LE CANTON DE NIEDERBRONN-LES-BAINS
Retour Accueil
mise à jour le 11/11/2007 - Voir nouveau site






Il existe une commune Uttenhofen en Allemagne
mais également un jeu très célèbre sur PC qui s'appelle "Uttenhofen",
inspiré de la Campagne Prussienne avec le Général Mezzanelli en 1806 (victoire Bavaroise),
Uttenhofven est aussi un nom propre slave,
mais nous allons nous arrêter dans le village de Uttenhoffen en Alsace.







UTTENHOFFEN
Le village le plus prospère au 18ème siècle (de la seigneurie d'Oberbronn)
Le plus petit village (dans le temps) du canton de Niederbronn
La plus petite église d'Alsace

Le plus grand bien d'habiter dans cet espace !
Un village qu'on aime !
Le village des extrêmes !



PRESENTATION


Les armoiries d'Uttenhoffen
Parti d'argent à deux fasces de gueules

d'azur à trois alérions d'argent, deux en chef et un en pointe
La couleur d'azur et les trois aigles déployés d'argent sont les armoiries du comte de Leiningen,
la partie gauche est identique au blason de Niedermodern
et rappelle les armoiries des Ochsenstein !
Mais les armes des Ochsenstein sont de gueules à deux fasces d'argent tandis que la partie gauche du blason de la commune est
d'argent à deux fasces de gueules, peut-être une erreur d'inversion de couleur ?

En tout cas, Uttenhoffen a effectivement appartenu aux comtes de Leiningen et Ochsenstein.
(© Bernard SCHMITT)


Situation géographie : Confluent de la Zinsel du Nord et du Falkensteinbach. Situé dans le pays de Hanau. Forêt communale




Population 180 habitants, altitude 170 mètres.
En français on peut dire que les habitants s'appellent les Uttenhoffenois(oises)

A la confluence de la Zinsel du Nord et du Falkensteinerbach, le site d’Uttenhoffen est habité à l’époque romaine. Des découvertes archéologiques attestent une occupation plus ancienne.

Au XIVe siècle, le village appartient aux Ochsenstein qui y possèdent un moulin dès 1286. En 1485, il parvient aux Deux-Ponts-Bitche, puis en 1570 aux Hanau-Lichtenberg et finalement en 1709 aux Linange.

Au XVIIIe siècle, Uttenhoffen apparaît comme le village le plus riche de la seigneurie d’Oberbronn dont il fait partie.

Le site de la localité est déjà habité durant la période romaine et des trouvailles préhistoriques témoignent d'une occupation plus ancienne encore.
Trouvailles néolithiques et du Hallstatt. Briques et sculptures romaines.

Vers 12ème siècle, les "Born" (originaires des villages dans les Vosges) avaient le Bailliage du territoire portant leur nom, qui s'étendait de la Zinsel jusqu'au Schwarzbach, comprenant entre autres Uttenhoffen.

Au XIVème siècle, le village appartient aux Ochsenstein. Qui y possédait dès 1286 un moulin.

En 1485, il parvient aux Deux-Ponts-Bitche, puis en 1570 à leurs héritiers, les Hanau-Lichtenberg.
1707 aux héritiers des comtes de Leiningen.

En 1709 le bailliage de Niederbronn, dont il fait partie, revient après un procès interminable aux Linange. Dans une description de la seigneurie d'Oberbronn à laquelle appartient alors le village, datant de 1734, on indique que la dîme est partagée entre les Linange, les Durckheim (dîme des grains) et le pasteur de Mietesheim (dîme du vin) sans qu'il ne desserve la paroisse. La petite dîme est partagée entre les Gayling et le Pasteur de Gundershoffen.

Au 18ème siècle, Uttenhoffen apparaît comme le village le plus riche de la seigneurie d'Oberbronn.

Vers 1790, l'autrichien Wurmser avait fait construire vingt-sept ouvrages fortifiés de Drusenheim à Lembach, en passant par Bischwiller, Marienthal, Schweighouse, Mietesheim, Uttenhoffen, Gundershoffen, Reichshoffen, Froeschwiller, Woerth et Goersdorf. Son quartier général était à Haguenau.


Aujourd'hui encore, c'est un village typiquement alsacien avec les traditionnelles Maisons à colombage.




Recensement à Uttenhoffen :
Vieilles fermes : Le logis, 26 Rue des Vosges, de cette ferme est daté 1837; les dépendances ont été modifiées.

Au 10-12, Rue des Vosges : cette ferme date du 3e quart du 19e siècle; le linteau de porte du logis est le support de l'inscription
1865 JHA SCH CHK ; le bâtiment annexe sur rue a récemment été transformé en logement.

Au 23, Rue Principale, la ferme date du 3e quart du 19e siècle; sur le poteau cornier du logis est gravé le millésime 1860.

Au 20, Rue Principale, cette ferme date de la 1ère moitié du 19e siècle; le logis porte la date 1801, la grange de 1839.


5, Rue Principale, le logis de cette ferme a été édifié vers 1600 ; la partie postérieure à été aménagée en cave, en 1797
(date gravée avec initiales DWD sur le linteau de la porte).


4, Rue de la forêt, ferme de forgeron, dans le cartouche gravé sur le poteau cornier du logis figurent l'inscription Johann Leininger Margreda Gas, la date 1825, ainsi que des instruments de forgeron ; les dépendances ont été un peu modifiées.



Décoration murale sur la maison située 8 Rue principale.
Plusieurs maisons et fermes sont de couleur bleu, on pourrait dire "Uttenhoffen le village bleu".

La réforme est introduite en 1552, la paroisse est filiale de Gundershoffen. L'église est simultanée depuis 1758.
Temple Saint-Jean-Baptiste, église paroissiale, le choeur voûte est la partie la plus ancienne, elle date du 16ème siècle; la fenêtre axiale pourrait être antérieure; le culte catholique y est célébré une fois par an. La nef baroque a été entièrement reconstruite en 1762; cette date est gravée sur le linteau de la porte d'entrée ouest; l'ensemble a été restauré en 1988, 1989. C'est un petit édifice de plan rectangulaire, plafonné, terminé par un choeur étroit couvert d'une voûte d'ogives à clef en blason (trois bandes horizontales); dans le mur nord-est creusée une armoire eucharistique; arc triomphal en plein-cintre; le clocher en pan de bois s'appuie sur l'élévation ouest; il est surmonté d'un toit à l'impériale; le cimetière qui se trouvait autour de l'édifice a été supprimé.


Uttenhoffen peut se vanter de posséder la plus petite église paroissiale d'Alsace (ce n'est pas une chapelle).
Cette Eglise protestante (n'est pas une chapelle, chez les catholiques une chapelle n'est pas le siège d'une paroisse, on ne célèbre pas le saint sacrement l'Eucharistie "sainte cène", il n'y a pas de litturgie, c'est la fonction qui différentie une chapelle d'une église et non la taille - chez les protestants qu'importe ou l'on officie le culte : soit au temple, à l'église ou dans un lieu neutre), se compose d'un choeur carré de style roman et gothique, voûté, du XVIème siècle et d'une nef également carrée perçée de chaque côté de trois fenêtres en plein cintre. Une porte dont la clef de cintre est datée 1762. Le clocher chevauchant le toit au-dessus de la façade, est coiffé d'un ravissant petit oignon de plan carré, clocheton à colombage. Dans la nef, grande comme une chambre d'habitation, on a trouvé moyen de placer une tribune, sur laquelle un harmonium fait fonction d'orgue.
Eglise mixte, le culte catholique y est célébré une fois par an.


Les surnoms des habitants :
Les habitants sont aussi appelés "Gagummer" (Concombre), "Kürbsefrässer" (Les bouffeurs de citrouilles), les "Narre" (les fous) et encore "Gälruewewasser Trincker" (Buveurs de jus de carotte).

Des noms de personnes :
Utenhoff/Uttenhofven/van Utenhofen ont existé (sûrement d'origine slave)
peut-être le nom du village est inspiré d'un tel nom de famille, à vérifier ?

Ancien nom OTTENHOUSSEN (au 18ème siècle) signifiant "la propriété du plateau" d'après une racine paléo-eurpéenne (W)UT.
Autre signification, de l'Allemand UDAN et voudrait dire "rivage boueux, lieu marécageux"
provenant d'un ancien nom d'oiseau UTTENSCHWALBE "la cigogne noire".
Uttenhoffen se situant au croisement de deux rivières le Falkensteinbach et la Zinsel du Nord.


En 1807, les différentes confessions religieuses sont réparties de la façon suivante :
Catholiques : 12%
Luthériens : 87%


Evolution de la population :



Mairie, 9 rue Principale, 67110 Uttenhoffen Tél et Fax 03 88 72 92 33
Fait partie de la communauté de communes du Pays de Niederbronn-les-Bains
Maire : Albert JOST


Un corps de ferme dans la tradition Alsacienne
Dans le petit village d'Uttenhoffen, aux pieds des Vosges du Nord. Un corps de ferme dans la tradition Alsacienne vous accueille dans ses deux gîtes. Rénovés de façons authentique pour allier ancien et confort moderne pour répondre aux besoins de chacun. Tout a été prévu pour que vos vacances soient les plus agréables possibles, en éliminant tout ce qui pourrait être un désagrément au bon déroulement de votre repos.
Situé aux pieds des Vosges du Nord, cette région dynamique vous offre diverses activités. Que vous soyez sportifs ou promeneurs ; des bois ou des plaines ; piscines ou lacs, tout vous est ouvert dans un rayon restreint pour votre détente.
Aussi, fort de ces traditions, de son histoire, l'Alsace et ses nombreux villages aux spécificités diverses sauront vous faire découvrir sa gastronomie (très enviée ! ) ; ses bonnes caves ; l'architecture locale et ses petits marchés traditionnels.

Gîte de la Cour Bleue : 16, rue Principale 67110 UTTENHOFFEN
Un site web :
Ferme touristique, la cour bleue


Maison alsacienne située 16 rue principale.

Au 16, Rue Principale, cette ferme de forgeron date de la première moitié du 19ème siècle; sur le linteau de la porte charretière sur rue ont été gravés l'inscription : GEORG DURRENBERGER UND ANA MRIA REINHARDT, la date 1812 et des outils de forgeron,
l'atelier de forgeron se trouvait dans le bâtiment annexe à gouttereau sur rue.



Jardin de la Ferme Bleue
de Jean-Louis Cura et Alain Soulier
67110 Uttenhoffen
21, rue Principale
Agée de quelques siècles, la ferme a retrouvé comme ses voisines sa couleur bleue : le bleu de Hanau. C'est ce qui a donné le ton aux 17 ares de la propriété formée d'une suite de jardins articulés autour des bâtiments. Dans la cour pavée, une glycine du Japon ombrage le préau tandis qu'un bassin aux nénuphars rafraîchit le pied de la tour. Au-delà de la grange, un jardin structuré de carrés de buis s'orne d'une tonnelle croulant sous les roses. Une allée "à l'italienne" est consacrée aux légumes. Un petit jardin "à l'anglaise" donnant sur la rue s'éclaire d'une véranda qui tient lieu d'orangerie pour l'hiver.



Lien web :
http://www.galerie-idyllische-momente.de/elsass1.html


Extrait de la carte de Casini.





Le village d'Uttenhoffen c'est fait tristement célèbre
lors des élections présidentielles (2002)
en votant à plus de 43% pour Le PEN (extrême droite FN).




Uttenhoffen, à travers champs et bois (photo Schmitt B.)

Quelques explications selon Bernard SCHWENGLER de BARR, extraits de sa thèse :
« Le vote Front national en Alsace – contribution à la
sociologie politique d’un vote complexe »

(en couleur verte - publication avec son autorisation)

Depuis l’élection présidentielle de 1988, l’Alsace se caractérise par des scores particulièrement élevés pour le Front national et à l’élection présidentielle de 1995, c’est dans les deux départements alsaciens que le Front national a réalisé ses meilleurs scores parmi l’ensemble des départements français.

Le vote Front national émane de personnes, dont le discours principal est un discours à la fois hétérophobe et protestataire.

Définition de l'hétérophobie : c'est la crainte, la peur, l'aversion, la haine, le rejet de celui ou de ce qui vient de l'extérieur,
par extension rejet de "l'autre", du différent, par son allure, son genre, sa manière d'être, sa culture ou son style.


La xénophobie :
c'est la crainte, la peur, l'aversion, la haine, le rejet de celui qui est perçu comme étant étranger
c'est la peur de l'étranger qui conduit à faire de l'étranger un bouc émissaire.


Le racisme, attribue une supériorité (imaginaire) à une race humaine,
à un groupe ethnique;
le comportement qui en résulte dégage une volonté d'anéantissement de l'Autre.
Le racisme et la xénophobie ferment la porte à l'Autre,
l'anti-racisme s'attache à faire ressortir les avantages qui peuvent résulter de l'ouverture aux autres.

L'hétérophobe haït l’autre parce qu’il haït sa différence.

Notons qu'en psychologie, quelqu'un qui exprime du rejet envers un autre, à lui-même subit un rejet notable dans sa vie et qui n'a pas trouvé la guérison.

En fait, l’hétérophobie de ces électeurs fait partie intégrante d’une attitude protestatrice généralisée dirigée contre les institutions en général, contre les hommes politiques et contre la société dans son ensemble, qu’
ils décrivent comme une société de désordre et de décadence.

On peut certes retrouver dans le discours de certains électeurs du Front national des éléments d’une idéologie d’extrême droite traditionnelle, telle qu’elle existait pendant l’entre-deux-guerres ou des traces d’un discours qui remonte à la période de l’Algérie française,
qui de nos jours pourrait apparaître comme une sorte de besoin d'une continuité historique.

Cette dimension protestatrice a cependant une orientation idéologique : elle correspond à l’adhésion à des valeurs de type autoritaire
(on s'approche de la dictature).

Des études permettent de constater que le vote pour la droite traditionnelle est d’autant plus fort que le degré d’adhésion au catholicisme est élevé et qu’à l’inverse le vote Front national et le vote à gauche augmentent lorsque le degré d’adhésion au catholicisme diminue.

A notre époque des personnes ayant un déséquilibre psychologique, dû par exemple au divorce, dû aux multiples possibilités de vivre des extrêmes
ceci pourrait se répercuter sur la société par un vote déséquilibré et extrémiste.


Aussi bien en Alsace que dans le département de la Moselle, permet de constater l’existence de scores plus élevés du Front national dans la partie germanophone de l’Alsace-Moselle que dans la partie francophone.

Les scores élevés du Front national en Alsace constituent la contrepartie de la faiblesse électorale des partis de gauche en Alsace, et notamment du parti communiste
(mais aussi une domination trop importante de la droite classique et qui laisse peu de place à une vraie opposition, à une alternance à gauche).
Une représentation régulière de tous les partis politiques est nécessaire dans la démocratie.

Dans une certaine mesure les scores élevés du Front national en Alsace s’expliqueraient par la faible implantation d’une offre politique émanant des partis politiques de la gauche susceptibles de capter un électorat populaire et protestataire. Cela aurait pour conséquence que des électeurs, qui dans d’autres régions de France voteraient pour les partis de gauche et notamment pour le parti communiste, en Alsace voteraient plus facilement et plus massivement pour le Front national.

Au fur et à mesure que le vote Front national devint davantage un vote ouvrier et agricole,

les scores alsaciens du Front national se mirent à atteindre des niveaux élevés.

C'est peut-être, pourquoi, à Uttenhoffen on retrouve les 43% pour le Front national !


Durant les campagnes électorales, l'humour satirique ne manque pas dans la région
(photo "SB" prise sur un coffret électrique d'une commune du canton - affichage interdit).
Souvent l'affichage politique est sauvage et les plaisantins y trouvent leur part d'expression.



© Tous droits réservés 2002 - SCHMITT Bernard (Reichshoffen)