Bienvenue dans le canton de REICHSHOFFEN !
  HISTOIRE DES 16 SYNAGOGUES DANS LE CANTON DE REICHSHOFFEN
  HISTOIRE DES JUIFS (Synagogues en Alsace)
  15 (ou 16) SYNAGOGUES EXISTAIENT
  8 SYNAGOGUES OU BATISSES SUBSISTENT DE NOS JOURS ET 3 CIMETIERES JUIFS
   


Mise en ligne le 11/07/2017




Présentation du nouveau canton de Reichshoffen


15 A 16 SYNAGOGUES DANS LE CANTON DE REICHSHOFFEN


Dans nos villages alsaciens, la présence d'églises catholiques et protestantes témoigne d'une
spiritualité très dense en Alsace.
Par ailleurs, la densité de synagogues rurales atteste de l’importance de la communauté juive.
Aujourd’hui, l’Alsace demeure la région la plus multiconfessionnelle de France en y ajoutant
de nos jours les célébrations évangéliques.
Le nouveau canton de Reichshoffen possède un riche patrimoine juif, 15 synagogues dont
8 bâtiments subsistent de nos jours.
En 1807, l'arrondissement de Wissembourg est l'un des plus peuplé en habitants juifs de toute
l'Alsace.
En 1846, dans le Bas-Rhin le canton de Niederbronn avait le nombre de juifs le plus important
(1 976 israélites) même de toute l'Alsace (hors Strasboug communauté de 4 000 juifs).



En 1861, les 3 villes accolées Niederbronn, Reichshoffen et Gundershoffen comptabilisent
612 juifs, avec Oberbronn 770 juifs.

Faisons une halte dans chaque synagogue !



1) LA SYNAGOGUE DE GOERSDORF (des vestiges subsistent)




Synagogue de Goersdorf en 1908 - Rue principale.

La synagogue à Görsdorf était construite dans le années 1820, en 1854 elle est remplacée par
un bâtiment plus grand (photo ci-dessus)
La communauté juive s'est éteinte vers 1900, le bâtiment de la synagogue a été vendu à un
particulier. En 1932 le bâtiment a été complètement détruit.



Vestiges actuels de l'ancienne synagogue.



La synagogue et la maison du rabbin vers 1900.



Au premier plan, le jardin d'un particulier est l'emplacement de l'ancienne synagogue,
avec, à côté, la maison du rabbin (petite maison blanche).
Surlignement en jaune la localisation de la synagogue.

Avec la synagogue, il y avait une école juive et un bain rituel. Tout était en place pour assurer
les devoirs religieux juifs dans la municipalité. Un professeur juif y travaillait, il était également actif
en tant que chantre et "Schochet" (le processus pour qu’une viande devienne cachère est très
pointu. En effet, une supervision par un rabbin qualifié, appelé « schochet »).

La synagogue du village était rattachée au rabbinat de Surbourg - Soultz sous Forêts

Au 18ème siècle, en 1784 cinq familles juives ont été recensées dans le village.

Au 19ème siècle, le nombre de résidents juifs s'est accru comme suit :
en 1807 - 47 habitants juifs,
en 1846 - 143 juifs, (En 1854, agrandissement de la Synagogue)
en 1861 - 142 juifs,
en 1870 - 183 juifs (la communauté est très importante, près de 20% de la population goersdorfoise)
en 1910 plus que 3 juifs ! (Il faut 10 hommes nécessaires pour célébrer un office public juif).


Plan de 1900, localisation de la synagogue de Goersdorf.



Quelques pierres taillées trouvées sur le lieu de la synagogue, laisse penser à d'autres
vestiges de la synagogue !




La famille du particulier qui a racheté la synagogue pour la détruire a récupéré quelques
éléments, ici la balustrade intérieure de la synagogue de l'endroit surélevé ou se tenait le culte.

Le chœur de la synagogue est séparé de l’assemblée par une balustrade et la tribune de
l’officiant (Théba) surélevée de 5 marches.




Le bâtiment de l'ancienne école juive de Goersdorf (aménagé en grange).



L'étroite Rue des Juifs.
Malgré l'absence de Juifs dans le village, ce patrimoine reste cher et la mémoire est très bien
préservée !



Synagogue de Goersdorf en Alsace.



Au premier plan, le Restaurant à la Couronne puis la synagogue.



2) LA SYNAGOGUE DE GUNDERSHOFFEN




La synagogue de Gundershoffen en 2016 (rue de la Paix)

Un premier édifice avait été construit en 1780, en 1843 elle fut considérée en mauvais état
et trop petite. En 1865, une nouvelle synagogue est érigée, de style oriental, désacralisée
en 1969 elle sert d'habitation.
Le poste du ministre officiant local a été supprimé le 14 octobre 1957, il faisait doublon avec
celui de Reichshoffen.

Il est à remarquer que les trois communes voisines, Niederbronn, Reichshoffen et
Gundershoffen ont leur synagogue intacte de nos jours, celle de Reichshoffen est à restaurer !


Raymonde WEISS de Gundershoffen, réfugiée en Dordogne est recensée en tant que Juste
parmi les Nations pour avoir aidé les juifs à fuir le régime nazi.



La Synagogue de Gundershoffen en très bon état.



Entrée de style orientale.



Une synagogue avec vingt fenêtres.



RAYMONDE WEISS est l'une des rares personnes du secteur Nord Alsace à être
reconnue officiellement comme "JUSTE PARMI LES NATIONS" !
Elle a sauvé des juifs durant la seconde guerre mondiale au prix de risquer sa propre vie.
(Diplôme d'honneur affiché en Mairie de Gundershoffen).
Son histoire
Sa mémoire
La liste des 34 justes alsaciens mentionne une personne de Woerth, une de Seltz, une de
Schirrhein et Gundershoffen.


Le nom de Weiss Raymonde sur le mur des honnorés.



3) LA SYNAGOGUE DE WOERTH




La petite synagogue de Woerth est l'un des plus récent ouvrage juif de la région.
La synagogue fut construite en 1920 et épargné des dégâts de guerre.
Le dernier office religieux, a eu lieu en 1963.

La Torah, le livre sacré d'Israël a été retrouvée dans un très bon état par Fritz Bender
lorsqu'il a acquis l'ancien domicile et magasin juif de Georges Cahn.
Ce document écrit à la main ne devant pas être touché directement avec les mains,
on utilise pour le consulter un objet nommé « doigt de lecture ».



Charles Émile Altorffer, (1881-1960), de Wœrth, pasteur et député est reconnu comme
"JUSTE PARMI LES NATIONS".
Ce haut-fonctionnaire de Vichy s'est mis délibérément hors-la-loi.
Altorffer s'est exposé personnellement à des risques majeurs afin de protéger
les Juifs les plus déshérités de la Dordogne et des environs.
Dans l'ensemble du pays, les pertes juives dans la Shoah s'élèvent à 25%,
tandis qu'en Dordogne elles ont été de 10%. Charles Altorffer porte la responsabilité
majeure du sauvetage des survivants.



4) SYNAGOGUE DE LANGENSOULTZBACH (vestiges subsistent)



La synagogue fut construite vers 1765, a dû être remise en état vers 1875.
Toutefois, étant donné le petit nombre (12) d'habitants juifs au 18ème siècle, cette date de
de construction est une indication douteuse !
Le village comptait une communauté juive importante : 88 personnes en 1836, soit plus de 9 % de
la population totale qui comptait alors 940 habitants.
Mais, en 1910, il n'en reste plus que deux juifs, la dernière habitante juive quitta le village en 1939.
Une petite synagogue, située derrière l'ancienne épicerie Neuhard (n° 69 rue principale),
fut vendue à un particulier en 1916. Elle est détruite par un tir d'artillerie au début de l'année 1945.
(Texte du site Internet de la commune).



Selon les indications de M. Freddy MEYER : "La synagogue de Langensoultzbach se trouvait
derrière la maison à la hauteur du N°69 de la Rue Principale (voir montage sur photo ci-dessus).
D’ailleurs, de nos jours, à gauche de cette maison on peut toujours voir les restes d’un escalier
qui la longeait pour atteindre la synagogue.
Le bâtiment de la synagogue était en colombages et a été vendu début du siècle à un
paysan pour y entreposer du foin. Elle fut détruite en 1945 pour un obus phosphorescent
tiré au hasard de la colline de Mattstall. Il reste quelques pierres sur l’ancien emplacement
et également un pied de colonne avec une main gravée dessus qui est exposé dans notre
musée."


Derrière une maison bleue à colombages au n° 69 se trouvait la synagogue.
(Encadré filaire en jaune)



Un plan du 19ème siècle mentionne la synagogue.



Plan de 1900, présence de la synagogue de Langensoultzbach



Au musée se trouve le chapiteau d'une colonne provenant de cette synagogue
(don de la famille Maechling-Neuhard).
Photo et légende du site Internet de la commune.


En 1784, deux familles juives ont été recensées soit un ensemble 12 personnes.
Au 19ème siècle le nombre d'habitants juifs augmenta comme suit :
En 1807 - 51 habitants juifs,
En 1846 -
84 habitants juifs (population juive du village la plus importante),
En 1861 - 51 habitants juifs,
En 1870 - 63 habitants juifs.
Dans les recensements du 20e siècle (en 1910/1936/1953) n'ont été observés aucun résident
juif.


Une autre colonne de la synagogue se trouve sur place.



Le lieu de l'ancienne synagogue.



L'escalier étroit d'accès à la synagogue existe encore.



Synagogue de Langensoultzbach :
Esquise non validée.


L'emplacement de la petite synagogue de section de base carrée est clairement identifié.
L'architecture simple et modeste caractérisaient la petite communauté juive. Une synagogue
à colombages, pour symboliser l'intégration alsacienne !
L'édifice était discrètement camouflé derrière une habitation maître, son architecture à
colombages la rendait encore plus effacée surtout aux yeux des ennemis extrémistes
des différentes époques.
De nos jours, certains ne cachent plus leur hostilité face aux juifs !
La souffrance de ce peuple a été assez longue et Dieu accordera un renouveau, la Bible
nous enseigne que "l'Olivier reverdira" !

L'accès à la synagogue se faisait par un escalier en pierre de grès bien conservé de nos jours.
La propriétaire du terrain a aménagé les limites de la synagogue par des pierres récupérés
sur place et en a fait un jardin d'agrément fleuri avec des plantes vivaces !
Les restes d'une colonne intérieure de la synagogue est visible sur place une autre dans le
musée local.
Ce musée local a également recupéré une main percée qui illustrait le tronc pour récolter
les offrandes juives (idem à Reichshoffen)

La petite maison juive au n° 65 dans la même rue est aussi une habitation à colombages.

Les synagogues de Woerth ou de Reichshoffen encore en activité au 20ème siècle et auraient
permis aux quelques résidents juifs de venir dans ces lieux de cultes de proximité après la
disparition de la synagogue de Langensoultzbach.


LA COURONNE DE LA TORAH DE LANGENSOULZBACH EXPOSEE A STRASBOURG



La couronne de la Torah fait partie des ornements du rouleau de la Torah elle est en
général métallique. Celle de Langensoultzbach est en papier-carton et tissu !

La couronne de la Torah, en hébreu KETER, fait partie des ornements du rouleau de la Torah ;
elle évoque la tiare du grand prêtre et exprime la primauté de la Parole divine.
La plupart des objets rituels sont fait de métal. La couronne de la Torah montré ici, cependant,
est faite de matériaux fragiles délicats tels que le papier, le carton et tissu.
Il est extrêmement rare qu'un tel « keter » pourrait survivre plus d'un siècle en bon état.
Elle provient de du village de Langensoultzbach et est aujourd'hui exposée dans le Musée
alsacien à Strasbourg.
Elle pourrait également signifier la pauvreté de la communauté juive de Langensoultzbach !



5) LA SYNAGOGUE D'OBERBRONN (disparue)




La synagogue d'Oberbronn était construite en 1841 et détruite pendant la guerre en 1944.



La communauté juive d'Oberbronn était relativement importante jusqu'en 1920.
Son origine remonte à l'époque du 18ème siècle.
En 1784 ont été comptés 113 personnes pour 21 familles juives.
Au 19ème siècle le nombre d'habitants juifs s'est développé comme suit:
1807 - 093 résidents juifs,
1846 - 189 résidents juifs,
1861 - 158 résidents juifs,
1870 - 138 résidents juifs,
1910 - 033 résidents juifs.
Il y avait une synagogue, une école juive, un bain rituel et un cimetière.
Pour assurer les tâches religieuses la communauté a engagé un enseignant, qui était
aussi actif comme cantor et Schochet.
Le village appartenait au rabbinat de Haguenau.
Dans les années 1920, l'on y trouve les derniers villageois juifs.



6) LA SYNAGOGUE DE NIEDERBRONN




Dégâts au niveau supérieur, lors de la seconde guerre mondiale


La synagogue de Niederbronn est achevée en 1869 et remplace un sanctuaire élevé en 1833
et devenu trop exigu.
En l'absence de juifs, la synagogue, vendue en 1983 à la ville de Niederbronn.



Synagogue de Niederbronn dans son état extérieur actuel.

Sur le linteau, une inscription en lettres hébraïques lance une invitation :
« Ouvrez-moi les portes de la Justice, j’y entrerai pour louer Dieu.»



7) LA SYNAGOGUE DE REICHSHOFFEN




Depuis 1967 avec la mort du ministre officiant, le culte n’est plus célébré.






Synagogue de Reichshoffen : Inauguration d'un Pentateuque (les 5 livres de la Torah),
fête israélite célébrée à Reichshoffen le 7 novembre 1857.


Un manuscrit exceptionnel et unique en hébreu intitulé :
"Les Mémoires d’Ascher Lévy à Reichshoffen 1598-1635", traduit en allemand par le docteur
Ginsburger en 1913 (actuellement disponible en français), évoque les atrocités de 1633 qui
frappaient les juifs et les non-juifs.

Une nouvelle synagogue est construite au XIXe siècle afin de suppléer à un premier édifice,
situé rue des Juifs.

Lien très intéressant :
http://judaisme.sdv.fr/synagog/basrhin/r-z/reichsho.htm






8) LA SYNAGOGUE DE MERTZWILLER (des vestiges subsistent)




Synagogue de Mertzwiller, avant 1945. Synagogue restaurée en 1872.
Extrait du livre "Mertzwiller S'Dorf hewe un s'Dorf drewe"
Le style architectural est semblable à la synagogue de Reichshoffen.



Synagogue de Merzwiller, dégâts d'artillerie
Extrait du livre "Mertzwiller S'Dorf hewe un s'Dorf drewe"



Photo mai 1945, synagogue de Mertzwiller est devenue la cible des artilleurs.
Extrait du livre de Danier Peter "Mertzwiller du village au Bourg"



La synagogue de Mertzwiller en ruines avant démolition !


Extrait du livre de Danier Peter "Mertzwiller du village au Bourg"
La synagogue a disparu de nos jours, seul reste les murs inférieurs, un autre bâtiment
s'appui sur ces anciennes fondations.

L'arrivée des juifs à Mertzwiller est mentionnée en 1716 :
Aaron et un certain boucher Lazare.
En 1784, la communauté juive de Mertzwiller compte 74 personnes réparties dans 14 familles.
En 1911, les juifs étaient au nombre de 174.

La première synagogue provisoire s'établie en 1721, reconstruite en 1822 au même
emplacement. Devenue vetuste, une troisième synagogue voit le jour en 1858, restaurée en
1872 et en ruine durant la guerre 1939-45.
Les anciens disaient que la synagogues avait son intérieur semblable à celle de Haguenau.
Un ministre officiant suffisait pour assurer le culte israélite.
Le rabbin de Haguenau se déplaçait pour les circoncisions, mariages et enterrements.
Le génocide (Shoa) coûta la vie à 31 juifs mertzwillerois !


Rideau de l'arche sainte, derrière lequel se trouvait les rouleaux de la Torah, celui-ci
provient de la synaqogue de Mertzwiller, exposé à la Synagogue de Pfaffenhoffen.
http://www.alemannia-judaica.de/



Mur de fondation de la synagogue de Mertzwiller.


Sur le site de la première synagogue établie en 1721, une nouvelle synagogue a été
construite en 1822 et reconstruite en 1858, puis restaurée en 1872. Maltraitée pendant la
seconde guerre mondiale (saccagée en 1941), elle a été détruite après 1945 et une maison
été construite sur ses fondations.

CIMETIÈRE JUIF :
La fin du cimetière du 18ème ou au début du 19ème siècle aménagé se trouve juste à
l'extérieur du village et est accessible par la rue des Jardins.



La maison d'habitation Rue Principale s'appui sur une partie des fondations de la
synagogue. Les murs restant de la synagogue ont été aménagés en remise.



Sur place, le propriétaire a conservé le tronc avec la main percée en pierre de grès des
Vosges.



L'entrée de la synagogue était matérialisée par deux grands piliers en grès rose.



Maison 22 Rue principale, emplacement de l'ancienne synagogue.



9) LA SYNAGOGUE DE ROTHBACH




Ecole et maison de prière juive à Rothbach.


En 1750, la commune mit à la disposition des Juifs, une petite bâtisse à colombages qui fit
fonction d'école et de lieu de prières. Une synagogue fut créée, vraisemblablement en 1792,
mais elle devint trop petite dès 1843. Une nouvelle synagogue est établie en 1843.
La synagogue du 18ème siècle, aujourd'hui désaffectée, sert de débarras.

Au début du XVIIIème siècle, les juifs de ROTHBACH enterraient leurs morts au lieu-dit
"JUDENKIRCHHOF", au SELHOF, qui aujourd'hui encore est une enclave facilement
repérable au milieu du vignoble. Plus tard, lorsque les différentes communautés de la
région s'affirmèrent les inhumationss se firent au cimetière d'ETTENDORF.



A Rothbach était une communauté juive jusqu'en 1900.
Son origine remonte à l'époque du 18ème siècle.
En 1784 ont été comptés 47 personnes, soit onze des familles juives.
Au 19ème siècle le nombre d'habitants juifs s'est développé comme suit:
1807 13 habitants juifs,
1846 96 habitants juifs,
1861 66 habitants juifs,
1870 65 habitants juifs,
1910 07 habitants juifs (la communauté n'est plus suffisante pour célébrer un office public).
1936 était sans population juive.

Aux installations religieuses existaient une synagogue, une école juive et un bain rituel.
Pour les devoirs religieux de la communauté avait probablement embauché de façon
temporaire, un enseignant juif, qui était aussi actif comme cantor et Schochet.
La communauté appartenait au rabbinat de Bouxwiller.



Le local servant de synagogue, de nos jours dans la Rue Creuse.



Très bonne conservation du patrimoine juif.



10) LA SYNAGOGUE D'UHRWILLER (disparue)



Jean-Marc Schlagdenhauffen mentionne dans son livre "Uhrwiller-Niefern histoire et
traditions" :
"En 1826, l'entreprise Scheiffelen, participe à la réalisation d'une synagogue.
Cependant, il n'est pas possible d'affirmer que ce fut le premier édifice de la communauté
Israélite dans le village d'Uhrwiller. La synagogue s'élevait dans la Rue Neuve à l'actuel n° 36
(ayant comme nom de cour S'Losels). L'édifice a été démolie au début du 20ème siècle."


Emplacement et orientation de la synagogue d'Uhrwiller, 36 Rue Neuve.


La synagogue, datant de 1827, a été vendue au début du 20ème siècle, puis entièrement
détruite.
Et l'on construisit une maison d'habitation en lieu et place de cet ancien lieu de culte juif.
Le 6 août 1833, une lettre du ministère de l'Intérieur et des cultes engage le Conseil
Municipal à voter les fonds nécessaires pour satisfaire une demande de réparations de la
synagogue.
Demande fournie par M. Bloch Salomon.
En 1850, une autre demande de secours pour réparations de la synagogue est effectuée par
le consistoire israélite au Préfet.



Plan de 1900, localisation de la synagogue d'Uhrwiller.


En 1692, deux familles juives se sont installée à Uhrwiller ! Abraham et Jacob Jud.
En 1718, deux juifs habitent à Uhrwiller.
En 1754, 4 familles juives : Salomon, Isaac, Jacob Marx et Nathan Salomon Wintersberg.
En 1784, 8 familles juives soit 41 membres.
En 1806, la communauté juive comporte 64 membres.
En 1851, le nombre maximum de juifs dans le village est atteint avec 77 membres.
En 1965, 58 personnes juives.
En 1905, plus que 9 personnes juives.
La communauté s'éteindra vers 1940.



LES SYNAGOGUES DE LA COMMUNE "VAL DE MODER"



11) SYNAGOGUE DE LA WALCK (disparue)
Mise à jour le 14 juin 2022

IL N'Y A PAS DE LIEU DE CULTE CHRETIEN A LA WALCK,
MAIS UNIQUEMENT UNE SYNAGOGUE EXISTAIT ...
Même s'il n'existe pas de lieu de culte chrétien dans cette localité,
par contre une synagogue y existait depuis le 17ème siècle, c'est l'une des plus anciennes
du canton de Reichshoffen.


Vue intérieure de la petite synagogue de La Walck

A La Walck une communauté juive existait au 17ème siècle. Durant cette période, il devrait
également y avoir une synagogue sur le site.

A notre connaissance, c'était la synagogue la plus ancienne du canton de Reichshoffen !

En 1808 : 137 juifs sont recensés à Pfaffenhoffen (les noms suivants Blum, Eisenmann, May,
Gümbler, Haarscher, Hermann, Klein, Liebold, Meyer, Sichel, Straus, Schneberg, Sprigel)
les relations de la communauté avec celle de La Walck, séparées seulement par les
eaux de la Moder, ont été relevés par le grand rabbin Max Guggenheim qui avait été Rabbin
de Bouxwiller après la 2ème guerre mondiale : Pfaffenhoffen est située dans
l'arrondissement de Saverne et dépendait du rabbinat de Bouxwiller, La Walck est situé
dans l'arrondissement de Haguenau et dépendait de ce rabbinat ; les deux communautés
étaient pendant un certain temps égales en nombre et disposaient chacune d'une synagogue
celle de La Walck avait été construite par la famille Sichel mais progressivement les juifs
de La Walck venaient habiter à Pfaffenhoffen tout en continuant à fréquenter "leur"
synagogue. La synagogue de La Walck a été détruite pendant la 2ère guerre mondiale
et en 1910 La Walck a été rattachée au rabbinat de Bouxwiller.


Parmi les personnes juives nées à La Walck ou y résidant, ont été désignées victimes de
guerre :

Claire Brunschwig (1908), Celestine (Céline) Loeb (1915), Jacob Loeb (1905),
Luzian Loeb (1899), Yvette Loeb (1907), Séphora Loeb (1907), Edmond Metzger (1906).

La seconde guerre mondiale, aura coûté la vie à 12 déportés juifs de La Walck.


L'ancienne synagogue de La Walck était située au carrefour de la Rue d'Engwiller (plan de 1900).
et de la rue Principale (voir encadré jaune), à cet endroit les maisons rétrécissaient la chaussée
et elles ont dû être démolies.



A gauche, l'ancienne synagogue de La Walck (Rue Principale), avec au premier étage l'oratoire.
De nos jours cette maison-synagogue n'existe plus !


La synagogue de La Walck était propriété de la famille Sichel qui l'entretenait
consciencieusement.
La maison Sichel et la synagogue furent démolies pendant la dernière guerre pour
motif d'alignement (situées dans la Rue d'Engwiller).


Durant la seconde querre mondiale, sachant que les Juifs seraient expulsés, on envoya
des camions de l'entreprise Jules Metzger (tapissier-marchand de meubles) pour qu'il
le charge de tous les objets de valeur des juifs, c'est ainsi que furent déménagés salle
à manger Henri II, chambre à coucher Louis IV, service de porcelaines, argenterie,
trousseau et autres bibelots de la famille. Ils furent entreposés à l'usine de La Walck
pendant toute la durée de la guerre pour être rendus à leur propriétaire dès son retour.
Les livres de prière et marzorim furent confiés à plusieurs familles catholiques de
La Walck et cachés par celles-ci.
Les rouleaux de Thora de l'école juive de Pfaffenhoffen furent préservés et cachés par
des voisins, pendant toute la durée de la guerre.

En 1936 la population juive de La Walck était de 12 personnes.

Source
http://www.yekoland.com/


12) SYNAGOGUE DE PFAFFENHOFFEN
Source
http://www.yekoland.com/


Une première synagogue est édifiée en 1683, mais peu après détruite par la population locale.
Avec La Walck, c'est l'une des synagogues les plus vieilles de la région et d'Alsace.
En 1791, est construit le nouveau lieu de culte.



Dans sa simplicité et sa sobriété, tant extérieure qu’intérieure l’ancienne synagogue de
Pfaffenhoffen est l’exemple typique d’une synagogue rurale du XVIIIe siècle.
Source des infos :
http://www.jds.fr/



La synagogue au 1er étage, avec un remarquable encadrement d'Arche Sainte au rez-de
chaussée,
une Kahlstub (salle communautaire),
une cuisine avec four à “Matzoth” (pains azymes), école
une chambre pour l'hôte de passage,
une curieuse cave, probable reste d’un mikweh (bain rituel)...

A Pfaffenhoffen la présence de juifs est signalée pour la première fois en 1594. Cependant,
l'existence d'une communauté n'est attestée qu'à partir de 1626 par les privilèges accordés
par les comtes de Hanau-Lichtenberg.

Zacharias Meyer, devint Maître de la corporation des marchands de la ville (Zunftmeister)
en 1784.


Dans un renfoncement du mur oriental se trouve ”Aron Hakodesh”, l'Arche Sainte, où
étaient déposés les rouleaux de la Torah.
Le remarquable encadrement de pierre, revêtu de peinture polychrome porte, lui aussi,
la date (5-) 551. Deux colonnes ornées de pampres portent un large linteau sur lequel
sont sculptés, en haut relief, deux lions portant la “couronne de la Torah” (fleur de lisée,
car c'était avant l'exécution de Louis XVI). De part et d'autre des deux lions sont gravées
en très belles lettres, les formules classiques “Sache devant qui tu te tiens” et
“L'Eternel est toujours en face de moi”. Le soubassement des colonnes présente deux
avancées garnies de picots pour fixer des cierges. Les portes de l'armoire qui renfermait
les rouleaux de la Loi étaient recouvertes d'un rideau d'Arche en velours richement brodé
et dont la couleur (blanc, rouge, bleu, vert) variait selon les fêtes.

Source :
http://judaisme.sdv.fr/



Une synagogue très discrète.



Sur le linteau de porte de la synagogue de Pfaffenhoffen, la date 1791.


PAS DE SYNAGOGUE A UBERACH

Il n'y avait pas de synagogue dans la commune d'Uberach !



Stèle des Justes parmi les Nations de Mélanie et Aloyse Strebler
Inauguration le 8 mai 2014, située au carrefour des Justes à Kintzheim (67600)

Monsieur Aloyse Strebler et son épouse Mélanie, sont nommés "Juste parmi les Nations"
en 1978, Aloyse est né à Uberach le 8 janvier 1899.
(En Alsace, il y a 34 justes reconnus)



13) LA SYNAGOGUE D'OFFWILLER




Au 52 de la rue Principale d'Offwiller, appelée aussi rue de la Libération, une maison à
colombage possède, sur une clé d'arcade avec une inscription hébraïque.
En première ligne, la date (5)568, soit 1807-1808; ligne 2 : Itsiq (diminutif, pour Isaac);
ligne 3 : Haas. Les personnes d'un certain âge appellent encore la maison s'Haasefratze,
allusion à l'ancien propriétaire (ces renseignements de M. Wolfram Zink).

Source :
http://judaisme.sdv.fr/

Au 19ème siècle, le nombre d'habitants juifs se développa comme suit:
1807 - 32 habitants juifs,
1846 - 89 habitants juifs,
1861 - 73 habitants juifs,
1870 - 63 habitants juifs,
1910 plus que 2 habitants juifs


Ancienne maison mise à disposition pour le lieu de culte juif, avec les fenêtres en forme
de tables de la loi.


Dans le village existait une synagogue, une école religieuse et un bain rituel.
Pour les tâches religieuses, un enseignant a été temporairement embauché et prêté
par la municipalité, il était également actif en tant que chantre et Schochet.
La communauté appartenait au rabbinat de Bouxwiller.

Une salle de prière a déjà été mise en place à la fin du 18ème siècle.
Au 19e siècle, une synagogue existait. En 1900, il a été signalé, que la synagogue d'Offwiller
fut fermée suite aux mouvements de la population juive vers les grandes agglomérations.



A droite de la synagogue, un ancien local de boucherie (date 1876), sûrement une
boucherie casher !



Peut-être une maison juive à Offwiller ! A Vérifier !



14) LA COMMUNAUTE JUIVE DE ZINSWILLER


L'usine de Zinswiller, pas encore sous la propriété de la famille De Dietrich, avait un gérant juif du
nom de M. ELIAS
En 1751, David Lorch signe un contrat avec Moïse Elias (1715, +1766, marié à Zipora "Reichsoffer"),
pour diriger les forges de Zinswiller jusqu'à leur rachat par la famille De Dietrich dans les années 1760.

En 1784, il y avait 5 familles juives à Zinswiller, soit 29 personnes, en 1888 il n'y a plus que 9 juifs
et en 1851 il reste 8 juifs à Zinswiller. C'était la communauté la plus faible du consistoire israélite.
Probablement il a existé une maison communautaire pour célébrer les cultes !
La mention d'un commissaire-surveillant de synagogue commun pour les villages Offwiller-Zinswiller.
du nom de BLUM Lazard dépendant de Westhoffen.
A Offwiller, il existait une maison-synagogue mais la synagogue d'Oberbronn était la plus proche et
dépendante d'un autre consistoire !











15) LA SYNAGOGUE DE KUTZENHAUSEN (une bâtisse subsiste)




Une synagogue-école a été érigée à Kutzenhausen, en 1882,
au n° 224 de la Route de Soultz.


A Kutzenhausen était une petite communauté juive jusqu'au début du 20ème siècle.
Son origine remonte à l'époque du 18ème siècle.
Au 19ème siècle s'est développé le nombre d'habitants juifs comme suit :
- 1807 - 44 habitants juifs,
- 1846 - 41 habitants juifs,
- 1861 - 51 habitants juifs,
- 1870 - 33 habitants juifs,
- 1910 - 9 habitants juifs,
- 1936 - sans population juive dans le lieu de Kutzenhausen.

Un Mikweh (utilisé pour le bain rituel dans le judaïsme) au rez-de-chaussée de l'habitation
située au n° 15 rue du Curé Knauer.



Bâtiment ancienne école juive et synagogue dans son état actuel.



Ancien lieu juif.



Zone de la synagogue de Kutzenhausen (plan 1900)



16) LA SYNAGOGUE DE LEMBACH (disparue)




Lieu de l'ancienne synagogue de Lembach, complètement disparue.
(Rue de la Synagogue)

Récit complémentaire :
A Lembach, la rue de la synagogue indique le lieu d’un ancien lieu de culte juif.
Une maisonnette très stylisée à l’alsacienne est un local à poubelles, un panneau explicatif
indique l’existence d’une synagogue jusqu’en 1944.
La synagogue empiétait sur la rue actuelle à partir du mur de la maison au N° 5, la synagogue
était de petite taille. Il ne reste plus rien de visible sur place, même pas une pierre !
Pourtant quelques pierres avec des inscriptions hébraïques avaient été retrouvées !
D’ailleurs les anciens du voisinage disent que la toiture avait été soufflée par les bombardements
de guerre. De façon malhonnête et irrespectueuse les gens du village ce sont servi en pierre de
grès des Vosges et petit à petit cet édifice religieux était pillé ! Les grosses pierres de grès
rouge faisaient l’affaire de certains habitants non juifs !
De nos jours, on remarque encore à proximité d’une habitation voisine un pilier de portail
d’entrée très imposant, ces pierres proviendraient de la synagogue. Cette même habitation
était autrefois occupée par des juifs.
La nuit des choses disparaissait, le lendemain fut constaté la disparition des bancs en bois.
Les pierres étaient détachées la nuit à l’abri de tout regard et au fur et à mesure le bâtiment
était dépouillé et dégradé et finalement il a disparu …
En face de la synagogue, sur l’autre côté de la rue (entre le n° 7 et 9) la maison de l’officiant juif,
également complètement disparue ! Seul le dessin effectué par l’artiste John Hilaire Claeys et
quelques vieilles cartes postales témoignent de la présence juive ancienne à Lembach !
Le maire Charles Schlosser s’interrogeait à juste titre, il avait des doutes sur la destruction Nazie
de cette synagogue !!!!



Synagogue de Lembach, reconstitution graphique de John Hilaire Claeys



Synagogue avant 1945.



Emplacement synagogue



La synagogue de Lembach.

Au 18ème siècle, une salle de prières ou une première synagogue était présente.
En 1834, une nouvelle synagogue a été construite.
En 1883, après les dégâts de la guerre 1870-1871 la synagogue fut restaurée.
En 1891, un rapport est disponible sur la fondation d'un nouveau rouleau de la Torah à la
synagogue de Lembach. "Une nouvelle Torah est offerte à la communauté juive".
Fabriqué par le scribe Kahn de Haguenau.



Ancienne maison juive, pilier d'entrée récupéré de la synagogue !





Malheureusement, les nombreux juifs de notre région ont été chassés par le guerre de
1939/45 et par la montée de l'antisémitisme.
Ces juifs ont laisser leur mémoire rurale à travers les édifices remarquables des
synagogues dont certaines ont été complètement détruites, d'autres sont mal conservées
et les dernières ont été restaurées pour d'autres utilités.
Mais la trace indélibile reste gravée dans nos communes souvent par une simple
désignation telle que la "RUE DES JUIFS".


Panneau "Rue des Juifs" à Reichshoffen.




UN AUTRE "JUSTE PARMI LES NATIONS"



L'Abbé Robert BENGEL "JUSTE PARMI LES NATIONS"
Né en 1905 à Seltz - décédé 1987.
Vicaire de la Paroisse de Niederbronn en 1936, fondateur de la Jeunesse Ouvrière
Chrétienne.
























 

 

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