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HISTOIRE

Les
armoiries de Bitschhoffen
de sable à un annelet emmanché
d'or (d'après la borne du village ci-dessous).
 
Symboles sur une borne du
village - Armoiries reprenant
l'un des symboles

L'anneau est symbole de l'amitié, de l'union,
la partie verticale pourrait
symboliser l'autorité, l'autorité du maître
d'ou peut-être le rapprochement avec le sens du mot de
Bitschhoffen, qui signifie
"... ami du maître" !
Mais nous savons également que
vers le 17ème siècle Kindwiller, La Walck et
Bitschhoffen
ne formaient qu'une seule
paroisse catholique, d'ou l'emblème du
martyr Saint-Laurent
repris dans les trois blasons de ces communes à savoir :
Saint-Laurent avec le gril du supplice
pour La Walck le gril du supplice dans les armoiries de
Kindwiller et sur le blason de
Bitschhoffen (uniquement l'anneau du gril).
Ou tout simplement, la représentation graphique de la
lettre "i" surmonté de la lettre "o"
!
Voyelles principales dans le nom de Bitschhoffen.
La couleur noire symboliserait l'humilité de
Saint-Laurent.
(Copyright des informations sur les
armoiries : Bernard SCHMITT)

L'entrée
du village.

Une description religieuse du village en 1826.
Autres noms : Bitzhofen,
Buzhoven
Ancien nom allemand en 1870
"BITSCHOFEN" et en dialecte
"Bitschhufe"
Les habitants s'appellent : les
bitschhoffenois et les
bitschhoffenoises
SIGNIFICATION DU NOM
"BITSCHHOFFEN"
Le village est cité en 1350 sous le nom de Bitzhofen.
En 1364, nous trouvons mention de Buzhoven "bei den
Höfen des Buzo":
près des domaines de Buzo, diminutif de Bodwin
"Freund des Gebieters" (ami du maître).
Bitschhoffen signifie :
"près des domaines de l'ami du maître"


Illustration
"LEDOGAR"

GENERALITES
Population de 460 habitants
(en 2019), altitude 195 mètres, sa superficie s'étend
sur 254 ha.
Bitschhoffen est un ancien village impérial
du grand bailliage de Haguenau qui faisait partie
de la prévoté de Kindwiller.
L'église catholique (remarquables autels du
18ème siècle) de Bitschhoffen a été entièrement
reconstruite en 1952 et remplacée par une
petite église moderne, paroisse Saint-Maurice,
après sa destruction par fait de guerre en
1945.

Le Maire du village de Bitschhoffen :
François ANSTETT (depuis 1995)

UN VILLAGE ROYAL
Bitschhoffen était un village d'Empire du
grand-bailliage de Haguenau, propriété directe de
l'Empereur Romain Germanique. La justice
fut rendue dans ces villages d'empire par des
tribunaux ruraux, présidés par un
Schultheiss.
Bitschhoffen dépendait à cette époque du tribunal
rural de Kindwiller qui était également
compétent pour les villages d'Uberach,
La Walck, Morschwiller, Grassendorf et Ringeldorf.
Après la guerre de 30 Ans, Bitschhoffen
est devenu Village Royal, propriété du Roi de France.
Au Moyen-Age, les empereurs et les
seigneurs mettaient souvent les villages en gage,
les habitants aussi changeaient de
maître. Ainsi, en 1350, l'Empereur Charles IV cède
ses droits sur 11 villages, dont
Bitschhoffen, à Ulrich de Helfenstein. Celui-ci était
contraint
à payer sa part d'héritage maternel à
sa soeur Adèle de Helfenstein, épouse de Simon de
Lichtenberg.
Le village comptait alors 20 foyers.
A la même époque (1350), les comtes de Lichtenberg ont
gagné quelque influence sur
Bitschhoffen grâce aux droits sur la
forêt de Haguenau cédés par l'Empereur.
Le village a été donné successivement en fief aux
nobles d'Arnsbourg-Mietesheim puis de ceux
de Wickersheim (1364), en 1474 aux
héritiers des nobles de Lutzelstein, par la suite aux
comtes
de la Palu et à Wyrich de Berstett. En
1577, la Commanderie de l'Ordre Teutonique de Dahn
(Palatinat) était possessionnaire à
Bitschhoffen.
SON
ANCIENNE ANNEXE : "LA WALCK"
La commune de La Walck qui a été jusqu'en 1847 une
annexe de Bitschhoffen, est devenue
indépendante à partir de 1848 à la
suite de mésententes entre les deux villages.
UNE
MINE DE FER
En 1742, une mine de fer a été ouverte au lieu-dit
"Pfingstwasen". Le minerai servait à alimenter
les forges des usines De Dietrich à
Mouterhouse.
Le descriptif de Dietrich dit : "à Birtschoffen ...
on fouille de la mine de fer en grains, elle s'y
montre mêlée de petits galets de
Quartz, on y exploite les mines pour la forge de
Mouterhouse".

Exploitation
d'une mine à ciel ouvert, tel qu'à Bitschhoffen.


La
Mairie
LA
LIBERATION DU 15 MARS 1945
A la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, après avoir
été libéré par les troupes américaines
fin novembre 1944, Bitschhoffen a été
de nouveau occupé par les Allemands fin janvier 1945.
Dans le cadre de l'offensive des
Ardennes menée par Von Runstedt et l'opération
Nordwind,
visant à reprendre Strasbourg et toute
l'Alsace, le front se stabilisait à partir de ce moment
sur la Moder de sorte que Bitschhoffen,
tenu par les Allemands, avait à subir pendant
un mois et demi, le tir d'artillerie et
le bombardement des troupes américaines. Quand,
au matin du 15 mars 1945, le village a
été pris d'assaut et libéré par les Américains,
Bitschhoffen était en ruines car 90 %
des bâtiments étaient détruits. Après la guerre,
la reconstruction s'est étendue sur
plusieurs années de sorte que les habitants avaient
à endurer les pires privations.
L'église détruite a été reconstruite à un autre
emplacement.
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Plan
d'attaque des Américains en mars 1945 dans la
région de Bitschhoffen |
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Soldats
Américains réparant un pont, dans les alentours de
Bitschhoffen.
Précisions
sur l'offensive, de 1945 :
Le 3ème Bataillon a mené à 1h00 du matin le 15 mars
1945 une offensive surprise,
on n'a permis aucune préparation
d'artillerie. Le Lieutenant ODean Cox et la
compagnie K,
attaquent en n'offrant aucune
dissimulation ou couverture sur un terrain lourdement
semée
de mines antipersonnelles.
Capturer Bitschoffen et ouvrir la route de Bitschoffen
tôt le matin était l'objectif de cette compagnie.
Repoussé à trois reprises, la
compagnie américaine s'était reformée puis avaient
capturé
le village bien qu'un tiers de ses
hommes ait été tué ou blessé.

Un soldat américain traverse
Bitschhoffen en ruine (en 1945)

L'ancienne Eglise de Bitschhoffen sera
détruite en 1945.

AUTREFOIS,
LES JEUNES BITSCHHOFFENOISES SE FAISAIENT REMARQUER !
par leur costume folklorique :
Le costume folklorique de Bitschhoffen est renommé parmi
les connaisseurs.
De belles coiffes écossaises à grand
noeud en étaient la partie typique et
on pouvait distinguer par elles les
jeunes filles de Bitschhoffen d'autrefois de celles
des villages environnantes.

Coiffe
alsacienne, très particulière à Bitschhoffen,
par ses couleurs, de style écossais, ainsi lors des
fêtes de villages les
jeunes Bitschhoffenoises se faisaient facilement
repérer.
TRADITIONS
Dans les campagnes et en semaine
le costume traditionnel alsacien se formait d'une
jupe et blouse noires. Les
familles de confession protestante portaient des noeuds
noirs à pans plus longs
derrière et les familles aisées portaient des noeuds
blancs.
Toutefois, la couleur du noeud
variait selon les localités :
à Bitschhoffen il était
écossais (voir dessin ci-dessus).
ECONOMIE
Parmi les nombreux fabricants de fenêtres en PVC,
l'entreprise bitschhoffenoise
Gerling s'octroie une belle
place. Après avoir démarré en solitaire en 1966 comme
ferronnier d'art, Rémy Gerling
se retrouve aujourd'hui à la tête d'une entreprise
de 63 personnes. Serrurier à
ses débuts, Rémy Gerling a opéré la reconversion
dans le PVC en 1974, avec 4
personnes sur une surface de 225 m2.
Gerling peut aujourd'hui
consolider ses positions dans un large cercle.
Le marché de l'entreprise de
Bitschhoffen couvre tout le grand quart nord-est
de la France, ce qui n'empêche
pas d'envoyer les produits alsaciens jusqu'en
Guadeloupe, et même au Congo.
BITSCHHOFFEN, DANS LE LIVRE
GUINESS DES RECORDS
Une botte géante de pompier, réalisée en 1997 par
Raymond Wathlé de Bitschhoffen
et qui figure dans le livre
Guiness des records avec ses 1,31 mètres de hauteur.

Photo de M. Raymond Wathlé
"La botte de 1,31 mètres de hauteur et une pointure
hors norme"

UN PEU D'HISTOIRE CHRETIENNE
Pour ce qui est de l'histoire religieuse du village au
Moyen-Age,
l'église Saints-Pierre-et-Paul
de Pfaffenhoffen était l'église-mère de Bitschhoffen,
Uberach, Kindwiller,
Niedermodern et Ringeldorf et dépendait du Chapitre
Rural
du Haut-Haguenau.
L'église de Bitschhoffen, dédiée à Saint-Maurice
(1478), avait deux annexes:
Kindwiller (Saint-Laurent) et
Uberach (Saint-Wendelin).

Eglise
de Bitschhoffen, de style moderne (reconstruite en 1952).
Cette localité vénère (entre 26 autres en Alsace)
Saint Maurice.

Le clocher de l'église (le 30
décembre 2008)
La réforme a été introduite à l'église-mère de
Pfaffenhoffen en 1545 et les filiales ont dû
suivre le mouvement. En 1561,
l'Empereur de Habsbourg a ordonné la réintroduction
du culte catholique à
Bitschhoffen.
Le patronage et la collation de l'église ainsi que les
deux tiers de la dîme revenaient à
l'Abbaye de Walbourg avant de
passer au Séminaire de Strasbourg et en 1763 à
l'Evêque de Spire. A cette
époque, la cure avait deux vicaires et les filiales
étaient Kindwiller,
Uberach, Engwiller et
Mietesheim. Il y a lieu de mentionner que de nos jours,
les villages d'Engwiller et de
Mietesheim sont, sur le plan de l'église, des filiales
de
Bitschhoffen.
En 1807, les différentes confessions religieuses sont
réparties de la façon suivante :
Catholiques : 91%
Luthériens : 1%
Calvinistes : <1%
Juifs : 6%

A l'entrée de l'église est
installée une cloche.
Evolution de la population :
En 1792 : 860 habitants
(Bitschhoffen et La Walck réunies)
En 1847 : Bitschhoffen est établie commune
indépendante.

Jusqu'en
2011, Bitschhoffen a su garder une gestion indépendante
sans l'appui d'une
communauté de communes !

Liens
Web à connaître :
Mairie de Bitschhoffen
en Alsace


Lampadaire moderne de la commune.

Immeuble résidentiel à Bitschhoffen.

Statut d'une alsacienne en bronze de 270 kg et de 2,20 m
de haut, sculptée par Thierry Delorme
(Photo Maxi-Flash)
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