LE CANTON DE NIEDERBRONN-LES-BAINS
Mise à jour le 11/11/2007 - Voir nouveau site

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GUMBRECHTSHOFFEN


PRESENTATION


Les armoiries de Gumbrechtshoffen
D'azur, au lion d'Or lampassé de gueules

Le lion est le roi des animaux, il symbole de courage, force et majesté.
Les armoiries de la commune sont la reprise du second blason d'Oberbronn,
ce sont les armes de la seigneurie d'Oberbronn.

Le lion rappelle le blason des seigneurs Deux-ponts de Bitche et des Lichtenberg,
tout deux nobles possessionnaires du village. La couleur or du lion symbolise la gloire du courage.
Le fond couleur azur symbolise la fidélité, la persévérance et la loyauté.

(Copyright : Bernard SCHMITT)


Le musée de chantilly possède un drapeau de GUMBRECHTSHOFFEN avec les armes royales,

"4 fleurs de lys aux angles et les inscriptions : "Gemeinschaftlicher Gumbrechtshoffen" en haut et "Nationale Garde" en bas. L'écusson et les inscriptions sont peints sur étoffe. Ce drapeau est celui de la Garde Nationale de Gumbrechtshoffen en 1791. Il est venu à Chantilly avec un nombre assez important de drapeaux de l'Armée de Condé pendant l'Emigration, armée dissoute en 1801. On ne sait pas de quelle manière ce drapeau est venu entre les mains du Prince de Condé, ni s'il a servi pendant les combats. Tous les drapeaux qui se trouvent à Chantilly sont des drapeaux de l'émigration. Celui-ci, qui porte les armes royales a peut-être été remis ou donné pour cette raison au prince de Condé. Louis-Joseph, Prince de Condé, émigra en 1792 après la Révolution et forma à Coblentz sur les bords du Rhin l'armée de Condé".
(Extrait du site web de la commune de Gumbrechtshoffen)


© Copyright 2004 - Bernard SCHMITT (pour toute copie, merci de demander l'autorisation au webmaster)


Le musée Condé (de Chantilly) conserve, exposé dans
"la salle des Gardes" à l'entrée des grands appartements, ce drapeau de la garde
nationale d'Alsace en 1791 (Inventaire : OA 140).
Il figure à côté d'autres drapeaux de la même époque.

Ci-dessus une photo de l'objet, gracieusement communiquée par
Madame Nicole Garnier
Conservateur en chef du Patrimoine chargée du musée Condé


Descriptif de l'objet :
Datation : 4ème quart du XVIIIème siècle.
Description : Drapeau tricolore modèle 1791 de la garde nationale d'Alsace ;
au centre, l'écu royal de France avec la couronne entre deux flammes ;
portant au centre les armes royales, cantonné de quatre fleurs de lys
Matériaux : Tissu.
Etat : Couleurs ternies, inscriptions lisibles, état du tissu acceptable !
Inscription : Gemeinschaftlichen / Gumbrechtshofen / National Garde



La commune de Gumbrechtshoffen avait demandé en 1838, la restitution de cet objet mais qui de nos
jours reste le bien du
musée Condé de Chantilly.
Pour les gumbrechtshoffenois(es) la visite du musée est possible toute l'année.




Situation géographie :
Vallée de la Zinsel du Nord. Collines boisées du pays de Hanau




Ville formée en 1945 de l'union Gumbrechtshoffen-Niederbronn (variante : Nieder-Gumbrechtshoffen) et Gumbrechtshoffen-Oberbronn (variante: Ober-Gumbrechtshoffen). Population 1224 habitants, altitude 180 mètres, Bas-relief gallo-romain provenant d'une importante station gallo-romaine. Propriété en partie des ducs de Lorraine et des landgraves de basse Alsace au 12ème siècle.


Economie agricole

Ce village du Pays de Hanau est situé dans la vallée de la Zinsel du Nord, à mi-chemin entre Niederbronn (à 7 km au Nord) et Pfaffenhoffen (à 7 km au Sud). La forêt, d'une superficie de 87 ha, est propriété communale à 95 % (soit 83 ha).
Gumbrechtshoffen passe de 601 habitants en 1801 à 1 005 habitants en 1826 (soit plus de 67 %), puis la population revient à 900 habitants (en 1861).
Pendant la période du Reichsland, intervient une nouvelle phase de progression et le nombre d'habitants atteint 1118 personnes en 1885. A partir de cette date, la commune oscille entre 1 000 h. et 1 100 habitants, avec un solde migratoire négatif. Le secteur agricole comprend 15 exploitations en 1980 sur 280 ha de SAU dont 115 ha de labours et 165 ha en herbe. Entre 1970 et 1980, la taille moyenne des exploitations est passée de 15 ha à 19 ha, ce qui est relativement élevé dans le canton de Niederbronn. On compte de nombreux doubles-actifs. Les exploitations les plus grandes se spécialisent dans l'élevage de bovins. Le secteur industriel regroupe de l'artisanat du bâtiment, de la mécanique et de l'industrie alimentaire. Les trois-quarts des actifs non-agricoles effectuent des migrations de travail vers Bischwiller, Gundershoffen (10 %), Haguenau (11 %), Mertzviller, Niederbronn, Oberbronn (12 %), Reichshoffen (31 %), Strasbourg, La Walck-Pfaffenhoffen et en Allemagne. Le village attire quelques navetteurs des villages voisins, notamment de Gundershoffen (30 %).




L'église catholique construite en 1904-1905, antérieurement la célébration se faisait dans l'église protestante (Photo SB).


Archéologie
Des découvertes faites dans la première moitié du XIXème siècle, de divers fragments de sculptures et d'éléments d'architecture, ont été relativement mal-enregistrées. En 1833, l'église paroissiale fut démolie, on trouva, lors des travaux, des fragments de sculptures, des segments de colonnes cannelées, des socles de pierre qui furent remployés dans la construction de la nouvelle église. C'est une pratique observable assez communément dans la large région de Niederbronn que l'encastrement de pierres antiques dans des édifices chrétiens (cf. dans l'encyclopédie de l'Alsace à : Langensoultzbach, Mertzwiller, Reichshoffen). Le Dr SCHNOERINGER pit recueillir quelques éléments dont une scène de bacchanale et une tête provenant d'un bas-relief (Espérandieu 5619 et 5620, pierres conservées au Musée historique de Mulhouse). En 1843, une villa romaine, qui aurait été richement décorée, fut touchée par des travaux au lieu-dit Sandstreng: deux statues équestres furent découvertes à cette occasion, elles sont aujourd'hui perdues; on considère qu'il s'agissait de figurations du dieu cavalier à l'anguipède (Espérandieu 5625).



L'église protestante a été construite sur une période allant de 1842 à 1846 et était à cette époque un simultaneum (Photo Schmitt).
Après les bombardements de la seconde guerre mondiale, la flèche du clocher a subit une transformation (1951).


Histoire
Le nom du village est dérivé de Gumpet (Gumpen) qui désigne en ancien haut allemand l'abreuvoir à bétail.

Déjà habitée du temps romain, la commune n'est mentionnée qu'en 1109, Gumprechtshoven (Reichsland II), 1232 Gumpreshoven, 1292 Gumbretzhoven, 1331 Gumbrechtshoven (E 186). Le village était partagé en deux par la Zinsel. Du côté Niederbronn se trouvait Nieder-Gumbrechtshoffen ou Grumbrechtshoffen-Niederbronn, sur l'autre rive Ober-Gumbrechtshoffen ou Gumbrechtshoffen-Oberbronn. Par arrêté préfectoral du 16.08.1945 Gumbrechtshoffen-Niederbronn devient Gumbrechtshoffen qui englobe les deux parties. Nieder-Gumbrechtshoffen est une possession des ducs de Lorraine dès le XIIe siècle qui revient en mouvance à l'évêché de Strasbourg qui redonne le fief aux Lorrains. Le village passe en 1330 aux OCHSENSTEIN et entre dans le baillage de Niederbronn puis dans l'héritage des HANAU-LICHTENBERG en 1570, et revient après un procès plus que séculaire en 1709 aux héritiers de LINANGE. Avant la Révolution, Nieder-Gumbrechtshoffen appartient à la famille de DIETRICH. Ober-Gumbrechtshoffen est une ancienne possession impériale aux mains des Landgraves de Basse-Alsace. Ulrich de WERD vend ses droits sur Ober-Gumbrechtshoffen aux LICHTENBERG le 9 mars 1332. La commune passe dans le bailliage d'Oberbronn. En 1440 Ober-Grumbrechtshoffen tombe dans l'héritage de Louis de LICHTENBERG et revient en 1480 à Symon Wecker de DEUX-PONTS-BITCHE par Else de LICHTENBERG, son épouse. En 1453 les revenus des LICHTENBERG sur la commune se montent à 19 livres, 15 schillings et 19 poules et chapons. En 1551 la commune est vendue aux LINANGE-WESTERBOURG. Au cours de la Guerre de Trente Ans et en particulier en 1645 la commune était inhabitée. A la fin du XVIIIe siècle la commune appartient à la Princesse de HOHENLOHE, WALDENBOURG, BARTENSTEIN, Comtesse de Löwenhaupt.

Au point de vue religieux, la Réforme fut introduite en 1568 dans les deux Gumbrechtshoffen. Simultaneum depuis la fin du XVIIe siècle jusqu'à la construction de l'église catholique Saint-Barthélémy en 1905. Les protestants rachètent alors la part catholique pour la somme de 5.500 Marks.
A.M.


Les habitants du village sont surnommés Sandhase (lièvres de sable) et Mohre (truies noires et sales). On raconte qu'il y avait à Gumbrechtshoffen un homme qui se moquait toujours de ceux qui souhaitaient du bien aux gens qui éternuaient, avec l'expression Helff dir Gott ! (que Dieu t'assiste !). Après sa mort, il fut banni sous un petit pont entre Gumbrechtshoffen et Zinswiller. Ceux qui la nuit passaient sur le pont ou le long de la rue, l'entendaient éternuer à son tour; mais personne ne voulut délivrer son âme en lui disant la formule libératrice de "Helf dir Gott", qu'il avait tant décriée de son vivant. Un soir, une jeune fille étrangère à la localité, passa sur le pont et entendit éternuer quelqu'un. Fidèle à son habitude, elle dit à voix haute "Helf dir Gott". L'âme en peine fut délivrée aussitôt et s'envola au ciel, en paix. Le fait d'éternuer signifiait au Moyen Age que l'on disait la vérité ! Koenigshoven, dans sa Chronik, page 302, disait que lorsque quelqu'un étemuait, son âme quittait le corps et il décédait. C'est pour cela qu'il est bon de dire, en la circonstance "Gott helfe dir" (cf. également J. GRIMM Deutsche Mythologie, page 1070).


Recensement fermes et édifices à Gumbrechtshoffen :

Ferme, 16 rue des Vosges, cet édifice du milieu du 18ème siècle est daté 1751 sur la grange ; la date du 18e siècle gravée sur le logis, incomplète, doit être voisine. Cette ferme semble être restée dans son état ancien ; logis en pierre ; grange en maçonnerie et pan de bois.
Ferme située au 14 de la même rue, sur le poteau sont gravées la date 1831, accompagnée d'un pot et d'une fleur ; une partie du logis à été modifiée ; la grange, plus récente, porte la date 1908.
Ferme, au 22 Rue d'Uhrwiller, sur le poteau cornier du logis figure l'inscription gravée :
"Georg Peter Jacob und Magdalena Simon 1826" ; la seconde grange est datée 1839 ; le hangar a été modifié.

Au 20, Rue d'Uhrwiller, cette ferme de mennonites (à l' origine), daté du 3e quart du 18e siècle, comme en témoigne le millésime 1757 qui figure sur chacun des linteaux des deux portes de caves ; les baies du rez-de-chaussée du logis ont été modifiées en 1867 (date inscrite sur un linteau de porte) ; les bâtiments annexes ont été souvent modifiés et les transformations sont datées 1855 et 1910 ; l' auge abreuvoir porte la date de 1891. Dès l' origine, cette ferme de mennonites, construite en bordure du village, était destinée à deux familles différentes (ou deux membres d' une même famille) ; l' unification de la propriété s' est faite récemment ; le logis se compose de deux caves totalement en sous-sol, d' un rez-de-chaussée en maçonnerie, d' un étage carré et d' un étage de comble ; remise en maçonnerie ; les autres bâtiments annexes sont majoritairement en brique ; le puits (actuellement ferme) à l' arrière du logis servait pour le baptême.

Ferme, 38 Rue Principale, le logis est daté du 4e quart du 18e siècle par le millésime 1789 gravé sur la porte de cave cintrée ; grange et étable ont été dénaturées.


Ferme, 19 Rue d'Engwiller, le logis de cette ferme est daté du 4e quart du 18e siècle par l'inscription gravée sur la porte de cave cintrée : 1781 PW ; quelques baies ont été modifiées ; la grange-étable appartient au 19e siècle.

La Maison 10 Rue du Tilleul, la date de 1788 inscrite sur la porte d'entrée est accompagnée du trigramme IHS (ancien presbytère ?).

Maison 26 Rue Principale, sur le poteau cornier est gravée l' inscription relative à la construction de cette maison :
DIESES HAUS BAUT GEORG KREPPI UND ELISABETA BAUMGAR 1842 ; la partie arrière du logis a été refaite.

Moulin à farine, 2 Rue de la Mairie, le moulin sur la Zinsel est cité avant 1630 ; il fut restauré à la fin du 18e siècle par son propriétaire, Philippe Strohl ; une pierre de taille du côté du canal d'amenée porte le millésime 1779 ; à cette époque, il comprenait trois tournants ; en 1900, une turbine, toujours en place, remplaça la roue verticale en dessous ; le moulin fonctionna jusqu'en 1940 ; fortement endommagé lors des bombardements de 1945, il fut en grande partie reconstruit, surtout le logis dont le toit à pans et croupes brisés ne fut pas remonté. Cette vaste propriété se compose d' un logis abritant également la partie meunerie, en maçonnerie ; une partie des murs du 18e siècle, en maçonnerie de grès avec chaînes d'angles en pierres de taille, a été conservée, notamment en élévation arrière et le long du canal (pierres de taille de grès rouge) ; ce bâtiment est couvert par un toit à grandes croupes ; les bâtiments annexes comprennent grange, étable, remise, buanderie, abritant une cave, inexistante sous le logis ; leurs murs présentent un niveau en maçonnerie et un niveau en pan de bois.



Moulin-ferme de Gumbrechtshoffen (photo Schmitt B.)


Temple protestant, 1 Rue de l'église, lors de la reconstruction de l'église qui devait servir aux deux cultes, catholique et protestant (Eglise simultante), en 1834, on découvrit des fragments de sculptures et des éléments d'architecture gallo-romains, qui furent réutilisés dans la nouvelle construction ; l'édifice fut restauré en 1851 ; depuis le début du 20e siècle, date de la construction de l' église catholique, elle ne sert plus qu'au culte protestant.

L' église paroissiale Saint-Barthélémy 31 Rue Principale, fut construite au début du 20e siècle porte deux mlésimes : 1904 sur le mur de choeur, et 1905 au-dessus de la porte d' entrée ; antérieurement à cette période, le culte était rendu dans l'actuelle église protestante.



La nouvelle mairie avec sa longue façade murale (Photo B. Schmitt).
(Un peu d'humour : certains le désignent "le mur des lamentations !").


Sur la porte d'entrée de l'ancienne Mairie est gravée l'inscription : "Burger J Loewenguth 1906".
Ancienne Mairie, 4 rue de la Mairie

Nouvelle Mairie 1 Place Tilleul - 67110 Gumbrechtshoffen Tél. 03 88 72 91 21 - Fax 03 88 72 83 86
Fait partie de la Communauté de Communes Pays de Niederbronn-les-Bains

(Le Maire de Gumbrechtshoffen : Fernand FEIG,
assure la présidence au sein de la communauté de communes du Pays de Niederbronn-les-Bains).

Le secrétaire de Mairie


En 1807, les différentes confessions religieuses sont réparties de la façon suivante :
Catholiques : 43% (Gumbrechtshoffen-Niederbronn), 27% (Gumbrechtshoffen-Oberbronn)
Luthériens : 55% (Gumbrechtshoffen-Niederbronn), 66% (Gumbrechtshoffen-Oberbronn)
Calvinistes : <1% (Gumbrechtshoffen-Niederbronn), 6% (Gumbrechtshoffen-Oberbronn)






Sites web :
Le site web de la commune de Gumbrechtshoffen
Gumbrechtshoffen : Atelier Verre
Foot
Mairie et Ville !



Gumbrechtshoffen fleuris en 2004 (Photo SB).

Source des informations de l'économie agricole, l'Archéologie et histoire : l'encyclopédie de l'Alsace


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