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BIBLISHEIM
Les noms anciens du village :
Biburesdorf, Biburestorf, Biberesthorf, Biberesdorph,
Biberesdorf, Bibelis, Bibelisheim
Biblisheim en Alsacien : Biwelse
En 1310 le nom de Biblisheim était "Bibelies"
et signifierait
« l'habitation de l'eau souterraine ».
Le village est formé au cours du bas Moyen Âge autour
d'un monastère de Bénédictines
fondé en 1074, aujourd'hui en ruines. Il prit le nom de
Bibelies par référence au village
plus ancien de Altbibelies, situé à deux kilomètres à
l'ouest, sur la rive droite du
Bieberbach, bras de la Sauer. Le suffixe germanique
heim fut ajouté tardivement.
Explication complémentaire : Altbibelies, appelé aussi
Bibersdorf (Bibursdorf 773,
Biberesheimo marca 781, Altbibelies 1445, par opposition
à Bibelies = Biblisheim),
disparut au début du XVe siècle. Le radical BIB-
provient finalement du nom du
Bieberbach, dont l'étymon Biberacum est bien connu en
toponymie.
Le rapprochement traditionnellement opéré avec le nom
du « castor » (allemand Bieber,
celtique bebros) est un phénomène de patronymie, ayant
entraîné une modification
orthographique () dans l'hydronyme, mais pas dans les
toponymes (). L'origine de ces
noms est la racine paléoeuropéenne PIP/BIB « eau
souterraine » : les sources de la
station hydrominérale de Morsbronn-les-bains sont à 1
km de l'ancien Bibersdorf.
Source : Lieux dits Dictionnaire étymologique et
historique des noms de lieux en Alsace
Editions du Rhin Michel Paul URBAN
Interprétation variée : "Le ruisseau aux
castors"
D'après A. BRUCKNER et A. SCHRICKER « Biblisheim »
correspondait à « Biburesdorf »
mentionné dés 773 dans le manuscrit traditionum
Wizemburgensium (folio 37a).
La localité sera mentionnée à plusieurs reprises dans
les « Traditiones » de l'abbaye de
Wissembourg. Ainsi en janvier 774 sous la forme «
Biburestorf villa », en mai 774
(« Biberesthorf villa ») en août 824, « Biberesdorph
locus » et enfin un acte rédigé à
« Biblisheim » en 837 in villa Bibersedorf ait état
d'un affranchissement d'esclaves moyennant
un ces deux derniers redevable à l'abbaye de
Wissembourg. Biblisheim est un village impérial
du bailliage de Haguenau, siège d'une abbaye de
Bénédictines fondées au XIIe siècle.
Vestiges de l'abbaye.
R.S. Bibl. BRUCKNER A. 1949
SUPERFICIE
- ALTITUDE
Le ban communal s'étale sur une superficie de 224
hectares
Altitude minimum de 152 mètres et un maximum de
159 mètres.
EVOLUTION
DE LA POPULATION - MAIRE
En 1793, il y avait 153 habitants.
Depuis mars 2015, ce village est rattaché au nouveau
canton de Reichshoffen.
En 2019, la commune comptait 365 habitants.
Mme la Maire Mireille
CABIROL DE SAINT GEORGES
ARMOIRIES
Les armoiries de Biblisheim se décrivent de la façon
suivante :
« Coupé : au premier d'argent à la crosse de
gueules mouvant de la partition,
au second de gueules à la tête et au col de
cygne d'argent. »"
La crosse symboliserait l'ancien monastère des
bénédictins.
La blancheur du cygne est le symbole du converti
catholique. Le cygne a un plumage blanc
mais une peau noire. Allégoriquement la couleur blanche
du plumage signifie le prétexte sous
lequel la peau noire est dissimulée.
Pour un croyant, le péché a été effacé par le
sacrifice de Jésus, le chrétien ne le pratique plus !
C'est également le cimier des armoiries des Hanau.
LE
PASSE
Le village est cité pour la première fois dans
le manusrit de Wissembourg (773) sous le nom de
Biberesdorf (en alémanique signifie village aux
abords du Biberbach, le ruisseau aux castors, mais
selon M. Urban signifierait l'habitation de
l'eau souterraine) !
Mais c'est en 1101 que le comte Thierry de
Montbéliard, grand-père de Frédéric Barberousse,
fonda l'abbaye de Biblisheim. L'Alsace
appartient alors au Saint-Empire romain germanique.
Ce couvent est une abbaye de femmes, de l'ordre
des Bénédictines. L'histoire du village est liée
à celle du couvent. En 1310, l'empereur
germanique Henri VII concéda d'importants privilèges
forestiers au village dans la forêt de
Haguenau. En 1445, les terres du village sont réparties
entre l'abbaye de Walbourg et celle de
Biblisheim. En 1464, l'abbaye, très appauvrie, a failli
être
concédée à Walbourg pour devenir un couvent
d'hommes.
En 1493, l'église est reconstruite.
Au XVème siècle, le Couvent de Biblisheim possédaient
des terres à Langensoultzbach.
Après la guerre de Trente Ans (1618-1648), l'abbaye de
Biblisheim fut dévastée au point qu'il ne
restait que trois religieuses.
Pendant plus de soixante ans vinrent alors des
religieuses de l'abbaye Saint-Lazare de Seedorf
en Suisse. À la fin du XVIIe siècle, des fermiers
suisses s'installent sur les terres de l'abbaye qu'ils
défrichent. En 1699, le couvent perd ses privilèges
forestiers.
Au XVIIIe siècle et jusqu'à la Révolution, l'abbaye
connut la période la plus prospère de son
existence.
Sous l'impulsion des religieuses, le village
prit son essor à partir de 1680, celui-ci vit en effet
se
développer des activités agricoles et
piscicoles, notamment grâce aux trois rivières
traversant le
ban de la commune (le Halbmuhlbach, la Sauer et
l'Altbach également nommé Antiqua Sera) et
aux trois grands étangs de l'abbaye (le
Setzweiher, le Mittelweiher et le Diffenwaldweiher).
Aujourd'hui, on trouve encore au cadastre le
lieu-dit du Weihermatten. L'abbaye possédait
également quatre moulins sur la Sauer et une
scierie.
En 1791, les surs durent quitter les lieux. Presque
700 après sa fondation, ce fut la fin de
l'abbaye.
Le 24 novembre 1794, l'abbaye et ses terres
furent vendues aux enchères comme biens
nationaux.
En 1831 est construite une filature mécanique de chanvre
et de lin. L'usine est construite en
partie avec des matériaux provenant de l'abbaye. Dix ans
après, l'usine de tissage s'arrête, elle
est transformée en une usine de tissage qui a fermé
définitivement ses portes en 1955. Il y eut
par ailleurs une raffinerie de pétrole dépendant de
Pechelbronn et qui est devenue un atelier de
réparation vingt deux ans après son
édification.
Aux XIXe et XXe siècles, le village voit son histoire se
confondre avec celle de l'Alsace, il devient
allemand par la suite du traité de Francfort du
10 mai 1871. Il fait à ce moment partie du
Reichsland jusqu'en 1918. Par le traité de
Versailles, l'Alsace revient à la France à la suite de
la
Grande Guerre où Biblisheim voit dix de ses
enfants perdre la vie (Emile Gatty le 14/2/1915,
Frédéric Halke le 29/2/1915, Charles Pfeiffer
le 15/7/1915, Jacques Weigel en juillet 1915,
Georges Muller le 28/2/1916, Camille Karli le
13/7/1916, Emile Wenger le 5/7/1916,
Philippe Hildenbrand le 9/1/1917, Joseph Fehr en
juillet 1918 et Joseph Muller le 11/11/1918).
Lors de la Seconde Guerre mondiale, si le village n'est
pas frappé par les mesures d'évacuation
qu'ont connu les zones situées à la proximité de la
frontière allemande, il est aussi touché par les
autres malheurs qui affectent l'Alsace à ce moment.
Annexion à l'Allemagne au cours de l'été
1940, les noms de rues, de personnes, de lieux, les
enseignes devant être germanisés.
L'allemand devient la langue administrative,
l'usage du français est interdit en public.
Dès septembre 1940 débute l'embrigadement des
jeunes dans les organisations de jeunesse
(Jeunesses hitlériennes et Bund Deutscher
Mädel). Le 8 mai 1941, par ordonnance du Gauleiter
Wagner, les jeunes doivent partir travailler six
mois en Allemagne au titre du RAD
(Reichsarbeitsdienst).
Le 25 août 1942 entre en vigueur le décret
d'incorporation de force, les jeunes doivent partir
combattre pour un pays qui n'est pas le leur,
l'Allemagne. 9 Biblisheimois perdent la vie
Il y eut aussi un mort civil lors des
bombardements qui ont précédé la libération du
village à la
mi-mars 1945.
Les noms de tous ces défunts sont inscrits sur
le monuments aux morts édifié au sein de l'église
du village.
Par la suite, l'histoire du village se confond avec celle
de la France, entrée dans l'Union
Européenne en 1957, passage à la monnaie
unique, l'Euro () en 2002.
En mars 2015, le village est rattaché au
nouveau canton de Reichshoffen.
Source Wikipédia
Extrait
Historique à télécharger
L'ancienne raffinerie de Biblisheim
Des sociétés pétrolières concurrentes de la Société
Le Bel à Pechelbronn exploitaient dès 1882
le champ de Biblisheim. En 1897, elles furent reprises
par "Elssäsische Petroleum Gesellschaft"
dont le siège social se situait à Amsterdam et qui
absorbait peu à peu les champs du voisinnage :
Schwabwiller, Oberstritten, Ohlungen et la concession de
Cleebourg.
Le niveau prétrolifère le plus profond fut découvert
en 1909, à 600 mètres de la zone dolomitique
(zone qui contient de la roche sédimentaire
carbonatée composée dau moins 50% de dolomite)
sous la couche rouge épaisse de 80 mètres.
MAIRE DE BIBLISHEIM
Depuis 2001 Madame Mireille CABIROL DE SAINT-GEORGES
LES
HABITANTS
Les habitants de Biblisheim sont appelés BIBLISIENS
et BIBLISIENNES.
Les habitants sont également appelés Sandhase
"lapins de sable", le village est entouré de
terres
sablonneuses.
Les "Sandhase" aiment bien se traîner dans
le sable comme ces jeunes militaires !
PHOTOS
ET HISTOIRE
Filature de lin et de chanvre : en 1831 Joseph
Saglio, propriétaire de l'ancienne abbaye de
Biblisheim, créa une filature sur l'emplacement de
l'ancien moulin de l'abbaye, en bordure de
la Sauer. Cette filature fut vendue par sa veuve en 1844
à Victor Saglio.
Cette famille possédait également à Biblisheim une
demeure (appelée château) située rue de
l'Eglise, qui fut détruite en 1865. La filature resta en
activité jusque vers 1955.
Vendue à un particulier, elle fut transformée en
habitation.
Le monument aux morts.
Il s'agit d'une plaque située à l'intérieur de
l'église, à la droite de l'autel lorsque l'on rentre
dans
l'église. La plaque du monument aux morts surplombe les
dalles funéraires érigées en grès des
Vosges sur le mur et à même le sol en mémoire des
abbesses du couvent de Biblisheim.
Il existait aussi, près de l'église, six tombes
allemandes de la Seconde Guerre mondiale,
déplacées vers 1965 vers un cimetière militaire.
Le premier monument est construit en grès des Vosges, le
nom des défunts ainsi que la date
de leur mort sont inscrits sur une plaquette
rectangulaire surmontée d'une inscription en
allemand Zum Andenken an die im Weltkriege 1914-1918
Gefallenen von Biblisheim qui,
traduite en français signifie « en souvenir des morts
de Biblisheim durant la Guerre mondiale
1914-1918 ». Cette inscription est elle-même surmontée
d'une pietà, c'est-à-dire une image
religieuse montrant la Vierge Marie priant pour le salut
de l'âme du Christ agonisant.
Sur le fronton de cette pietà est inscrit de manière
arrondie et en latin Mater dolorosa
Ora pro nobis ce qui, traduit en français signifie «
mère douloureuse, prie pour nous ».
Après la Seconde Guerre mondiale, de part et d'autre de
la pietà furent apposées deux plaques
de forme rectangulaire, il s'agit d'inscriptions donnant
le nom des morts de 1939-1945.
Ce deuxième monument est construit en granit lisse et
porte simplement l'inscription 1939-1945.
Toutes les inscriptions sont gravées et recouvertes de
dorures.
On constate dans l'ordre du relevé des morts une
différence puisque les victimes de 1914-1918
sont inscrites dans l'ordre chronologique de leur mort,
avec la date de leur mort ; alors que les
victimes de 1939-1945 sont quant à elles inscrites par
ordre alphabétique.
Le monument est d'une hauteur d'environ un mètre et
d'une largeur d'environ trois mètres.
Église Saint Jean-Baptiste (Biblisheim)
Eglise Saint Jean Baptiste fut élevée dans le village
après la destruction de l'église abbatiale de
bénédictines ; la date 1809 est gravée sur le portail
d'entrée.
L'église remploie un certain nombre
d'éléments provenant de l'ancienne abbaye.
L'ABBAYE
DISPARUE
Actuellement, il ne subsiste rien de l'abbaye, ici un
chapiteau provenant de l'abbaye et
déposé au Musée historique de Haguenau
COMPLEMENT D'INFORMATION SUR l'ABBAYE
Une abbaye de bénédictines dédiée à la Vierge et à
saint Jean-Baptiste fut fondée en 1101 par
Thierry comte de Montbéliard, en bordure de la Sauer ;
sa fille Gonthilde en fut la première
abbesse. En 1310, d'importants privilèges forestiers
dans la forêt de Haguenau furent accordés
à l'abbaye par l'empereur Henri VII. Au début du 18e
siècle l'abbaye fut reconstruite :
le bâtiment central et deux ailes neuves furent
élevés, l'église qui avait été reconstruite en 1493,
fut remaniée avec ajout d'un clocher ; les travaux
débutèrent en 1717 et furent achevés en 1722.
Au 18e siècle, l'abbaye possédait un moulin, une
tuilerie, une scierie de bois et une auberge.
En 1791, les religieuses furent obligées de quitter le
couvent, qui fut vendu en 1794 à Philippe
Georges Helmstetter de Pfaffenhoffen. L'église fut alors
vidée de son contenu, avant d'être
revendue à Joseph Saglio en 1808 et finalement
détruite, ainsi que les bâtiments conventuels.
Une nouvelle église fut élevée en 1809 au centre du
village, remployant des éléments de l'église
abbatiale et une partie de son mobilier. Joseph Saglio,
avait racheté les bâtiments et le terrain
occupé par l'abbaye, il fit construire vers 1830 une
filature à l'extrémité est de la propriété avec
des matériaux provenant des ailes des bâtiments
conventuels.
Actuellement il ne subsiste rien de l'abbaye proprement
dite ; le plan cadastral napoléonien
de 1827 appelle la parcelle concernée : Gegen
der Abbtey hinueber.
Seule la fouille du sous-sol permettrait peut-être de
dégager les fondations des bâtiments,
aucune construction n'ayant remplacé l'abbaye. Cependant
la ferme 37 route de Walbourg,
qui n'est plus habitée a probablement abrité avant la
Révolution l'hôtellerie de l'abbaye ;
en effet les religieuses ne pouvaient pas recevoir
d'invités dans leur couvent et cette demeure
leur permettait d'accueillir leurs hôtes. C'est un logis
en pan de bois, à un étage, qui porte la date
1736 peinte sur un poteau cornier. Un article de presse
donne la date 1757 pour sa construction.
Des dépendances en briques remplacent les bâtiments
indiqués sur le plan cadastral
napoléonien.
Zone de l'ancienne abbaye.
Lieu de l'emplacement de l'ancienne abbaye.
Sur place, le seul vestige rescapé de l'abbaye,
l'ancienne clôture de délimitation.
Marie portant l'enfant Jésus, provenant de l'ancienne
abbaye (photo prise sur place)
Actuellement exposée au Musée de Haguenau.
Dépendance de l'ancien Moulin qui faisait partie de
l'abbaye.
Aujourd'hui au moulin, le propriétaire a replacé une
roue pour produire de l'électricité.
Dalle funéraire provenant de l'abbaye de Biblisheim
(enmurée sur la facade de l'église) :
La crosse est celle de l'abbesse (ou de la prieure qui
est indiquée dans l'inscription) ;
les armoiries à deux clefs en sautoir ne sont pas
identifiées. Elles pourraient être celles d'une
abbesse !
LEGENDE
Autrefois un tunnel souterrain reliait l'abbaye de
Biblisheim au couvent de Walbourg.
Un lieu où les moines et les nonnes auraient entreposé
des trésors avant de s'enfuir devant la
horde des prédateurs de l'Histoire.
Le Mystère d'un Chariot d'or de l'Abbaye de Biblisheim
comportant les trésors accumulés
reste entier. On a appelé cette charrette précieuse D'Golkütsch
!
Liens webs (à
compléter) :
www.biblisheim.fr
GENEALOGIE
LE
VILLAGE DISPARU "BIBELSHEIM"
Une carte du 17ème siècle présente la situation de
Biblisheim et le village disparu de
"Bibelsheim". Le domaine de l'Abbaye empiétait
sur ce village !
La présence de l'abbesse Cristé dans ce lieu.
Armoiries de l'Abesse Cristé de Bibelsheim (Armorial
d'Hozier) :
Les abbesses ont leurs armoiries sur un écu en forme de
losange.
Porte au premier dazur à un rameau de
chêne de sinople glandé de trois pièces d'or et
feuillé, au deuxième de gueules à une clef
dargent et un monticule à trois coupeaux dor
mouvants de la pointe et brochants sur le parti.
Le rameau de chêne symbolisant la puissance et
l'invincibilité.
La clef d'argent symbolise le pouvoir sur les fidèles
croyants de la terre.
La foi est appuyée sur la trinité divine (symbolisée
par les 3 coupeaux d'or).
Etudes armoiries : Copyright Bernard SCHMITT
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