée; c'est près de là, dans un canton connu sous le nom de Glausheck,
qu'on a trouvé vers 1860 un vase cinéraire et une dizaine de médailles, c'est par
là aussi que passait l'ancienne voie romaine qui se dirigeait de Niederbronn
à Mertzwiller.



SANCTUAIRE GALLO-ROMAIN


Découverte d'un sanctuaire gallo-romain, l'un des plus
intéressants en Alsace

En 1809, deux pierres votives (dédiées à Mercure) avaient été trouvées au lieu-dit
Hardt, au Sud-Est du village. Le Dr. SCHNOERINGER, passionné d'archéologie et
grand collectionneur, entreprit des fouilles, en 1832, sur le lieu de la découverte.
Il tomba sur des structures qui, pour la connaissance de l'organisation d'un
sanctuaire gallo-romain, sont parmi les plus intéressantes que l'on ait trouvées
en Alsace. En quelques jours, le Dr SCHNOERINGER déblaya un bâtiment de forme
carrée d'environ 6,50 mètres de côté. Ce bâtiment paraît avoir été entouré d'une
galerie. La description que le fouilleur a publiée dans le "Buletino del Istituto di
corrispondenza archeologica" de 1834 n'est pas d'une grande clarté. Il apparaît
qu'il s'agissait d'une reconstruction, après une première destruction, puisque des
pierres taillées, des autels votifs et des bas-reliefs étaient remployés dans la
maçonnerie mise à jour. SCHNOERINGER trouva à peu près à 5 mètres du
bâtiment un « riche dépôt de bas-reliefs de Mercure: les uns entiers, les autres
brisés et souvent couchés l'un sur l'autre, ainsi que leurs supports, dont quelques-uns,
debout encore, contenaient la partie inférieure du bas-relief qui s'y trouvait placé ».
Ce type d'observation a fort rarement pu être effectué, on lui trouvera des parallèles,
forts récents, à Deneuvre en Lorraine ou à Osterburken en Bade-Würtemberg,
sites qui ont été recouverts par des alluvions comme celui de la Hardt de
Gundershoffen. A l'examen, il apparut au fouilleur que ces monuments auraient
pu être rangés en ligne. Des monnaies ont été trouvées à proximité des pierres
votives: elles s'échelonnent dans le temps, de TRAJAN à VALENTINIEN.
Les reliefs de Mercure provenant de ce temple constituent un ensemble
remarquable (Espérandieu 5647 à: 5657), non seulement en raison de leur état
de conservation, mais bien davantage par leur caractère, les informations que nous
font connaître figurations et inscriptions. On retiendra en particulier la présence,
parmi ces reliefs représentant Mercure seul debout, d'un Mercure dionysophore
(Espérandieu 5653); l'un des blocs votifs porte de plus, ce qui est rarissime dans
notre région, une date (ANTONINUS étant consul pour la 3e fois et GETA pour la 2e fois)
sur sa partie inférieure (Espérandieu 5656, CIL 6039) correspondant à l'année 208.
A. GRENIER, à juste titre, a classé ce sanctuaire parmi les sanctuaires de la bordure
sous-vosgienne où Mercure a été particulièrement Vénéré. Il est possible qu'il y ait
eu un lien avec le sanctuaire de la Wasenbourg qui apparait plus important.


(extrait de l'encyclopédie de l'Alsace)





 

 

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