LE CANTON DE NIEDERBRONN-LES-BAINS
Mise à jour le 20/04/2015 - Voir nouveau site
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WINDSTEIN - JAEGERTHAL (ban du Windstein et ban de Niederbronn)
Windstein et le hameau de Jaegerthal

PRESENTATION




Les armoiries de Windstein
De sable, chapé d'or, au
canton dextre du chef une rose de gueules

Ce blason nous rappelle celui de la famille (Wilhelm) OSTERTAG von WINDSTEIN (1298 - vers 1378),
qui érigea le Nouveau Windstein en 1340 et reconstruisit plus tard le château du vieux Windstein
(armes des Windstein : Porte de sable chapé d'or) la rose symbolise l’autorité ou le secret de la famille Windstein.

(Copyright Bernard SCHMITT)


La signification de Windstein
A l'époque ancienne une famille de noble s'appelait WINDSTEIN (Rocher du vent),
(en anglais c'est la famille des nobles de WINDSTON)
ce sont les propriétaires des deux châteaux du même nom.
Ce nom a été retenu pour désigner le village.

(Copyright Bernard SCHMITT)
Michel Paul Urban mentionne dans son livre : La Grande Encyclopédie des Lieux d'Alsace

"WINDSTEIN signifierait LE ROCHER QUI S'ELEVE EN VOLUTE"
La localité doit son nom aux deux châteaux forts de Vieux-Windstein et Nouveau-Windstein.
Le plus ancien est édifié sur une impressionnante barre rocheuse surmontée de deux gigantesques
monolithes. Plutôt qu'un ROCHER DU VENT, avec le mot allemand WIND "vent" et STEIN "pierre",
le radical WIND pourrait représenter ici les mots WINDEN "s'enrouler", WINDUNG "volute", pour
indiquer l'élévation en torsade de deux éperons rocheux.

Une autre explication : d'un étymon celtique VINDOBENNO "rocher blanc", avec adaptation
VINDO "blanc". Germanique WIND et traduction BENNO "Stein" !


Situation géographie : Rives du Schwarzbach et du Soultzbach. Etang de Jaegerthal.




WINDSTEIN


Les ruines du Château du Vieux-Windstein, détruit lors des guerres de Louis XIV par le général Montclar.


Le plus petit village du canton
Population 177 habitants (les Windsteinois), altitude 270 mètres, Village impérial aux mains des Windstein, puis des Durckheim.
Le château de Vieux-Windstein fut construit au 13ème siècle par l'abbé de Neubourg ; le Nouveau-Windstein, au 14ème par
Guillaume de Windstein : tous deux furent détruits par les troupes françaises en 1676. Ruines du Vieux-Windstein,
château semi-troglodytique vers 1200 : souterrains ; portes, fenêtres, citernes, couloirs, escaliers, salles,
cachots et puits profond de 41 mètres taillés dans le roc ; vestiges de l'enceinte, du donjon pentagonal.
Ruines du Nouveau-Windstein 14ème siècle : mur-bouclier, basse-cour, tour-logis à fenêtres géminées gothiques,
cheminées ; logis et portes d'entrée ogivales avec bastion triangulaire et tour ronde 15ème ; salle souterraine taillée
à même la roche, avec 3 colonnes. Eglise luthérienne 19ème siècle.
Au cimetière, tombes de la famille de Dietrich ; tombes de baptistes à Soultzhal. Chapelle de l'Immaculée Conception
19ème siècle à Jaegerthal. Anciens puits de mine (19ème). Rochers pittoresques : polissoirs "néolithiques" sur des rochers ;
cuvettes taillées dans le roc dans une plate-forme rocheuse (Wassersteine).


D'après les travaux historiques, le temple de Windstein a été construit en 1823 ; les travaux étaient terminés en 1826 ;
agrandissement en 1850, 1851 ; jusqu' à la fin du 19e siècle, la nef était plafonnée ; restauration récente



Le château du Vieux-Windstein
Situation géographique
La ruine du Vieux-Windstein se trouve sur une hauteur de 340 m, directement au-dessus du petit bourg Windstein.
Du parking de l'hôtel "du Windstein" ce sont seulement quelques mètres jusqu'au château.

Histoire

En 1212 par l'intermédiaire de Petrus V, l'abbé de Neubourg, le château fut construit.
Puis le château fut en double propriété : Sickingen et Schmalenstein.
En 1334 ce fut la destruction du château, puis la reconstruction.
Puis à nouveau en possession de plusieurs familles, plus tard uniquement à la propriété des Dürckheim.
En 1676 le château fut détruit par les Français.


Une forteresse archi-blindée, perchée sur un rocher presque inaccessible !


A savoir :
Des passages souterrains devaient diriger au château du nouveau Windstein.
Sont encore à voir les passages du 14ème siècle.

Le Camping est interdit dans le domaine du château et aux alentours des rochers, puisque directement au-dessous du château
se trouve une maison d'habitation (bâtie dans la roche). Aussi l'escalade des ruines est interdite.
Jusqu'aux ruines du nouveau Windstein, il y a seulement 10 minutes de marche à pieds.


La première mention du château de Windstein est datée de 1205 ; il fut édifié à la fin de 12e siècle ;
construit par les Hohenstaufen pour protéger leur palais impérial de Haguenau, c' était un fief d' Empire que
possédait la famille de Windstein ; il fut partagé en deux parties à une date inconnue ; certains bâtiments furent édifiés au 13e siècle ;
devenu un repaire de brigands, le château fut rasé en 1332, suite à un conflit avec la ville de Strasbourg ; malgré l' interdiction
de reconstruction qui s' ensuivit, il fut relevé au cours du 14e siècle, incendié en 1515, sa ruine définitive date de la fin du 17e siècle
Le château de vieux Windstein est installé sur une étroite barre gréseuse ; il comporte deux groupes de constructions,
séparées par un fossé, correspondant à une ancienne faille, élargie lors du partage du château ; il comprend également de
nombreuses parties troglodytiques ; l' accès à la basse-cour du château sud se fait par un escalier en pierre taille dans
le rocher ; une maison à été construite récemment à l' emplacement des communs ; le rocher comporte une plate forme
aménagée, à mi hauteur, d' accès difficile, précédée de salles troglodytiques et d' une citerne de section carrée ;
une grand puits de 41 mètres a été Creuse dans le rocher et les fondations d' une chapelle romane ont été mises au jour ;
la partie sommitale conserverait la trace d' un donjon à pierres à bossage ; au sommet du rocher nord se dresse un pan
de mur en pierres à bossage (fin 13e siècle, début 14e siècle), seul reste d' un donjon dirigé contre le château sud ;
cette partie conservé également les vestiges d' une grande tour d' habitation en pierres à bossage, ainsi que des parties du logis
(13e siècle, 14e siècle), précédant la basse-cour


Le château du Nouveau-Windstein
Situation géographique
La ruine du Nouveau-Windstein se trouve à 340 mètres de hauteur au-dessus du petit bourg du Windstein.
Du parking de l'hôtel "du Windstein" il y a environ 10 minutes de marche à pieds.

Histoire
En 1334 après la destruction du château du Vieux-Windstein, Wilhelm de Windstein fit reconstruire un nouveau château.
Alors en possession de plusieurs familles : Windstein, Lichtenberg, Leiningen, Eckbrecht et Dürckheim.
En 1676 le nouveau château fut détruit par les Français.

A savoir :
Un passage souterrain doit avoir existé depuis le vieux château.
Par ailleurs, les fenêtres sont remarquablement bien concervées.

Un abri dans la roche (sorte de cave) peut héberger jusqu'à 10 personnes.
Malheureusement, il est souvent inondé car l'eau de pluie s'infiltre par la roche.

La date de construction du château dit nouveau Windstein demeure encore incertaine ; la date la plus généralement
admise est 1339 ; cette construction serait l' oeuvre de Guillaume de Windstein, consécutive à la destruction du
vieux Windstein, interdit de reconstruction en 1332 ; les données de l' archéologie, certaines sources et l' étude
architecturale placent au contraire son édification au 13e siècle ; des travaux furent effectués au cours du 15e siècle,
notamment dans la partie basse ; c' est ainsi que la courtine fut rehaussée d' un niveau ; pour faire face à l' utilisation
des armes à feu, deux aménagements complétèrent la défense de l' édifice à la fin du 15e siècle ou au début du 16e siècle ;
il s' agit d' une tour commandant la porte d' entrée dans l' angle nord-est, et d' un bastion, avec bretèche,
adossé au donjon du côté ouest ; attaqué lors de la guerre de Trente Ans, il fut définitivement détruit par les
troupes françaises à la fin du 17e siècle ; l' ensemble des bâtiments ont fait l' objet d' une campagne de restauration
en 1983 et 1984. Etabli à l' extrémité d' un plateau gréseux, le château du nouveau Windstein domine la vallée
sur trois côtés ; le quatrième côté, précédé par une esplanade, est protégé par le mur bouclier en pierres de taille
à bossage du donjon, la tour nord-est et la bretèche, plus récentes ; la courtine délimité une cour à l' est ;
elle était occupée par une demeure qui comportait deux étages carrés, avec grandes fenêtres et cheminées ;
des piliers des section hexagonale ont été découverts au rez-de-chaussée ; du côté est, une salle a été creusée
dans le rocher ; des colonnes en renforcent le plafond ; le donjon, installé sur le rocher au nord-ouest,
est un logis polygonal à deux étages carrés ; on accède au rez-de-chaussée par un escalier en bois, amovible à l' origine ;
les fenêtres à meneaux, les cheminées et les corbeaux des planchers des étages ont été conservés.


Les ruines du Château du Nouveau-Windstein, détruit par l'artillerie du général Montclar lors des guerres de Louis XIV.




Hôtel du Windstein.



Au cimetière du Windstein :
Contrairement à d'autres pierres tombales, ceux de la célèbre famille De Dietrich sont très simples,
sans gigantisme et avec un simple verset de la Bible gravé dans la fonte de la plaque faciale de chaque monument funéraire.
Par exemple : pour la
Baronne Gilbert De Dietrich née Suzanne SYZ 29 août 1925 - 15 février 1975
"Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix" (Evangile de Jean chapitre 14 verset 27).




La plus belle casemate de la Ligne Maginot

LA CASEMATE DE WINDSTEIN (1936-1939)
C'est probablement la casemate d'artillerie la plus belle de la Ligne Maginot
bien que sa forme de base soit identique aux autres casemates
mais la conception des embrasures est totalement différente.




JAEGERTHAL (ban du Windstein et ban de Niederbronn)

Il existe un site web en allemagne
www.jaegerthal.de
"Gasthaus Jägerthal" dans le RheinPfalz
Jägerthal • D-67098 Bad Dürkheim
Mais c'est le Jaegerthal dans l'Alsace du Nord qui nous intéresse.


Le lieu-dit
"Jaegerthal" (la vallée de Jaeger) - habité par les Jaegerthalois.


L'origine des noms

UN SEUL PRENOM
A partir du Vème siècle, le christianisme triomphant impose le nom
unique, à l'instar des Germains, rejetant le système romain des noms multiples.
Désormais, les lointains ancêtres ne portent plus qu'un seul et unique nom, celui
qu'ils ont reçu le jour de leur baptême tels que Maurice, Bernard, Henri ou Louis etc.
Cette façon de se nommer durera cinq à six siècles.


LE PRENOM ET LE SURNOM
Devant l'essor économique et démographique sans précédent des XIème, XIIème et
XIIIème siècles, le système du nom unique vole en éclats, victime des nombreux
problèmes d'homonymie que recèle ce principe. Lorsqu'une majorité de la population
portait les mêmes noms, le choix se limitait aux noms les plus illustres, notamment
les noms de saints, on comprend aisément pourquoi nos aïeux ont été contraints
d'ajouter des surnoms à leurs noms de baptême, c'est-à-dire un qualifiant
complémentaire pour mieux se différencier les uns des autres. C'est ainsi que Charles
devint Charles le chauve, Robert le pieux ou Raoul du chemin, Bernard le Grand etc.


LE SURNOM DEVIENT NOM DE FAMILLE
Progressivement, les surnoms se sont imposés pour devenir de véritables noms de
famille, les noms de baptême devenant prénoms. Si nos ancêtres ont conservé un nom de
baptême, c'est parce qu'ils ne rencontraient pas, ou peu, de personnes portant le
même nom, ce qui signifie qu'ils habitaient une région rurale, peu peuplée, le surnom
étant davantage un phénomène urbain; mais aussi parce qu'ils n'ont pas "écopé" de
surnoms.




LES NOMS FONDATEURS DE VILLES ET VILLAGES
La fixation des noms de famille est liée à la répétition, de génération en
génération, d'un nom de baptême. Il était probablement fort prisé par nos ancêtres et
se donnait aux enfants à chaque génération, voire plusieurs fois à la même
génération, dans la même famille. Cette pratique était courante au Moyen-Age. C'est
ce nom qui a marqué l'entourage et identifié la famille. C'était "la maison des ..."
ou "la ferme de ... " ou encore "la vallée de ..."

De nos jours on retrouve souvent comme origine de nom d'un village, le mot ferme ou
village ou maison associé au nom de la famille fondatrice du village.
Exemple : La vallée de JAEGER (Jaergerthal) dont l'origine est un certain Adam Jaeger.
Ce maître des forges, nommé Adam JAEGER, commença à développer ses activités dans cette vallée en 1602.
C'était la naissance d'un nouveau village, mais aujourd'hui aux dimensions d'un hameau.
Le nom de JAEGER est sûrement lié à une famille de nobles qui d'antan étaient des chasseurs accompagnant les nobles à la chasse.
Le nom de JAEGER apparaît au XIII ème siècle. Dérivé de l'allemand
JÄGER signifiant le chasseur. D'ailleurs cette vallée est très propice à la chasse.



Le château privé de la famille De Dietrich à Jaegerthal.


Immeuble dit d'ouvriers, de quatre logements construit en 1762, destiné aux ouvriers de l'usine métallurgique de
Jaegerthal situé sur le territoire de la commune de Niederbronn-les-Bains ; l'escalier en bois et la coursière
à l' étage sur rue ont été supprimés et on a aménagé un étage de comble.

Un autre immeuble daté de 1844, destiné aux ouvriers de l'usine métallurgique de Jaegerthal situé sur le territoire
de la commune de Niederbronn-les-Bains ; sur la grange-étable est gravé le millésime 1856




HISTOIRE DE LA FORGE
Autrefois, la vallée de Jaegerthal était appelée la vallée de Windstein "Windsteinthal".
C'est l'une des partie les plus pittoresque du canton de Niederbronn. La vallée est parcourue par la rivière du
Schwartzbach. A Jaegerthal se trouve le chateau "De Dietrich". Dont en face se trouve une petite chapelle
et plus loin la forge et l'étang. En 1602, fut accordé l'autorisation d'établir cette usine alors cédée à Monsieur Jaeger
par le comte de Hanau. Avant la révolution cette terre fut acquit par le Baron De Dietrich.
La forge de Jaegerthal comprenait cinq feux d'affinerie (entretenues au moyen du charbon de bois),
quatre marteaux (mus par deux roues hydrauliques, une machine à vapeur de 16 chevaux et une turbine)
et un haut-fourneau. La forge fabriquait des fers en barres qui étaient ainsi commercialisées. Pour justifier
l'origine du fer on le marqua par le cor de chasse "De Dietrich". A l'époque l'usine occupait une centaine d'ouvriers.
Les restes de l’un des ateliers des forges De Dietrich au Jaegerthal constituent peut-être la plus belle ruine industrielle de l’Alsace.



"Les Barons du fer"

Commencée au hameau de Jaegerthal, près de Reichshoffen, l'histoire de la famille de Dietrich se mêle à celle de l'Alsace.
Comment la vieille dynastie des maîtres de forge s'est adaptée aux règles d'une économie moderne...

D'une main, Catherine de Dietrich désigne le portrait peint d'un homme en perruque accroché au dessus de
la cheminée de l'immense salle à manger parquetée. « Regardez, d'ici il peut apercevoir sa forge. »
Tournant la tête vers la fenêtre, la jeune femme indique de l'autre main le vallon qui recueille, comme des reliques précieuses,
les vestiges de l'usine. C'est ici que, sous l'impulsion de Jean de Dietrich, le personnage du tableau,
commença une saga de maîtres de forge.  A Jaegerthal, il ne reste que quelques pierres des ateliers qui, au-delà d'une fonte
et d'un acier réputés, bâtirent une dynastie à laquelle Louis XV conféra la particule de la noblesse.
Le nom des de Dietrich s'inscrit même dans l'histoire politique. Philippe Frédéric, le fils de Jean, est devenu
le premier maire de Strasbourg sous la Révolution. On le voit chanter la Marseillaise avec Rouget de l'Isle sur le célèbre
tableau de Pils. Une profession de foi qui ne l'empêchera pas de mourir décapité.  Une péripétie parmi tant d'autres qu'on
peut tirer d'une histoire mouvementée s'il en est, celle de la maison de Dietrich.  Loin des soubresauts de la Révolution,
à l'abri des tensions des guerres. Marc-Antoine de Dietrich, 39 ans, apprécie la vie à Jaegerthal, dans un château contruit en 1780.

Les fleurs disparues

 Le parc du château de Jaegerthal ouvre une trouée au milieu de la grande forêt qui part de Reichshoffen
pour monter en pente régulière vers les collines des Vosges du Nord. Mais le privilège des châtelains
s'apprécie d'autant plus qu'il se fait rare. Trop rare, distillé au fil de quelques week ends et d'un mois en été.
En effet, c'est à Paris, en appartement, que vit la famille de Dietrich. Noblesse oblige, on devine l'appartement
confortable.« Mais nous n'avons qu'une petite terrasse, avec de la verdure cependant », précise Catherine.
Descendants d'une lignée d'industriels, les de Dietrich disent apprécier la nature. Alors, ces courts séjours alsaciens
sont les bienvenus. Ils permettent de retrouver, avant même le château, ce parc d'herbe épaisse
habité d'arbres séculaires. Les deux dernières générations de barons en date ont volontiers les doigts verts.
On se hâte, sitôt les valises défaites, de revêtir l'habit de jardinier. Sur 40 ha, il y a de quoi s'occuper.
Avec les services d'un employé, le parc est majesteux. Pourtant, résigné ou notalgique, Marc-Antoine
évoque une période révolue  : « Du temps de mon père, fait-il en montrant la bordure de la terrasse,
c'était autre chose. Il y avait des fleurs partout. »  Quelques fleurs qui ne sauraient cacher la grande
forêt dont le groupe De Dietrich vient de se séparer. « C'est sans doute le dernier changement de taille,
explique Marc-Antoine ( le groupe a cédé au début de l'été les 4 600 ha dont il était propriétaire).
Cette vaste possession était représentative de notre ancrage dans la région. Mais, vous savez,
dans le cadre d'une entreprise moderne, elle ne se justifiait plus. »  L'héritier de Dietrich fait une confidence  :
« C'est une chance que les bois aient pu être revendus à un propriétaire unique. Le morcellement a pu être évité ».

Des poêles aux autos

 La forêt était consubstantielle à l'entreprise. Ce n'est pas un hasard si les forges, grandes mangeuses de chaleur,
se sont installées dans les contrées boisées.  De Dietrich se sépare de sa forêt.
L'avatar revêt une forte portée symbolique, marquant les esprits. Mais bien plus significative
est la rstructuration menée par le groupe De Dietrich depuis dix ans. « Tout remontait à une même origine,
raconte Marc-Antoine, il y a eu la fonte, puis l'acier. » Et puis De Dietrich est devenu, au temps de
la grande industrialisation, l'histoire incarnée d'une diversification industrielle exemplaire.
Une aventure moderne partie des taques de cheminée pour arriver aux wagons de chemin de fer
en passant par les poêles en fonte, les escaliers. La firme joua aussi, avec succès, au constructeur automobile.  
Plus que la route, c'est le rail qui portera la force du groupe. « Le ferroviaire a été le dada de mon grand-père,
Dominique, » continue Marc-Antoine. Aujourd'hui, il n'est pas exagéré de soutenir que la notoriété
du matériel ferroviaire roulant à nourri la fierté de milliers d'ouvriers sur des générations.
Alors, comment s'étonner que la cession, en 1995, de l'usine ferroviaire de Reichshoffen à Alstom
ait été ressentie comme un coup de poignard par les ouvriers. Marc-Antoine reconnait le malaise
engendré chez les personnels de la « Schmelz », l'usine de Reichshoffen. Ce sont autant de familles dont les
hommes avaient toujours travaillé pour un nom qui se sont senties abandonnées.
Marc-Antoine évoque un sentiment de trahison chez tous ces gens. Catherine renchérit  :
« Le mot de trahison n'est pas exagéré, dit-elle. Il a toujours existé un lien affectif entre les propriétaires et les ouvriers. »
Marc-Antoine reprend : «Les gens qui viennent chez nous se sentent bien, que ce soit à la base
ou aux responsabilités. Je pense qu'ils perçoivent une éthique, une façon différente de faire le choses. Les employés
apprécient l'histoire qui est derrière leur entreprise» ...

Extrait de l'article DNA "les Barons du fer" de Claude Robinet (octobre 1999)





Un hôtel restaurant du Jaegerthal


La ligne Maginot est à visiter non loin de la commune de Windstein, le barrage nº 12 et les casemates de Windstein.



La chapelle néo-gothique de Jaegerthal est l'une des premières du Bas-Rhin (1851).
Elle a été construite à l'initiative de Jean-David REICHARD, fondateur des Soeurs de Niederbronn.



La Maison dite "Le Moulin", située 9 Route d'Obersteinbach (Jaegerthal).

D'après les travaux historiques, cette maison dite le Moulin serait l'ancienne papeterie Blum; sur le linteau de la porte sur rue figure
le millésime 1769, accompagné des initiales MDF et d'une roue de moulin entre des palmes; une autre roue de moulin
est représentée sur le linteau de la porte en mur pignon.



En 1807, les différentes confessions religieuses sont réparties de la façon suivante :
Catholiques: 44%
Luthériens: 37%
Calvinistes: 7%
Anabaptistes: 10%







Mairie, 20 rue des Châteaux, 67110 Windstein
Tél 03 88 09 24 31
Fait partie de la communauté de communes du Pays de Niederbronn-les-Bains
Maire actuel : André ISEL


Sites web à consulter :
Vieux Windstein
Nouveau Windstein
Windstein 2
Les châteaux : Windstein et autres ...
Mairie Windstein



La forge de Jaegerthal, le haut-fourneau fut allumé le 5 avril 1685
et cessa de fonctionner en 1885.



La ruine de la forge de Jaegerthal, en juin 2004.



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