LE CANTON DE
NIEDERBRONN-LES-BAINS
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UHRWILLER, NIEFERN et
ULEWEILER
PRESENTATION
Le
blason dUhrwiller
Pour bien comprendre les incertitudes qui demeurent face
au choix dun blason et de sa symbolique, un rappel
historique semble indispensable :
Un décret imposant lenregistrement
darmoiries fut édité en novembre 1696. Il
sen suivit un arrêt complémentaire en décembre
1697 accordant un délai de huit jours pour
lenregistrement des armoiries. En fait, ces
décrets permettaient au Royaume de France de récolter
des taxes et de renflouer les caisses vides de
lEtat suite à la guerre. De cette façon,
« 116.944 personnes (environ 80.000 non nobles), 2
171 villages, 934 villes, 28 généralités furent
répertoriés, rapportant 5.800.000 Livres au trésor
royal, de 1696 à 1709 ».
Non seulement les porteurs darmoiries (nobles,
ecclésiastiques, marchands) avaient dû les faire
enregistrer, mais un certain nombre de villes et villages
avaient été contraints de choisir un blason dans un
délai très court ; à défaut, celui-ci leur
était attribué doffice, et le règlement de la
taxe était incontournable.
RESSEMBLANCES
A D'AUTRES ARMOIRIES
Si par définition, un blason devrait être unique, la
simplicité de celui dUhrwiller fait quon le
retrouve à lidentique
ou presque tant chez des personnalités nobles que des
communes. Voici quelques exemples :
Personnalités : Le blason de Bertrand
d'ECHAUX, Evêque de Bayonne puis Archevêque de
Tours

et le blason du roi de Suède Canut Johanson

Communes : Le blason de LA SOUTERRAINE
(Creuse)

et le blason de la commune dIngwiller.
Pour aucun de ces quatre cas, il na toutefois été
possible de retrouver un lien direct avec Uhrwiller.

Description des
armes dUhrwiller : « D'azur, à trois fasces
d'or »
Les formes
«Un blason à plusieurs fasces» (du latin fascia qui
signifie bandelettes de toiles).
Lorsquune bandelette est ondée (en forme de
vague), elle évoque généralement leau.
Horizontale (comme à Uhrwiller), elle symbolise un
chemin, une route etc.
Verticale, elle évoque un mur, une clôture
Oblique, elle renvoie à des éléments inclinés
(porte
).
Les couleurs daprès le code héraldique
La couleur OR (ou jaune) : L'or était réservé aux
nobles et aux chevaliers.
Lor (le plus noble et le meilleur de tous les
métaux)
signifie « foi, force et confiance, richesse, bon
vouloir, réconfort, hautesse, fidélité, pureté,
splendeur et perfection ».
La couleur AZUR (bleu) : Lazur signifie
« justice, loyauté, louange, beauté, clarté,
pureté, science, gentillesse et renommée ».
En outre, lor et lazur sont les couleurs
royales et indiquent l'appartenance au territoire
français.
Toutefois aucun noble de notre région na porté
ces couleurs, et seul le blason de la commune
dIngwiller présente quelques similitudes.
La présence de lor et de lazur dans
dautres blasons :
Bertrand d'ECHAUX (1557-1641) : Cet
Evêque de Bayonne puis Archevêque de Tours avait les
mêmes armoiries que la commune dUhrwiller :
Fort connu sous Henri IV, il porta également le titre de
premier aumônier des rois Henri IV et Louis XIII. A
cette époque, la chasse aux sorcières avait alimenté
de nombreux bûchers. Face à la multitude de suspects
(plusieurs centaines de milliers) quil aurait fallu
éliminer,
Monseigneur dEchaux fit appel au roi pour remédier
pacifiquement à ce fléau dans son diocèse. Sous la
tutelle du religieux, deux missionnaires parcoururent les
contrées où se réfugiaient de nombreux adeptes de
loccultisme. Après quelques hésitations, certains
demandèrent la prière de délivrance (pour être
libérés de la sorcellerie). Cette mission fut
couronnée de succès et les armoiries de cet
ecclésiastique semblent correspondre parfaitement à sa
personnalité et à laction quil mena jadis.
Canut Johanson, roi de Suède, posséda
des armoiries presque identiques à celles
dUhrwiller, à la différence près que la fasce du
milieu était d'argent (blanche).
Ce souverain mourut en 1234, trop tôt pour établir un
lien avec lAlsace car les seuls nobles
dorigine suédoise connus dans notre région ne
sy installèrent quaux alentours de 1700.
LA SOUTERRAINE
Cette ville de plus de 5 500 habitants près de Limoges,
dans la Creuse, possède le même blason
quUhrwiller.
INGWILLER
(blason première version)

Daprès loffice du tourisme du pays de Hanau,
le blason dIngwiller existe depuis 1565.
Les fasces obliques pourraient rappeler les deux portes
principales de la ville fortifiée !
Quant aux couleurs, une première version du blason
comportait les couleurs argent (blanc) et sable (noir)

au lieu dor et azur, ce qui rend difficile un
rapprochement entre Ingwiller et Uhrwiller.
Face à la difficulté de retrouver des liens directs
avec des personnalités ou dautres communes
dune part, et face à la simplicité du blason
dautre part, la thèse que les armoiries (or/azur)
aient pu être choisies arbitrairement ou imposées
semble la plus probable. La même hypothèse fut
dailleurs émise pour la commune de Mertzwiller.
Cela dit, la noblesse des couleurs - quelles
fussent choisies ou imposées permet sans nul
doute aux habitants dUhrwiller de porter fièrement
ces armes, et ce dautant plus quaucune autre
localité de la région ne reprend de fasces dor
sur fond azur.
La
toponymie dUhrwiller
Variantes du nom d'Uhrwiller :
URUNIUUILA, Urweiler, Uhrweyler, Urwiler ...
Selon Michel Paul Urban, Uhrwiller pourrait signifier "le
domaine du vallonnement"
de la racine paléo-européenne "UR"
(paléo-européenne : période de la préhistoire 2000
ans avant Jésus-Christ).
Le village est situé sur un plateau ondulé du Pays de
Hanau, ce qui nous renverrai à l'existance de ce village
avant J-C ?
La racine paléo-européenne "WUR"
laisse présager un culte pré-chrétien à la lumière !
Autre provenance possible, du patronyme Allemand
"UHR" qui signifie Heure, Horloge !
Lancien nom dUhrwiller est « URUNI
VILLARE ». Cette racine est présente
ailleurs :
- « Orestias URUNI » est un petit poisson de
6 cm que lon trouve au Pérou.
- « URUNI » ou « UYUNI » est
aussi le nom dune ville importante de Bolivie.
- En langue basque, « Urun ikuxi » veut dire
« voir loin », Urun = loin.
« URUNI » signifie "planter dans
la terre comme une graine ou un arbuste".
Ce terme nest pas dorigine latine mais
dravidienne (indo-européenne : période de -2000 à
-1000 ans avant Jésus-Christ - l'Indo-européen sont des
langues dérivées de celle du peuple aryen dispersé en
deux branches, l´une vers l´Europe, l´autre vers
l´Inde. L´indo-européen comprend aussi bien les
dialectes hittites, iraniens et grecs que les dialectes
celtes, italiques, germaniques ou slaves). Certains
linguistes soutiennent cependant que le Dravidien est à
la base du latin (le latin depuis l'an zéro jusqu'à 500
après J-C.).
La terminaison "villa ae" vient quant à elle
du latin et signifie « ferme, métairie, amas de
maisons, domaine » (autres orthographes
possibles : uuila, wila, villare).
UHRWILLER signifierait donc LE DOMAINE DE CEUX
QUI PLANTENT EN TERRE.
Ce nom semble parfaitement correspondre à ce village qui
témoigne dune longue tradition agricole. Au 17ème
siècle déjà, le village dUhrwiller était
réputé pour son importance ( +/- 300 habitants) et sa
richesse. Il figurait en effet parmi ceux qui payaient
des impôts élevés, souvent prélevés sur les
récoltes et par conséquent témoins dune
exploitation habile des sols. Cette version laisse
supposer une origine très lointaine de l'existance de ce
village, avant J-C !
Cette piste demande toutefois à être confirmée, car
URUNI pourrait également renvoyer à un nom de famille.
En effet, il a existé et existe toujours les noms de
famille URUNI (aux USA), URENI et URUN dans lEst de
la France, et également URUNI en Amérique du Sud.
(Copyright
: Bernard SCHMITT)
Etude parue dans le bulletin municipal d'Uhrwiller -
Niefern n° 16 - juillet 2004,
avec
l'aimable collaboration de M. Jean-Marc
Schlagdenhauffen
Situation géographie : Rives du
Rothbach. Bois communal. Plateau ondulé du pays de Hanau

La commune se compose de deux agglomérations distinctes,
Uhrwiller et Niefern mais aussi de deux habitations
séparées, la "Herzmühle" et la maison
forestière "Ripshübel".
Population de 697 habitants, altitude 200 mètres,
Village des ducs de Lorraine, inféodé (14ème-17ème
siècles) aux Hanau-Lichtenberg. Village repeuplé de
colons suisses, suédois, souabes et badois après la
guerre de Trente ans. Eglise catholique du 19ème
siècle. Eglise luthérienne moderne.
Fête du village "Uhrwiller et ses traditions".
Le village c'est longtemps regroupé autour de l'église
(mixte) très compact et aux rues très larges sauf
quelques ruelles.

Vue sur la Rue Neuve

Histoire
:
Cette localité n'a pas l'histoire des grands de ce monde
mais l'histoire de personnes unis dans un même village.
La trouvaille de quatre haches de la période
néolithique (4000 à 2000 ans avant Jésus-Christ) sur
le ban d'Uhrwiller témoignent d'une présence humaine.
En 1990, lors de prospection archéologique on trouve
diverses pièces de l'époque gallo-romaine (fragments de
poterie, tuiles, partie d'une meule) qui datent de
l'époque 58 avant J-C à 400 après J-C.
Les premiers documents datent de 1435 et mentionne le nom
Alte Uleweiler (Vieux Uhrwiller) laissent supposer un
nouveau Uhrwiller..
 
Cheval et vieille roulotte à Uhrwiller.
A été gravement endommagé lors des bombardements de la
guerre en 1945, composé de quelques maisons
traditionnelles qui datent du 18 ème siècle.


A gauche, l'ancienne Mairie (n'existe plus de nos
jours) et l'église protestante - A droite, la même
Mairie endommagée lors des bombardements de la dernière
guerre en 1945 (vue côté église)
L'histoire d'Uhrwiller est développée dans le livre
de Jean-Marc SCHLAGDENHAUFFEN "UHRWILLER - NIEFERN
Histoire et traditions"
Habitations :
Ferme située 24 Rue Principale, date de 1867 (gravure
sur le logis).
Au numéro 17 de la même rue, une autre ferme avec les
dates de 1874 au-dessus de l'entrée charretière de la
cour, et 1899 sur le linteau de la porte de grange,
permettent de rattacher la construction de cet édifice
à la 2e moitié du 19e siècle ; les travaux furent
réalisés pour Johann Georg Ruscher et Marga Lang, ainsi
qu' en témoignent les inscriptions accompagnant ces
dates.
Au numéro 6 de la rue principale, le logis de cette
ferme est daté 1836 sur le poteau cornier ; cette date
est accompagnée des noms du couple propriétaire à
cette époque : Andreas Donnenwihr et Margaretha Zeider ;
le corps de bâtiment annexe sur rue, ainsi qu'une partie
du logis, ont été modifiés vers 1900 ; cet édifice
servit de restaurant du début du 20e siècle jusqu' à
1965.
Ferme au 37 Rue Neuve, sur la pierre au centre du mur sur
rue du logis figure l'inscription : ERBAUT DURCH ADAM
DONNENWIRTH UND ANNA HERZOG 1882 ; la même date ainsi
que les initiales des mêmes propriétaires
constructeurs, sont gravées en lettres gothiques sur l'
entrée de cave ; une grande partie de cette ferme a
été incendiée en mars 1945, puis reconstruite.
Au numéro 26, le linteau de l'ancienne porte piétonne
de la cour est le support d' une inscription datante :
Georg Donnenwirth Catarina Linhart, 1857 ; le bâtiment
annexe à été remanié
Au numéro 34 Rue Neuve, le logis de cette ferme, qui
servit de restaurant jusqu'en 1960, daté du 2e quart du
18e siècle ; il est daté 1747 sur le poteau cornier
(avec les noms Hansz Steinmetz et Margreda Ricchart), et
sur l' entrée de cave (avec initiales HSM) ; sur le
linteau de la porte de grange figure l' inscription HSTM
1749 ; l'étable date du 19e siècle ; certaines parties
ont été reconstruites après les bombardements de 1945.

Au numéro 19, le logis de cette ferme de pierre de
taille a été construit à la fin du 18e siècle ; sur
la clef de l' arc d'entrée de la cave, un cartouche
porte l' inscription gravée Michaël Ruch et la date
1797, accompagnées d'éléments en bas-relief : une
fleur à quatre pétales et les instruments d' un
tailleur de pierre (équerre, ciseaux, maillet, pic) ; la
partie arrière du logis à été modifiée ; la grange,
qui était datée 1895, a été démolie en 1989
6 Rue de la Mairie, le logis ainsi que la buanderie et la
porcherie peuvent être datés du 3e quart du 19e
siècle, grâce aux dates de 1860 dans la Stube et 1865
sur l' escalier intérieur (initiales de la famille
Kieffer) ; la grange a été totalement reconstruite,
sans doute après les bombardements de 1945

Uhrwiller, vu par un artiste (collection privée).
11, Rue des Forgerons, les différentes dates inscrites
sur les bâtiments de cette ferme permettent de suivre
les étapes de sa construction ; la partie la plus
ancienne est la porcherie, sur laquelle se trouve l'
inscription Andreas Donnenwirth 1798 ; la grange, en fond
de cour, porte la date 1836, accompagnée des noms des
propriétaires, Andreas Donnenwirth und Maria Robitzer ;
les autres bâtiments ont été édifiés vers 1900 ; l'
inscription Jacob Leonhard und Margaretha Donnenwirth,
1876 gravée à l' entrée du passage couvert, correspond
à la construction du bâtiment annexe à pignon sur rue
; le logis à été entièrement reconstruit en 1908 pour
Jacob Leonhard et Catharina Schleiffer (plaque gravée au
centre de l' élévation sur rue) selon un schéma
traditionnel.
Le presbytère protestant a été construit de 1824 à
1826 ; suite aux reconstructions consécutives aux
dégâts de 1945, il a été affecté comme logement au
personnel enseignant de la nouvelle école primaire sur
la parcelle de laquelle il s' élève.
En 1740, l'église dite mixte (aux cultes catholique et
protestant) fut entièrement reconstruite à
l'emplacement d'un bâtiment plus ancien ; la date est
gravée sur le linteau de la porte d'entrée ; en 1868
fut décidée la construction de l'église paroissiale
Saint-Michel ; cette suppression du principe du
simultanéum entraîna la destruction de l'ancien choeur
catholique, remplacé par deux travées de même largeur
que la nef en 1872 ; endommagé lors de combats de 1945,
le temple fut restauré en 1948.

L'imposante église protestante.

L'église Saint-Michel date de 1868.
D'après les travaux historiques, l'église a été
construite en 1868, 1869 ; la consécration de l'édifice
eut lieu en 1874; un incendie en 1887 endommagea le nef
et le choeur, détruisant l' ensemble du mobilier; la
sacristie a été agrandie en 1930 ; réparations après
les dommages de guerre de 1945.

Groupe folklorique de la région.

NIEFERN
La
toponymie de Niefern
Anciens noms :
Niufaras, Neofaras, Niuuoro, Niupfern, Nufern, Eifern,
Iffere.
En examinant le nom initial latin de ce hameau « Neofaras »,
il est possible de le décomposer en trois parties :
- NEO : qui signifie
NOUVEAU
- FAR ou farris : désigne
du froment, blé, gruau, épeautre (fréquemment utilisé
pour les sacrifices chez les Romains)
- AS ou assis : unité
de mesure.
L'ensemble se traduirait par «nouvelle
mesure de blé ».
Si lon tient compte de la présence dun
moulin à Niefern dont les premières traces écrites
remontent au 14ème siècle,
cette interprétation semble plus que plausible mais
demande confirmation !
(Copyright : SCHMITT Bernard)
Etude parue dans le bulletin municipal
d'Uhrwiller - Niefern n° 16 - juillet 2004.

Cette annexe d'Uhrwiller est située à moins de deux
kilomètres de l'agglomération principale (Uhrwiller) à
une altitude de 180 mètres. Elle se compose de 16
habitations, soit près de 50 habitants.
Les habitants pourraient être appellé les Niefernois.
Mais le hameau est assez important pour que s'y établît
en priorité un moulin. Ce lieu ne fut jamais un grand
village, mais il existe quelques documents qui citent "das
Dorf Niefern" avec son ban.
En 737, le comte Eberhart (frère du duc Luitfrid 1er)
donne à l'abbaye de Wissembourg ses biens dans le ban de
Niefern et sur une montagne soit quatre manses et trois
vignobles avec huit vignerons et serfs (il se reserve
pourtant la jouissance à vie de ce lieu).
Puis est passé aux mains des comtes de Basse-Alsace
742, Haroin donne ses biens au monastère de Wissembourg.
784, Gerbald donne des biens au même monastère.
840, Adalhelm et son frère Milo font donation à
l'abbaye de la totalité de leurs biens.
Les donations de ses biens proviennent de grands
propriétaires qui, pour certains, à l'époque donnaient
leurs biens à l'église catholique en vue de racheter
leur âme pour le salut éternel.
Au XVème siècle, Niefern est rattaché à la seigneurie
d'Oberbronn, et cédé aux comtes de Bitche.
Niefern, à la fin du 17ème siècle il ne subsistait
plus que le moulin réhabilité par la famille Fichter
vers 1690 ainsi qu'une ferme seigneuriale.
Vers 1670, des immigrants catholiques, originaires du
Tyrol et de Bavière et employés essentiellement dans
les mines de fer, repeuplent ce qui a été autrefois un
village avec son propre ban et sa propre église,
mentionnée en 1290 comme filiale de Schillersdorf.
Le finage de Niefern a été rattaché à celui
d'Uhrwiller au cours du 17ème siècle
ce qui explique une superficie bien plus importante que
celle de la plupart des villages voisins.

Photo extrait du livre de Jean-Marc SCHLAGDENHAUFFEN
"UHRWILLER - NIEFERN Histoire et traditions"

La "Hertzmühle" est un ancien moulin
situé à moins de deux kilomètre à l'Ouest
d'Uhrwiller, sur la rivière du Rothbach.
Vers 1780, il n'existait plus que le moulin à
Niefern, vers 1900, on y recensait 80 habitants et 13
maisons.
(photo SCHMITT Bernard)

Escalier en grès des Vosges, sur la rivière du
Rothbach à Niefern (photo Schmitt B)
La
103ème division d'infanterie US à NIEFERN
Niefern le 15 mars 1945, avant le
lever du jour le bruit d'artillerie a commencé contre
les lignes allemandes. A 6h30 du matin, a commencé la
grande offensive, la brigade d'Edmundo avait assignée le
secteur de Niefern où l'on a trouvé un important
dépôt d'armes légères. Tout le secteur était plein
de mines et pièges. Cela a freiné l'attaque de la
section, mais l'on disposait d'un très bon appui de la
part du batallion de réserves dont les spécialistes se
sont chargés de déminer les domaines de mines. Grâce
au bon temps, à l'appui de l'aviation qui menait à bien
des missions de bombardement et le mitraillage du
village, celui-ci a pu être libéré.

Edmundo Duarte, est né
à Laredo, Texas, les USA, le 7 mars 1926, fils
d'immigrants mexicains.
Les confessions religieuses principales sont :
En 1693 : Catholiques : 10%, Luthériens : 65%,
Calvinistes : 20%, Juifs : 5%
En 1807 : Catholiques : 12%, Luthériens
: 81%, Calvinistes : 0 %, Juifs : 5%
En 1954 : Catholiques : 21%, Luthériens
: 79%, Calvinistes : 0 %, Juifs : 0%
En 1990 : Catholiques : 21%, Luthériens
: 78%, Calvinistes : 0 %, Juifs : 0%
Evolution
de la population d'Uhrwiller :


La Mairie d'Uhrwiller rénovée.
Mairie, 28 rue Principale , 67350 Uhrwiller Tél 03 88 07
73 56 - Fax 03 88 72 55 47
Maire : Alfred SLOVENCIK
Sites Web :
Fait partie de la communauté de communes du
Val de Moder
www.uhrwiller.com
Site web de
l'AS Uhrwiller Cyclisme

C'était le 30 juin 2002, la grande fête des
traditions à Uhrwiller.
LE
VILLAGE D'ULEWEILER
Un
village disparu
Monsieur Jean-Marc Schlagdenhauffen d'Uhrwiller, fait
part d'un village disparu à moins d'un kilomètre
d'Urhwiller, un certain ULEWEILER.
Preuves
archéologiques
Cet ancien village abandonné depuis
la guerre de Trente Ans (1618-1648) avait été localisé
sur une parcelle appelée S'Hansadels-Kerichhoft. On a
trouvé de nombreux restes de poteries, de tuiles
anciennes ou tégulas, des pierres, des scories,
présence de céramiques, des ossements humains ...
Le site du Hansadelskerichhoft a été occupé dès le
8ème siècle et même bien avant puisqu'une hache en
pierre polie du néolithique (- 5000 avant J-C) a été
découverte à proximité.
En automne 1990, un groupe d'archéologues a procédé à
un relevé de surface de la parcelle pour conclure que le
site était occupé du 8ème au 15ème siècles.
En automne 1993, à la suite de labours profonds, des
traces de fondations sont apparues en surface sur la
parcelle S'Hansadels-Kerichhoft. Un sondage officiel a eu
lieu en été 1994. Les restes des fondations d'un
bâtiment ont été partiellement dégagés qui peuvent
être décrits sommairement comme deux rectangles
juxtaposés et dont l'axe principal est orienté d'Est en
Ouest. La plus grande partie des vestiges d'une église
ou la nef mesure 10 mètres de long et 6,4 mètres de
large. L'autre partie, qui pourrait être le choeur ou la
base du clocher, mesure 5 mètres de long sur 4,2 mètres
de large. Deux sépultures d'adultes ont été dégagées
à l'intérieur de la nef ce qui permet de conclure qu'il
s'agit bien d'une église. Dans ce même sondage a été
découvert un tesson carolingien qui confirme que le site
a déjà été occupé au temps de Charlemagne (742-814).
Preuves
écrites
Dans un document des archives des seigneurs de
Lichtenberg daté de 1435, nous lisons: "...
item 27 Viertel Gelts halb Rocken halb Habern in dem
Banne zu Uleweiler, umb die alte Uleweiler".
II s'agit d'une imposition de 27 sacs mi-seigle,
mi-avoine à prélever dans le ban d'Uleweiler, autour du
vieux Uleweiler au profit de Hans et
Cunemann von Mittelhausen. A cette date, le vieux village
est donc en train de disparaître ou a déjà disparu,
cite M. Schlagdenhauffen.
En 1533, un droit de pâturage accordé aux
habitants d'Engwiller dans le ban d'Uhrwiller est limité
de la façon suivante:
"... mit ihrem Viech ...nit über die Strag nach
Urwiller oder der Oberkirchen zufahren". C'est la
première mention connue de la Oberkirch ou église d'en
haut. On peut donc admettre qu'il existe également une
église d'en bas dans le village actuel. Lors des travaux
d'installation du nouveau chauffage dans l'église
protestante en 1990, on a dégagé les fondations d'un
bâtiment plus petit qui pourrait dater du 16ème
siècle.
L'agglomération décline vers 1400 et n'existe plus en
1478. Les habitants se sont regroupés dans le fond du
vallon. Pour se rendre à l'église, ils ont pendant
longtemps utilisé le chemin "Kirchweg" et ont
probablement continué à ensevelir leurs défunts autour
de l'Oberkirch.
En 1533, il y a deux églises à Uhrwiller, l'Oberkirch
et le sanctuaire du village actuel.
En 1625, l'Oberkirch existe toujours. La guerre de Trente
Ans a dû contribuer à sa ruine définitive. Seul le
vieux cimetière subsiste en 1718.
ULEWEILER - URWEILER
La variation de l'orthographe de notre village avec un
"R" ou un "L" n'est pas
représentatif car dans la langue du moyen-âge, ces deux
consonnes sont souvent confondues ce qui n'a pas
facilité les travaux des historiens pour départager les
documents pour Uhlwiller (près de Ohlungen) et Uhrwiller
et bien sûr le village oublié ULEWEILER.
Peut-être, suite à une pénurie d'eau, à des
épidémies (de peste) ou autres crises ou guerre, nous
ne saurons pas exactement pourquoi cet habitat a été
abandonné.
A l'époque de la Guerre de Trente Ans (Guerre de
Trente Ans : conflit religieux et politique né en
Allemagne en 1618, et qui s'étendit à l'Europe
occidentale jusqu'en 1648), certains villages sont
vidés de leur population à 85%, mort de famine,
d'épidémie et de massacres. Des villages entiers sont
rayés de la carte, tel peut-être Uleweiler et bien
d'autres.
Source de cette info : Jean-Marc
Schlagdenhauffen

Mai 2004 : la fête des pompiers à Uhrwiller avec le
traditionnel cortège dans les rues du village.

Juin 2004 : après la fête, la bataille du feu pour
éteindre un incendie de grange à Uhrwiller,
heureusement que des dégâts matériels !

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