Bienvenue dans la commune de REICHSHOFFEN !
  L'HISTOIRE DE LA FAMILLE ZILLER
  ... UN ARTISTE ORIGINAIRE DE REICHSHOFFEN
   
   
  Personnalité de Reichshoffen



Mise à jour le 8 août 2017, 13 mai 2019


LA FAMILLE ZILLER


A Reichshoffen, nous connaissons notre peintre local Paul Rudloff qui fut
également organisateur de la filière de passeurs durant la seconde guerre
mondiale.


Un autre artiste réputé, né à Reichshoffen, son nom : Ernest ZILLER.






Ernest ZILLER lors de l'inauguration de l'une de ses expositions.


Son père, Frédéric Henri ZILLER est né le 5 avril 1870, lui-même le fils de Charles Ziller serrurier
et Louise Hoffmann domiciliés à Reichshoffen. Frédéric Henri était engagé à Reichshoffen (Directeur
Général Administratif de l’Etablissement De Dietrich à Reichshoffen).
Il est nommé chevalier de la légion d’honneur par décret le 28 février 1951.
Habitait 3 rue des mésanges à Niederbronn, il est passionné de peinture et de musique.
Frédéric Henri Ziller était entré chez De Dietrich le 1er octobre 1885 en qualité d’apprenti, a gravi
successivement tous les échelons de la hiérarchie professionnelle. Grâce à son intelligence,
à son opiniâtreté, à son souci constant de s’instruire et de se perfectionner, il acquit rapidement
une place de premier ordre dans les usines De Dietrich.
Pendant la guerre de 1914-1918, il déploya tous ses efforts pour sauver les Usines de l’emprise
allemande et a, dans la mesure de ses moyens, saboté l’effort de guerre que les autorités militaires
allemandes réclamaient de l’entreprise.
Au lendemain de l’armistice de 1918 , il participa, pour une large part à la réorganisation de la
Société et n’épargna aucun effort pour assurer la prospérité de l’entreprise.
Pendant l’annexion (1940-1945) bien que jouissant de sa retraite depuis 1938, M. F-H Ziller, en
dépit des dangers courus par son attitude courageuse, ne craignit pas de défendre une fois de
plus et l’établissement et le personnel. Il veilla personnellement, avec un soin jaloux, à la
prospérité des différentes caisses de pensions et de retraite et le personnel, tant employés
qu’ouvriers ne peut que se féliciter des résultats enregistrés dans ce domaine.



L'ARTISTE ERNEST ZILLER



Ernest Ziller est né à Reichshoffen en 1897, il est mort à Béziers en 1976 (à l'âge de 79 ans),
il est reconnu être un artiste français, peintre, dessinateur et graveur.


Ernest ZILLER dans son atelier à Béziers

Ernest Ziller a commencé à peindre et dessiner dès son plus jeune âge. Il fait ses études à
Haguenau et à l'Université de Strasbourg.
Dès la libération de l'Alsace en 1918, il reprend ses études à la faculté de Nancy tout en suivant les
cours de l’École des Beaux-Arts de cette ville.
Tout en vivant en Alsace annexée, il parlait couramment le français avec ses parents. Son père
dirigeait l'usine de Dietrich à Reichshoffen, il recevait des ingénieurs français, suisses et allemands
à l'usine... mais seuls les français étaient reçus chez lui… selon les dire d'Ernest Ziller, son père a
chanté la Marseillaise, quelques heures avant de mourir !

Nommé professeur en 1921, il enseigne en 1928 l'histoire et la géographie à Bastia, puis à Sarlat,
Privas, Ajaccio pour enfin devenir proviseur du lycée Victor-Hugo à Narbonne de 1937 à 1962, il a
pris sa retraite à Béziers où il est mort en 1976.
Féru de dessin et de gravure et particulièrement de l'eau forte sur cuivre, il a pratiqué ces deux
disciplines artistiques tout au long de sa vie. Il a créé de nombreuses eaux-fortes montrant les sites
importants au Moyen Âge : Minerve, Fontfroide, Saint-Guilhem-le-Désert, l'abbaye de Lagrasse, le
site de la cathédrale Saint-Nazaire de Béziers depuis les bords de l'Orb. Il a également réalisé des
illustrations pour des ouvrages intitulés Occitanie et Septimanie.



Lithographie de la cathédrale de Narbonne (E. Ziller)


Dès 1931 il expose au Salon d'automne à Paris. Il participe à la plus importante manifestation
artistique parisienne ; le Salon des artistes français, où il obtient plusieurs médailles, de bronze en
1955 et d’argent en 1958. Il a souvent exposé en Languedoc-Roussillon Il a été aussi le président
des Arts du Languedoc et membre du groupe Athéna à Béziers.



Narbonne cathédrale St-Just avec le jardin du Musée (communiquée par Nathalie Ziller)



Gravure : Tivoli dans les environs de Narbonne (communiquée par Nathalie Ziller)



Village de Bages dans l'Aude (communiquée par Nathalie Ziller petite-fille d'Ernest Ziller)


Une série de gravures a été acquise par le cabinet des estampes de la Bibliothèque Nationale de
Paris qui englobe sa production de 1915 à 1976.
Les musées des Beaux-Arts de Béziers et de Narbonne possèdent de lui d’importantes collections,
données par son épouse, après le décès de l'artiste en 1976. Ernest Ziller est aussi représenté
aux musées de Perpignan, d'Haguenau, au cabinet des estampes de Strasbourg.
On y retrouve des interprétations de paysages (aquarelles, huiles, gravures, lithographies...) d'Alsace,
des Cévennes, d'Espagne, du Roussillon et du Languedoc.
Ernest Ziller usait très largement de toutes les techniques, dessins, huiles, aquarelles, mais le mode
d'expression où il excellait, fut certainement la gravure. Il s'avéra là aussi éclectique, passant du
bois gravé à la lithographie, mais avec une préférence pour le cuivre traité à l'eau forte.



Il va jusqu’à vendre sa voiture pour acheter une presse à bras et l'installer chez lui afin de
tirer ses épreuves des gravures exécutées sur des plaques de cuivre.




Portrait par E. ZILLER.



Eglise de la Madeleine de Béziers (E. ZILLER)



Oeuvre sur cuivre traité à l'eau-forte, "Narbonne" par E. ZILLER.



Ernest et Renée ZILLER.


Sources des informations : Wikipédia et culture.gouv.fr



 

 

  Tous droits réservés 2017 - 2019 Bernard SCHMITT (Reichshoffen)