LE CANTON DE NIEDERBRONN-LES-BAINS
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UHRWILLER, NIEFERN et ULEWEILER

PRESENTATION






Le blason d’Uhrwiller

Pour bien comprendre les incertitudes qui demeurent face au choix d’un blason et de sa symbolique, un rappel historique semble indispensable :
Un décret imposant l’enregistrement d’armoiries fut édité en novembre 1696. Il s’en suivit un arrêt complémentaire en décembre 1697 accordant un délai de huit jours pour l’enregistrement des armoiries. En fait, ces décrets permettaient au Royaume de France de récolter des taxes et de renflouer les caisses vides de l’Etat suite à la guerre. De cette façon, « 116.944 personnes (environ 80.000 non nobles), 2 171 villages, 934 villes, 28 généralités furent répertoriés, rapportant 5.800.000 Livres au trésor royal, de 1696 à 1709 ».
Non seulement les porteurs d’armoiries (nobles, ecclésiastiques, marchands) avaient dû les faire enregistrer, mais un certain nombre de villes et villages avaient été contraints de choisir un blason dans un délai très court ; à défaut, celui-ci leur était attribué d’office, et le règlement de la taxe était incontournable.

RESSEMBLANCES A D'AUTRES ARMOIRIES
Si par définition, un blason devrait être unique, la simplicité de celui d’Uhrwiller fait qu’on le retrouve à l’identique
ou presque tant chez des personnalités nobles que des communes. Voici quelques exemples :


Personnalités : Le blason de Bertrand d'ECHAUX, Evêque de Bayonne puis Archevêque de Tours



et le blason du roi de Suède Canut Johanson



Communes : Le blason de LA SOUTERRAINE (Creuse)


et le blason de la commune d’Ingwiller.
Pour aucun de ces quatre cas, il n’a toutefois été possible de retrouver un lien direct avec Uhrwiller.


Description des armes d’Uhrwiller : « D'azur, à trois fasces d'or »
Les formes
«Un blason à plusieurs fasces» (du latin fascia qui signifie bandelettes de toiles).
Lorsqu’une bandelette est ondée (en forme de vague), elle évoque généralement l’eau.
Horizontale (comme à Uhrwiller), elle symbolise un chemin, une route etc.
Verticale, elle évoque un mur, une clôture …
Oblique, elle renvoie à des éléments inclinés (porte…).

Les couleurs d’après le code héraldique
La couleur OR (ou jaune) : L'or était réservé aux nobles et aux chevaliers.
L’or (le plus noble et le meilleur de tous les métaux)
signifie « foi, force et confiance, richesse, bon vouloir, réconfort, hautesse, fidélité, pureté, splendeur et perfection ».
La couleur AZUR (bleu) : L’azur signifie « justice, loyauté, louange, beauté, clarté, pureté, science, gentillesse et renommée ».
En outre, l’or et l’azur sont les couleurs royales et indiquent l'appartenance au territoire français.
Toutefois aucun noble de notre région n’a porté ces couleurs, et seul le blason de la commune d’Ingwiller présente quelques similitudes.

La présence de l’or et de l’azur dans d’autres blasons :
Bertrand d'ECHAUX (1557-1641) : Cet Evêque de Bayonne puis Archevêque de Tours avait les mêmes armoiries que la commune d’Uhrwiller :
Fort connu sous Henri IV, il porta également le titre de premier aumônier des rois Henri IV et Louis XIII. A cette époque, la chasse aux sorcières avait alimenté de nombreux bûchers. Face à la multitude de suspects (plusieurs centaines de milliers) qu’il aurait fallu éliminer,
Monseigneur d’Echaux fit appel au roi pour remédier pacifiquement à ce fléau dans son diocèse. Sous la tutelle du religieux, deux missionnaires parcoururent les contrées où se réfugiaient de nombreux adeptes de l’occultisme. Après quelques hésitations, certains demandèrent la prière de délivrance (pour être libérés de la sorcellerie). Cette mission fut couronnée de succès et les armoiries de cet ecclésiastique semblent correspondre parfaitement à sa personnalité et à l’action qu’il mena jadis.

Canut Johanson, roi de Suède, posséda des armoiries presque identiques à celles d’Uhrwiller, à la différence près que la fasce du milieu était d'argent (blanche).
Ce souverain mourut en 1234, trop tôt pour établir un lien avec l’Alsace car les seuls nobles d’origine suédoise connus dans notre région ne s’y installèrent qu’aux alentours de 1700.

LA SOUTERRAINE

Cette ville de plus de 5 500 habitants près de Limoges,
dans la Creuse, possède le même blason qu’Uhrwiller.


INGWILLER (blason première version)


D’après l’office du tourisme du pays de Hanau, le blason d’Ingwiller existe depuis 1565.
Les fasces obliques pourraient rappeler les deux portes principales de la ville fortifiée !
Quant aux couleurs, une première version du blason comportait les couleurs argent (blanc) et sable (noir)


au lieu d’or et azur, ce qui rend difficile un rapprochement entre Ingwiller et Uhrwiller.

Face à la difficulté de retrouver des liens directs avec des personnalités ou d’autres communes d’une part, et face à la simplicité du blason d’autre part, la thèse que les armoiries (or/azur) aient pu être choisies arbitrairement ou imposées semble la plus probable. La même hypothèse fut d’ailleurs émise pour la commune de Mertzwiller. Cela dit, la noblesse des couleurs - qu’elles fussent choisies ou imposées – permet sans nul doute aux habitants d’Uhrwiller de porter fièrement ces armes, et ce d’autant plus qu’aucune autre localité de la région ne reprend de fasces d’or sur fond azur.




La toponymie d’Uhrwiller

Variantes du nom d'Uhrwiller : URUNIUUILA, Urweiler, Uhrweyler, Urwiler ...

Selon Michel Paul Urban, Uhrwiller pourrait signifier "le domaine du vallonnement"
de la racine paléo-européenne "UR"
(paléo-européenne : période de la préhistoire 2000 ans avant Jésus-Christ).
Le village est situé sur un plateau ondulé du Pays de Hanau, ce qui nous renverrai à l'existance de ce village avant J-C ?
La racine paléo-européenne "WUR" laisse présager un culte pré-chrétien à la lumière !
Autre provenance possible, du patronyme Allemand "UHR" qui signifie Heure, Horloge !

L’ancien nom d’Uhrwiller est « URUNI – VILLARE ». Cette racine est présente ailleurs :
- « Orestias URUNI » est un petit poisson de 6 cm que l’on trouve au Pérou.
- « URUNI » ou « UYUNI » est aussi le nom d’une ville importante de Bolivie.
- En langue basque, « Urun ikuxi » veut dire « voir loin », Urun = loin.

« URUNI » signifie "planter dans la terre comme une graine ou un arbuste". Ce terme n’est pas d’origine latine mais dravidienne (indo-européenne : période de -2000 à -1000 ans avant Jésus-Christ - l'Indo-européen sont des langues dérivées de celle du peuple aryen dispersé en deux branches, l´une vers l´Europe, l´autre vers l´Inde. L´indo-européen comprend aussi bien les dialectes hittites, iraniens et grecs que les dialectes celtes, italiques, germaniques ou slaves). Certains linguistes soutiennent cependant que le Dravidien est à la base du latin (le latin depuis l'an zéro jusqu'à 500 après J-C.).
La terminaison "villa ae" vient quant à elle du latin et signifie « ferme, métairie, amas de maisons, domaine » (autres orthographes possibles : uuila, wila, villare).
UHRWILLER signifierait donc LE DOMAINE DE CEUX QUI PLANTENT EN TERRE.
Ce nom semble parfaitement correspondre à ce village qui témoigne d’une longue tradition agricole. Au 17ème siècle déjà, le village d’Uhrwiller était réputé pour son importance ( +/- 300 habitants) et sa richesse. Il figurait en effet parmi ceux qui payaient des impôts élevés, souvent prélevés sur les récoltes et par conséquent témoins d’une exploitation habile des sols. Cette version laisse supposer une origine très lointaine de l'existance de ce village, avant J-C !
Cette piste demande toutefois à être confirmée, car URUNI pourrait également renvoyer à un nom de famille. En effet, il a existé et existe toujours les noms de famille URUNI (aux USA), URENI et URUN dans l’Est de la France, et également URUNI en Amérique du Sud.

(Copyright : Bernard SCHMITT)
Etude parue dans le bulletin municipal d'Uhrwiller - Niefern n° 16 - juillet 2004,

avec l'aimable collaboration de M. Jean-Marc Schlagdenhauffen



Situation géographie : Rives du Rothbach. Bois communal. Plateau ondulé du pays de Hanau



La commune se compose de deux agglomérations distinctes, Uhrwiller et Niefern mais aussi de deux habitations séparées, la "Herzmühle" et la maison forestière "Ripshübel".

Population de 697 habitants, altitude 200 mètres, Village des ducs de Lorraine, inféodé (14ème-17ème siècles) aux Hanau-Lichtenberg. Village repeuplé de colons suisses, suédois, souabes et badois après la guerre de Trente ans. Eglise catholique du 19ème siècle. Eglise luthérienne moderne.

Fête du village "Uhrwiller et ses traditions".


Le village c'est longtemps regroupé autour de l'église (mixte) très compact et aux rues très larges sauf quelques ruelles.



Vue sur la Rue Neuve




Histoire :
Cette localité n'a pas l'histoire des grands de ce monde mais l'histoire de personnes unis dans un même village.

La trouvaille de quatre haches de la période néolithique (4000 à 2000 ans avant Jésus-Christ) sur le ban d'Uhrwiller témoignent d'une présence humaine.
En 1990, lors de prospection archéologique on trouve diverses pièces de l'époque gallo-romaine (fragments de poterie, tuiles, partie d'une meule) qui datent de l'époque 58 avant J-C à 400 après J-C.
Les premiers documents datent de 1435 et mentionne le nom Alte Uleweiler (Vieux Uhrwiller) laissent supposer un nouveau Uhrwiller..



Cheval et vieille roulotte à Uhrwiller.


A été gravement endommagé lors des bombardements de la guerre en 1945, composé de quelques maisons traditionnelles qui datent du 18 ème siècle.




A gauche, l'ancienne Mairie (n'existe plus de nos jours) et l'église protestante - A droite, la même Mairie endommagée lors des bombardements de la dernière guerre en 1945 (vue côté église)




L'histoire d'Uhrwiller est développée dans le livre de Jean-Marc SCHLAGDENHAUFFEN "UHRWILLER - NIEFERN Histoire et traditions"



Habitations :


Ferme située 24 Rue Principale, date de 1867 (gravure sur le logis).
Au numéro 17 de la même rue, une autre ferme avec les dates de 1874 au-dessus de l'entrée charretière de la cour, et 1899 sur le linteau de la porte de grange, permettent de rattacher la construction de cet édifice à la 2e moitié du 19e siècle ; les travaux furent réalisés pour Johann Georg Ruscher et Marga Lang, ainsi qu' en témoignent les inscriptions accompagnant ces dates.
Au numéro 6 de la rue principale, le logis de cette ferme est daté 1836 sur le poteau cornier ; cette date est accompagnée des noms du couple propriétaire à cette époque : Andreas Donnenwihr et Margaretha Zeider ; le corps de bâtiment annexe sur rue, ainsi qu'une partie du logis, ont été modifiés vers 1900 ; cet édifice servit de restaurant du début du 20e siècle jusqu' à 1965.

Ferme au 37 Rue Neuve, sur la pierre au centre du mur sur rue du logis figure l'inscription : ERBAUT DURCH ADAM DONNENWIRTH UND ANNA HERZOG 1882 ; la même date ainsi que les initiales des mêmes propriétaires constructeurs, sont gravées en lettres gothiques sur l' entrée de cave ; une grande partie de cette ferme a été incendiée en mars 1945, puis reconstruite.
Au numéro 26, le linteau de l'ancienne porte piétonne de la cour est le support d' une inscription datante : Georg Donnenwirth Catarina Linhart, 1857 ; le bâtiment annexe à été remanié

Au numéro 34 Rue Neuve, le logis de cette ferme, qui servit de restaurant jusqu'en 1960, daté du 2e quart du 18e siècle ; il est daté 1747 sur le poteau cornier (avec les noms Hansz Steinmetz et Margreda Ricchart), et sur l' entrée de cave (avec initiales HSM) ; sur le linteau de la porte de grange figure l' inscription HSTM 1749 ; l'étable date du 19e siècle ; certaines parties ont été reconstruites après les bombardements de 1945.




Au numéro 19, le logis de cette ferme de pierre de taille a été construit à la fin du 18e siècle ; sur la clef de l' arc d'entrée de la cave, un cartouche porte l' inscription gravée Michaël Ruch et la date 1797, accompagnées d'éléments en bas-relief : une fleur à quatre pétales et les instruments d' un tailleur de pierre (équerre, ciseaux, maillet, pic) ; la partie arrière du logis à été modifiée ; la grange, qui était datée 1895, a été démolie en 1989

6 Rue de la Mairie, le logis ainsi que la buanderie et la porcherie peuvent être datés du 3e quart du 19e siècle, grâce aux dates de 1860 dans la Stube et 1865 sur l' escalier intérieur (initiales de la famille Kieffer) ; la grange a été totalement reconstruite, sans doute après les bombardements de 1945


Uhrwiller, vu par un artiste (collection privée).


11, Rue des Forgerons, les différentes dates inscrites sur les bâtiments de cette ferme permettent de suivre les étapes de sa construction ; la partie la plus ancienne est la porcherie, sur laquelle se trouve l' inscription Andreas Donnenwirth 1798 ; la grange, en fond de cour, porte la date 1836, accompagnée des noms des propriétaires, Andreas Donnenwirth und Maria Robitzer ; les autres bâtiments ont été édifiés vers 1900 ; l' inscription Jacob Leonhard und Margaretha Donnenwirth, 1876 gravée à l' entrée du passage couvert, correspond à la construction du bâtiment annexe à pignon sur rue ; le logis à été entièrement reconstruit en 1908 pour Jacob Leonhard et Catharina Schleiffer (plaque gravée au centre de l' élévation sur rue) selon un schéma traditionnel.

Le presbytère protestant a été construit de 1824 à 1826 ; suite aux reconstructions consécutives aux dégâts de 1945, il a été affecté comme logement au personnel enseignant de la nouvelle école primaire sur la parcelle de laquelle il s' élève.
En 1740, l'église dite mixte (aux cultes catholique et protestant) fut entièrement reconstruite à l'emplacement d'un bâtiment plus ancien ; la date est gravée sur le linteau de la porte d'entrée ; en 1868 fut décidée la construction de l'église paroissiale Saint-Michel ; cette suppression du principe du simultanéum entraîna la destruction de l'ancien choeur catholique, remplacé par deux travées de même largeur que la nef en 1872 ; endommagé lors de combats de 1945, le temple fut restauré en 1948.


L'imposante église protestante.





L'église Saint-Michel date de 1868.
D'après les travaux historiques, l'église a été construite en 1868, 1869 ; la consécration de l'édifice eut lieu en 1874; un incendie en 1887 endommagea le nef et le choeur, détruisant l' ensemble du mobilier; la sacristie a été agrandie en 1930 ; réparations après les dommages de guerre de 1945.




Groupe folklorique de la région.




NIEFERN

La toponymie de Niefern

Anciens noms : Niufaras, Neofaras, Niuuoro, Niupfern, Nufern, Eifern, Iffere.

En examinant le nom initial latin de ce hameau
« Neofaras », il est possible de le décomposer en trois parties :
-
NEO : qui signifie NOUVEAU
- FAR ou farris : désigne du froment, blé, gruau, épeautre (fréquemment utilisé pour les sacrifices chez les Romains)
- AS ou assis : unité de mesure.
L'ensemble se traduirait par
«nouvelle mesure de blé ».
Si l’on tient compte de la présence d’un moulin à Niefern dont les premières traces écrites remontent au 14ème siècle,
cette interprétation semble plus que plausible mais demande confirmation !


(Copyright : SCHMITT Bernard)
Etude parue dans le bulletin municipal d'Uhrwiller - Niefern n° 16 - juillet 2004.




Cette annexe d'Uhrwiller est située à moins de deux kilomètres de l'agglomération principale (Uhrwiller) à une altitude de 180 mètres. Elle se compose de 16 habitations, soit près de 50 habitants.
Les habitants pourraient être appellé les Niefernois.


Mais le hameau est assez important pour que s'y établît en priorité un moulin. Ce lieu ne fut jamais un grand village, mais il existe quelques documents qui citent "das Dorf Niefern" avec son ban.

En 737, le comte Eberhart (frère du duc Luitfrid 1er) donne à l'abbaye de Wissembourg ses biens dans le ban de Niefern et sur une montagne soit quatre manses et trois vignobles avec huit vignerons et serfs (il se reserve pourtant la jouissance à vie de ce lieu).
Puis est passé aux mains des comtes de Basse-Alsace

742, Haroin donne ses biens au monastère de Wissembourg.

784, Gerbald donne des biens au même monastère.

840, Adalhelm et son frère Milo font donation à l'abbaye de la totalité de leurs biens.

Les donations de ses biens proviennent de grands propriétaires qui, pour certains, à l'époque donnaient leurs biens à l'église catholique en vue de racheter leur âme pour le salut éternel.

Au XVème siècle, Niefern est rattaché à la seigneurie d'Oberbronn, et cédé aux comtes de Bitche.
Niefern, à la fin du 17ème siècle il ne subsistait plus que le moulin réhabilité par la famille Fichter vers 1690 ainsi qu'une ferme seigneuriale.
Vers 1670, des immigrants catholiques, originaires du Tyrol et de Bavière et employés essentiellement dans les mines de fer, repeuplent ce qui a été autrefois un village avec son propre ban et sa propre église, mentionnée en 1290 comme filiale de Schillersdorf.
Le finage de Niefern a été rattaché à celui d'Uhrwiller au cours du 17ème siècle
ce qui explique une superficie bien plus importante que celle de la plupart des villages voisins.


Photo extrait du livre de Jean-Marc SCHLAGDENHAUFFEN "UHRWILLER - NIEFERN Histoire et traditions"



La "Hertzmühle" est un ancien moulin situé à moins de deux kilomètre à l'Ouest d'Uhrwiller, sur la rivière du Rothbach.
Vers 1780, il n'existait plus que le moulin à Niefern, vers 1900, on y recensait 80 habitants et 13 maisons.
(photo SCHMITT Bernard)


Escalier en grès des Vosges, sur la rivière du Rothbach à Niefern (photo Schmitt B)



La 103ème division d'infanterie US à NIEFERN
Niefern le 15 mars 1945, avant le lever du jour le bruit d'artillerie a commencé contre les lignes allemandes. A 6h30 du matin, a commencé la grande offensive, la brigade d'Edmundo avait assignée le secteur de Niefern où l'on a trouvé un important dépôt d'armes légères. Tout le secteur était plein de mines et pièges. Cela a freiné l'attaque de la section, mais l'on disposait d'un très bon appui de la part du batallion de réserves dont les spécialistes se sont chargés de déminer les domaines de mines. Grâce au bon temps, à l'appui de l'aviation qui menait à bien des missions de bombardement et le mitraillage du village, celui-ci a pu être libéré.


Edmundo Duarte, est né à Laredo, Texas, les USA, le 7 mars 1926, fils d'immigrants mexicains.




Les confessions religieuses principales sont :
En 1693 :
Catholiques : 10%, Luthériens : 65%, Calvinistes : 20%, Juifs : 5%
En 1807 : Catholiques : 12%, Luthériens : 81%, Calvinistes : 0 %, Juifs : 5%
En 1954 : Catholiques : 21%, Luthériens : 79%, Calvinistes : 0 %, Juifs : 0%
En 1990 : Catholiques : 21%, Luthériens : 78%, Calvinistes : 0 %, Juifs : 0%



Evolution de la population d'Uhrwiller :




La Mairie d'Uhrwiller rénovée.

Mairie, 28 rue Principale , 67350 Uhrwiller Tél 03 88 07 73 56 - Fax 03 88 72 55 47
Maire : Alfred SLOVENCIK


Sites Web :
Fait partie de la
communauté de communes du Val de Moder

www.uhrwiller.com
Site web de l'AS Uhrwiller Cyclisme




C'était le 30 juin 2002, la grande fête des traditions à Uhrwiller.




LE VILLAGE D'ULEWEILER
Un village disparu


Monsieur Jean-Marc Schlagdenhauffen d'Uhrwiller, fait part d'un village disparu à moins d'un kilomètre d'Urhwiller, un certain ULEWEILER.


Preuves archéologiques
Cet ancien village abandonné depuis la guerre de Trente Ans (1618-1648) avait été localisé sur une parcelle appelée S'Hansadels-Kerichhoft. On a trouvé de nombreux restes de poteries, de tuiles anciennes ou tégulas, des pierres, des scories, présence de céramiques, des ossements humains ...
Le site du Hansadelskerichhoft a été occupé dès le 8ème siècle et même bien avant puisqu'une hache en pierre polie du néolithique (- 5000 avant J-C) a été découverte à proximité.

En automne 1990, un groupe d'archéologues a procédé à un relevé de surface de la parcelle pour conclure que le site était occupé du 8ème au 15ème siècles.

En automne 1993, à la suite de labours profonds, des traces de fondations sont apparues en surface sur la parcelle S'Hansadels-Kerichhoft. Un sondage officiel a eu lieu en été 1994. Les restes des fondations d'un bâtiment ont été partiellement dégagés qui peuvent être décrits sommairement comme deux rectangles juxtaposés et dont l'axe principal est orienté d'Est en Ouest. La plus grande partie des vestiges d'une église ou la nef mesure 10 mètres de long et 6,4 mètres de large. L'autre partie, qui pourrait être le choeur ou la base du clocher, mesure 5 mètres de long sur 4,2 mètres de large. Deux sépultures d'adultes ont été dégagées à l'intérieur de la nef ce qui permet de conclure qu'il s'agit bien d'une église. Dans ce même sondage a été découvert un tesson carolingien qui confirme que le site a déjà été occupé au temps de Charlemagne (742-814).



Preuves écrites
Dans un document des archives des seigneurs de Lichtenberg daté de 1435, nous lisons: "... item 27 Viertel Gelts halb Rocken halb Habern in dem Banne zu Uleweiler, umb die alte Uleweiler". II s'agit d'une imposition de 27 sacs mi-seigle, mi-avoine à prélever dans le ban d'Uleweiler, autour du vieux Uleweiler au profit de Hans et Cunemann von Mittelhausen. A cette date, le vieux village est donc en train de disparaître ou a déjà disparu, cite M. Schlagdenhauffen.


En 1533, un droit de pâturage accordé aux habitants d'Engwiller dans le ban d'Uhrwiller est limité de la façon suivante:
"... mit ihrem Viech ...nit über die Strag nach Urwiller oder der Oberkirchen zufahren". C'est la première mention connue de la Oberkirch ou église d'en haut. On peut donc admettre qu'il existe également une église d'en bas dans le village actuel. Lors des travaux d'installation du nouveau chauffage dans l'église protestante en 1990, on a dégagé les fondations d'un bâtiment plus petit qui pourrait dater du 16ème siècle.


L'agglomération décline vers 1400 et n'existe plus en 1478. Les habitants se sont regroupés dans le fond du vallon. Pour se rendre à l'église, ils ont pendant longtemps utilisé le chemin "Kirchweg" et ont probablement continué à ensevelir leurs défunts autour de l'Oberkirch.

En 1533, il y a deux églises à Uhrwiller, l'Oberkirch et le sanctuaire du village actuel.
En 1625, l'Oberkirch existe toujours. La guerre de Trente Ans a dû contribuer à sa ruine définitive. Seul le vieux cimetière subsiste en 1718.

ULEWEILER - URWEILER
La variation de l'orthographe de notre village avec un "R" ou un "L" n'est pas représentatif car dans la langue du moyen-âge, ces deux consonnes sont souvent confondues ce qui n'a pas facilité les travaux des historiens pour départager les documents pour Uhlwiller (près de Ohlungen) et Uhrwiller et bien sûr le village oublié ULEWEILER.

Peut-être, suite à une pénurie d'eau, à des épidémies (de peste) ou autres crises ou guerre, nous ne saurons pas exactement pourquoi cet habitat a été abandonné.
A l'époque de la Guerre de Trente Ans (Guerre de Trente Ans : conflit religieux et politique né en Allemagne en 1618, et qui s'étendit à l'Europe occidentale jusqu'en 1648), certains villages sont vidés de leur population à 85%, mort de famine, d'épidémie et de massacres. Des villages entiers sont rayés de la carte, tel peut-être Uleweiler et bien d'autres.


Source de cette info : Jean-Marc Schlagdenhauffen






Mai 2004 : la fête des pompiers à Uhrwiller avec le traditionnel cortège dans les rues du village.



Juin 2004 : après la fête, la bataille du feu pour éteindre un incendie de grange à Uhrwiller,
heureusement que des dégâts matériels !



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