LE
CANTON DE NIEDERBRONN-LES-BAINS
Mise
à jour le 11/11/2007 - Voir
nouveau site
Retour
Accueil
ZINSWILLER
PRESENTATION
Les
armoiries de Zinswiller
Coupé, au premier de gueules à enclume d'argent au
deuxième d'azur au soleil d'or
L'enclume
évoque le monde du travail mais plus précisément le
travail du forgeron,
en loccurrence ici cest l'ancienne forge de
Zinswiller qui est évoquée,
le bleu avec un soleil dor nous rappelle le Blason
de la famille De Dietrich.
En Latin "Zinswiller" devient :
Cicioneswilare, Zinzinwilare,
En Allemand : Zinsweiler
Autre variante : Zintzwiller
La signification du nom de "Zinswiller"
:
Il existe plusieurs pistes de
réflexion à propos de Ciciones, soit un nom propre,
CICIONES existe encore comme nom de famille.
Dans l'Est de la France, le nom de famille CICCIONE
existe toujours, c'est un augmentatif de Cicco, lui-même
hypocoristique du prénom Francesco (François).
En italie, des aliments (une sorte de nouille du
genre Spätzle) s'appellent ciciones, mais il est
difficile de faire un rapprochement,
dans ce même pays Cicione est un gros pétard
explosif...
La mention dans des textes latins de ciciones, le place
dans un contexte religieux, des ténèbres ou d'une
tempête (Cicione signifie cyclone).
Cicones est aussi une peuplade de Germanie
mentionnée par Virgile (poète Latin de -70 à
-19 av. Jésus-Christ).
D'après Michel Paul Urban, Zinswiller signifierait
"le domaine entouré d'une enceinte", du latin
CINCTIONE signifiant "action d'entourer,
enceinte".
Mais il n'existe pas de traces d'une ancienne enceinte de
ce village.
La signification exacte du nom du village reste à
découvrir ?
(Copyright
: SCHMITT Bernard)
Situation géographie : Vallée de la
Zinsel du Nord et du Lauterbach, forêts de Falkenstein
et de Frohret, étang de Linsenthal.
Population
de 765 habitants (probablement appellé
les Zinswillerois), altitude 260 mètres, Chef-lieu d'une
seigneurie appartenant d'abord aux Born, puis aux
Ochsenstein, aux Lichtenberg, aux Linange, aux barons de
Dietrich. Vestiges gallo-romains : bas-relief de Mercure,
substructions d'un bâtiment agricole, hypocauste,
céramiques, monnaies et mobilier divers du 2ème au
4ème. Tombes mérovingiennes (Zinswiller). Eglises
catholiques et luthériennes de Zinswiller, modernes.
Sites : se trouve au pied des Vosges du Nord, Zinswiller
au Pied de l'Immenkopf (494 mètres). Nombreux rochers
pittoresques : le Buckelstein, la "place des
Sorcières", curieux ensemble rocheux sculpté
artificiellement (interprété comme lieu de culte,
sépulture ou ancienne carrière).
Au premier plan Zinswiller, au second le village
d'Oberbronn, autrefois les deux communes étaient
fusionnées.
HISTOIRE
Le village de Zinswiller se serait développé à partir
d'un camp romain, mais rien ne le prouve réellement. Le
nom apparaît pour la première fois en 742, puis en 746
lors d'un don de terres situées à Ciciones-wilare
en faveur de l'abbaye de Wissembourg. En 828 a lieu un
échange de propriétés entre l'abbaye de Schwartzbach
et le comte Erkingar. En 884, l'empereur Charles le Gros
offre des propriétés sises à Zinswiller à l'abbaye
d'Andlau.
En 1178, on y trouve encore des
possessions de l'abbaye de Sturzelbronn, puis en 1246,
d'autres de la Commanderie de Dahn. Le village était
donc relativement important dès le Moyen-Age. On
comptait 17 fermes vers l'an 850. Le couvent de Dahn
(entre Zinswiller et Offwiller) fut fondé en 1245-1246
par les Chevaliers de l'Ordre Teutonique. Les bâtiments
se trouvaient sur le ban d'Offwiller et les terres et
l'étang sur le ban de Zinswiller. Le village de
Zinswiller était sur un chemin des pélerins de St
Jacques, d'où le saint patron de l'église paroissiale.
Zinswiller appartenait en fief aux comtes de la
Basse-Alsace qui l'ont rendue en 1332 aux Sires de
Lichtenberg. Les comtes d'Ochsenstein y possédaient
également des droits qu'ils vendirent aux sires de La
Petite Pierre, qui les revendirent aux Lichtenberg en
1456. Incorporé au baillage d'Oberbronn, Zinswiller
passa en 1480 aux Comtes de Deux-Ponts-Bitche, puis en
1551 au comte Philippe 1er de Limange-Westerbourg. Il y
introduisit le Réforme en 1568.
En 1601 dans un texte d'un atelier de
forge exploité sous le comte Louis de
Limange-Westerbourg, qui la louait pour 9 ans à un
gérant. Les actes des Limange montèrent une
interruption de l'activité durant la Guerre de Trente
Ans. Le village fut totalement dévasté et repeuplé par
des immigrants. L'usine fut rachetée en 1766-1767 par
Jean De Dietrich au comte de Loewenhaupt. Puis vint la
Révolution et la situation fut plus stable, concernant
les dominations du village.
La commune de Zinswiller, forte de
765 habitants, situé au Nord de l'Alsace au piémont des
Vosges gréseuses, est caractérisée par la présence de
l'usine "De Dietrich".
Les habitations, de construction
récente pour beaucoup d'entre elles, les anciennes ayant
été détruites pendant la seconde guerre mondiale, se
sont érigées et étendues autour de l'entreprise,
souvent construites par celle-ci et louées à son
personnel. Les caractéristiques architecturales du
village s'expliquent par la forte influence exercée,
surtout dans le passé, par cette entreprise sur le tissu
urbain et la vie sociale des habitants.
Entouré par une ceinture d'arbres fruitiers hautes
-tiges, parcouru par la rivière Zinsel bordée d'aulnes,
de peupliers et de saules, adossé au massif forestier,
parsemé de trouées de verdure, le village présente un
paysage admiré et envié.
Le 1 février 1974 OBERBRONN ( Bas Rhin ) devient
OBERBRONN ZINSWILLER ( Bas Rhin )
Reprenant son autonomie en 1993 après 19 ans
de fusion avec le village voisin.
De nos jours, si cette fusion avait persévérée ce
serait la cinquième plus grande ville du canton avec
2207 habitants (mais elle reste au dixième rang).
Vingt et une associations et assimilés enrichissent la
vie sportive, culturelle et religieuse dans la commune.
Zinswiller se prévaut d'un tissu artisanal commercial et
de services au-dessus des normes : boulangerie,
boucherie, alimentation et restaurant assurent la
subsistance quotidienne de proximité, menuiseries et
artisans divers font connaître le village au-delà de
ses limites naturelles, médecin, dentiste et
infirmières prennent soin de la santé des concitoyens.
(Informations
récupérées sur le site web de Zinswiller)
LE 11 DECEMBRE 1944
Au printemps 1998, une équipe de militaires américains
fouille le sol dans la forêt de Zinswiller. Sur les
lieux du crash d'un bombardier Américain en 1944.
Le bombardier rentrait d'une mission de bombardement à
la fin de la dernière guerre mondiale. C'était le 11
décembre 1944 que le "B 24 Liberator"
s'était écrasé sur le ban de Zinswiller, avec son
équipage de neuf hommes.
Durant trois semaines des soldats américains
fouillèrent le sol de la forêt de Zinswiller. Sous la
responsabilité d'un ingénieur et d'un anthropologue,
c'est un travail de fourmi qui a été mené. Ce ne sont
plus les vestiges de l'avion qui interressèrent les
chercheurs mais plutôt les corps des soldats morts.
Difficile de dire de quel membre d'équipage ils
provenèrent. Impossible aussi d'envisager une
reconstitution complète des corps, sans doute disloqués
lors du crash du bombardier. Beaucoup d'autres avions
alliés sont tombés aux alentours durant cette seconde
guerre mondiale. On suppose que l'appareil devait voler
à basse altitude après avoir été gravement touché au
dessus de la Hollande. C'est alors qu'une collision avec
un autre avion, tombé vers Mulhausen, lui aurait été
fatale, le mystère reste ouvert.
Des pilotes américains retournent chez eux, 50
ans après la 2ème guerre mondiale.
Henry C. Lewis cadet, 1er lieutenant d'armée, un pilote
de la deuxième guerre mondiale abattu en France, il
avait été sans nouvelle près d'un demi-siècle. Il a
été signalé disparu depuis le 11 décembre 1944, quand
son bombardier B-24, retournant d'un bombardement de
l'Allemagne, il est entré en collision dans un secteur
abondamment boisé près de Zinswiller. Personne n'a
jamais su ce qui est arrivé au jeune pilote originaire
du minuscule hameau de Centreville au Marylands
Eastern Shore. Dans les années qui ont suivi, sa femme,
Catherine, se remariait; ses deux filles, l'une d'elle il
ne l'avait jamais vu, elles grandissaient ne connaissant
pas leur père. Elles ont vécu avec l'ombre d'un homme
qui n'est jamais revenu de la guerre.
Le pilote Lewis du bombardier B24-1 avec sa femme
Catherine et leur fille.
Cinquante-sept ans après que son avion a été disparu,
le corps de Lewis a été récupéré et rendu à sa
patrie. En employant des échantillons d'ADN, les
militaires ont identifié ses restes et ceux de sept des
huit aviateurs disparus qui l'ont accompagné. Le corps
du pilote et son équipage ont été enterrés avec des
honneurs au Cimetière Arlington. Le corps de Lewis a
été rendu à sa ville natale à travers un service
funèbre militaire. Lewis, qui avait été un étudiant a
l'université de Washington, il avait rejoint la Garde
nationale et avait ensuite reçu une formation en temps
que pilote de bombardier avec le Corps d'Armée Aérien.
Il avait été placé à Tibenham, en Angleterre, avec le
445ème Groupe de Bombe. Il avait volé pour des missions
de trois mois de laquelle il a échoué. Son camarade de
classe, Madison Bordley, se souvient très bien. Les deux
étaient des amis très proches et ont entretenu des
relations après la réception de leur diplôme. Lewis
visitait Bordley à Baltimore les week-ends. Tous les
deux ont rejoint les forces armées. "Il est entré
dans l'Armée; je suis entré à la Marine" se
rappelle Bordley . "Il est allé en Angleterre;
j'étais dans le Pacifique du Sud-ouest. Et nous
projetions d'être à la maison en même temps. Alors je
suis arrivé à San Francisco et j'ai appris qu'il avait
été abattu". Les investigateurs ont constaté que
des restes de parachutes ont été trouvé dans l'épave
du bombardier, indiquant que l'avion est descendu si vite
que personne n'était capable de sauter avec une
sécurité. Le constat fut que lui et l'équipage de huit
hommes sont morts dans une collision aérienne avec un
autre bombardier lors d'un brouillard dense. L'avion
apparemment a piqué du nez en terre et éclaté en
plusieurs morceaux. Pendant que la guerre faisant rage
autour d'eux, les résidants locaux n'ont fait aucun
effort pour identifier le site de l'avion écrasé.
Ce n'est qu'en 1997 que les français ont découvert le
site et ont commencé des fouilles pour récupérer des
parties de l'avion et les restes de l'équipage. Le
mystère pour la famille de Lewis a commencé à
s'éclaircir en 1998, lorsque Sandy Lewis Metz a rendu
visite aux parents de son mari en France. Elle et le mari
étaient dans le secteur de Haguenau et Strasbourg, ne
sachant pas que les fouilles de son père et de l'avion
avait lieu juste à 50 kilomètres de distance, à
l'extérieur du village de Zinswiller.
Mémorial en hommage aux américains victimes du
crash d'un bombabier US, B24-1.
Joseph Mannheim, un des parents français, a envoyé plus
tard les photos de famille d'un mémorial érigé dans
Zinswiller, commémorant l'avion américain et son
équipage. Bernard Huntzinger, un Français à l'origine
de la mise en place du monument commémoratif, avait
relancé l'armée U.S. en 1995. Le gouvernement
américain a été notifié et des opérations grandeur
nature ont été lancées pour identifier l'avion et
l'équipage. La fille de Lewis, Nancy, dit que la famille
est reconnaissante à l'Armée pour avoir ramener son
père aux U.S.A. et aux gens du Cimetière National
Arlington pour leurs soins précieux. D'abord c'était un
choc, mais nous avons été très heureux. Nous avons
été notifiés en 1999 et nous avons attendu patiemment.
Nous avions beaucoup de temps pour y penser. Si le site
de l'accident avait été découvert plus tôt, avant que
la mise à l'épreuve d'ADN ne soit disponible, nous
n'aurions jamais su la vérité. Il a été enterré avec
les honneurs militaires juste deux semaines avant les
attaques sur World Trade Center et le Pentagone, sa fille
note : "après le 11 septembre 2001, nous comprenons
à nouveau la valeur des morts. C'était il y a 57 ans.
Et maintenant, ici nous sommes à nouveau dans une telle
situation".
(article extrait du web)
Habitations et à droite la mairie de
Zinswiller au début du siècle dernier.
|
L'église catholique, la
date de 1868 est inscrite sur la clef de l'arc
triomphal. |
La petite mairie de Zinswiller dans son état
actuel, date de la
seconde moitié du 19ème siècle.
|
L'église protestante,
la date de 1862 est gravée sur une pierre
au-dessus de la porte d' entrée; bâtiment
restauré à la suite des destructions dues au
bombardement en 1945.
|
Et
n'oublions pas l'usine métallurgique "De
Dietrich".
Forge et haut fourneau attestés en 1601; acquis par Jean
Dietrich entre 1760 et 1767; construction d'une fonderie,
d' un martinet et d'ateliers de moulage entre 1767 et
1789; extension en 1813 et 1824; émaillerie construite
en 1850 et atelier de fabrication des émaux en 1879
(porte la date, accompagnée de deux marteaux croisés);
ancien magasin des baignoires porte la date 1876; magasin
des émaux ajouté en 1902; haut fourneau arrêté en
1871 ou 1885, et martinet arrêté en 1890; nouvelle
émaillerie vers 1900, agrandie en 1905; nouvelle unité
de fabrication en 1912 avec fonderie, ateliers, magasins
et centrale électrique; destructions lors de la guerre
en 1944 et 1945; ateliers de chaudronnerie construits en
1949, agrandis en 1960 et 1963; nouveaux ateliers en
1967, 1974 et 1976 avec chaudronnerie, usinage, montage;
émaillerie et four industriel (datés par sources et par
travaux historiques).
En 1807, les confessions religieuses
principales sont :
Catholiques : 59%
Luthériens : 38%
Calvinistes : <1%
Juifs : 1%
Cadran solaire provenant du parvi latéral de
l'église protestante de Zinswiller
(exposé au musée archéologique de Niederbronn).
Evolution
de la population :
Image
insolite :
La section gymnastique en plein effort (au Centre
Culturel 2000, un ancien foyer
pour étrangers qui travaillaient autrefois à l'usine De
Dietrich de Zinswiller).
Mairie, Grand'Rue, 67110 Zinswiller Tél.
03 88 09 05 51
Fait partie de la communauté de communes du Pays de
Niederbronn-les-Bains
Maire : Hubert STOQUERT
Sites web :
Le club de foot : http://membres.lycos.fr/olympiquezinswil
Photo du CPI
de Zinswiller
Un
arc-en-ciel au-dessus des champs de Zinswiller et la
forêt d'Offwiller.
|