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  L'HISTOIRE DE REICHSHOFFEN ...
  ... LA MEMOIRE DE REICHSHOFFEN, A TRAVERS LE CHANT
  de Michel JONVILLE
   
   




LES CHANSONS DE "REICHSHOFFEN"


Courrier de Michel JONVILLE 75018 Paris


Je vous remercie d'avoir bien voulu répondre favorablement à ma demande
en me fournissant le texte de la comptine sur Reichshoffen que je n'arrivais pas
à trouver dans mes nombreux livres de chants d'enfants, à croire que là aussi
une certaine censure s'est instaurée.

Comme promis, je vous envoie le texte complet d'une chanson patriotique
sur le même sujet qui a été créée en 1871 et dont l'enregistrement phonique
au début du XX° siècle est disponible en 2006 sur certains CD qu'on trouve sur Internet.
Vous trouverez en pièce jointe (sous logiciel Word 2000) les paroles de cette chanson
et toutes les références possibles, notamment celles du livre extraordinaire de
Martin Pénet dans lequel j'ai obtenu ces informations.
Le texte de la chanson n'étant plus protégé par le copyright ce me semble,
rien ne devrait vous empêcher de l'afficher dans votre superbe site Internet
consacré à Reichshoffen.



COMPTINE : "La bataille de Reichshoffen"


(A chanter en faisant les gestes appropriés)

C’était un soir la bataille de Reichshoffen
Il fallait voir les cavaliers charger.
Ils étaient là alignés dans la plaine
Le sabre au clair, le pied à l’étrier
Attention cavaliers, chargez !
Un doigt.

C’était un soir la bataille de Reichshoffen
Il fallait voir les cavaliers charger.
Ils étaient là alignés dans la plaine
Le sabre au clair, le pied à l’étrier
Attention cavaliers, chargez !
Un doigt, deux doigt...

... Et ainsi de suite avec :
Trois doigts, quatre doigts, cinq doigts
Une main, deux mains,
Un bras, deux bras
Une jambe, deux jambes
Un pied, deux pieds
Une fesse, deux fesses
La tête ...






Chanson patriotique : "Les cuirassiers de Reichshoffen"


paroles de Henri NAZET et Gaston VILLEMER, musique de Francisque CHASSAIGNE,
édité chez Joubert. Chanson chantée dès 1871 et reprise en 1899, 1907 et 1971 (en 1971 :
par Marc HETZEL). Enregistrement en 1907 par WEBER disponible en 2006 sur disque
CD-Audio qu’on trouve en vente pour 15 euros environ sur certains sites d’Internet.
Ces informations, comme le texte complet de cette chanson patriotique se trouvent
dans un ouvrage que je vous recommande d’acheter en deux tomes et notamment le
premier. Voici comment j’ai répertorié dans le catalogue de ma bibliothèque ces deux
ouvrages : « Mémoire de la chanson, 1 100 chansons du moyen-âge à 1919 » réunies par
Martin PÉNET, ouvrage broché de 1 388 pages sur papier bible, édité en 1998 par Omnibus.
Pas de partitions musicales mais certaines illustrations. Sources en page n°1 345. Index des
auteurs et compositeurs en page n°1 349, index des titres de chansons en page n°1 361.
Liste des éditeurs de musique avec leur adresse en page n°1 375. La liste des « crédits »
occupe trois pages à compter de la page n°1 377. Excellent ouvrage bien présenté,
dans l’ordre historique et chronologique de l’apparition des chansons. 1ère partie :
le répertoire traditionnel, 2ème : les chansons d’auteurs, 3ème : l’âge d’or du Café-concert.
« Mémoire de la chanson, 1 200 chansons de 1920 à 1945 » réunies par Martin PÉNET,
ouvrage broché de 1 518 + XX pages sur papier bible, édité en 2004 par Omnibus.
Pas de partitions musicales mais certaines illustrations. Sources en page n°1 345.
Ce livre constitue la suite du livre « Mémoire de la chanson, 1 100 chansons du moyen-âge
à 1919 », il faut donc pour les détails voir ce livre présenté plus haut.



1er couplet :
« Ils reculaient, nos soldats invincibles
A Reichshoffen la mort fauchait leurs rangs.
Nos ennemis, dans les bois, invisibles,
Comme des loups poursuivaient ces géants.
Depuis le jour disputant la bataille,
France ! ils portaient ton drapeau glorieux.
Ils sont tombés, vaincus par la mitraille
Et non par ceux qui tremblaient devant eux. »

Refrain :
« Voyez là-bas, comme un éclair d’acier,
Ces escadrons passer dans la fumée,
Ils vont mourir et, pour sauver l’armée,
Donner le sang du dernier cuirassier,
Donner le sang du dernier cuirassier ».

2ème couplet :
« On leur a dit : il faut sauver la France,
C’est de vous seul que dépend l’avenir.
De Waterloo, gardez la souvenance ;
Ainsi qu’alors, il faut vaincre ou mourir.
Le vent du soir, soulevant leurs crinières
Et secouant leurs cuirasses d’airain,
Fit tressaillir, au fond de leurs tanières,
Ces Allemands qui se serraient en vain ».

Au refrain. 3ème et dernier couplet :
« Par quatre fois, torrent irrésistible,
Ce flot humain troua les rangs pressés
Des Allemands que cet élan terrible
Sur les blés verts couchait comme les blés.
Ils sont passés ! mais après la bataille,
Quand on chercha ces régiments de fer,
Les corbeaux noirs déjà faisaient déjà ripaille
De sang fumant et de lambeaux de chair ! »

Dernier refrain :
« Ils sont là-bas , ces régiments d’acier
Qu’on vit jadis, à travers la fumée,
Pour essayer de sauver notre armée,
Donner le sang du dernier cuirassier,
Donner le sang du dernier cuirassier ».



QUELQUES EXTRAITS DE DICTIONNAIRES ET DE LIVRES SCOLAIRES D’HISTOIRE
A PROPOS DE REICHSHOFFEN

«Dictionnaire encyclopédique d’histoire,Nouvelle édition», par Michel MOURRE (1928-1977)
publié en 1996 aux éditions Bordas, à Paris en 1996. Cinq tomes brochés de 5 884 pages
en tout, sur deux colonnes. Pages n°4 650 et 5 832, copie intégrale de deux articles.
Le premier sur Reichshoffen : « Ville de France (Bas-Rhin), au N-O de Hagueneau.
Au cours de la bataille de Woerth-Froeschwiller (6 août 1870), les charges héroïques
des cuirassiers des généraux Michel et Bonnemain tentèrent vainement de dégager
les troupes françaises aux prises avec l’armée du prince royal de Prusse ».
Le second sur la « Bataille de Woerth-Froeschwiller (6 août 1870) » : « au cours de laquelle
la III° armées allemande commandée par le Kronprinz de Prusse mit en déroute l’armée de
Mac-Mahon en dépit de la charge magnifique des cuirassés de Reichshoffen ».

- « Histoire contemporaine – Classe de troisième », Cours Isaac, par André ALBA publié
en 1957 dans les Classiques Hachette, page n°318 : « Les grandes défaites des armées
impériales. […] Le mois d’août suffit pour que les armées de Napoléon III fussent
successivement détruites, bloquées ou prises. Le même jour, 6 août, l’Alsace fut perdue
par la défaite de MAC-MAHON à Froeschwiller (1) et la Lorraine fut envahie après une
autre défaite à Forbach ». La note n°1 en bas de page précise « L’épisode le plus célèbre
de la bataille fut la charge désespérée des cuirassiers et des turcos qu’on appelle
couramment la charge de Reichshoffen (du nom d’un village voisin) ».

- « Histoire contemporaine – 1852-1939 – Classes terminales », Cours d’histoire Malet-Isaac,
par Jules ISAAC, André ALBA et Antoine BONIFACIO, dans la collection des Classiques
Hachette, ouvrage relié publié en 1953, page n°158 : « Froeschwiller et Forbach.
Les Allemands prirent l’offensive en Alsace. Ils battirent les corps d’armée de MAC-MAHON
à Froeschwiller : dans des charges désespérées, cuirassiers et turcos (1) –les tirailleurs
algériens- se firent tuer pour couvrir la retraite. La défaite de Froeschwiller eut pour
conséquence la perte de l’Alsace. […] La note n°1 en bas de page précise « Là se place
l’épisode de la charge des cuirassiers dite de Reichshoffen ».




SOURCE DES INFORMATIONS

de Michel JONVILLE




 

 

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